
La restauration des jardins de la mer des Salishs
Le rapport de Parcs Canada sur la conservation de 2018 à 2023
- Priorité en matière de conservation
- Le leadership autochtone en conservation
- Emplacement
- Réserve de parc national des Îles-Gulf, Colombie-Britannique
Les Premières Nations Hul’q’umi’num’ et WSÁNEĆ et Parcs Canada collaborent pour raviver les jardins de la mer traditionnels.
En restaurant l’importance écologique et culturelle des jardins de la mer, le projet démontre le lien essentiel entre les humains et la nature. Les jardins de la mer prospèrent en tant que système écoculturel dont l’intendance est assurée par les peuples autochtones depuis des milliers d’années.
Points saillants du projet
- Plus de 320 m de murs des jardins de la mer ont été reconstruits.
- Plus de 11 700 m2 d’habitat de plage ont été préservés.
- Plus de 11 000 heures de bénévolat ont été investies.
Guidés par des générations de connaissances autochtones, des roches, des outils et de nombreuses mains s’unissent alors que Parcs Canada et des bénévoles de la communauté collaborent pour revitaliser les jardins de la mer de Fulford Harbour dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. Photo : Parcs Canada
Jardins de la mer
Conçus pour cultiver des écosystèmes marins intertidaux, les jardins de la mer sont exactement ce qu'ils laissent entendre : des jardins en mer. Un type commun trouvé dans la réserve de parc national des Îles Gulf est créé par la construction d’un petit mur rocheux à la ligne de marée basse où l’eau rejoint une plage. Le mur sert à écrouer les sédiments qui se jettent à marée haute. Ces sédiments supplémentaires agissent comme un jardin, créant un habitat productif pour les palourdes et d’autres espèces. Les jardins de la mer sont une technologie autochtone développée en étant à l’écoute de la mer.
Contexte
Dans les territoires des Salishs de la côte en Colombie-Britannique, les jardins de la mer ont prospéré pendant plus de 4 000 ans en tant que systèmes éco culturels très productifs, soutenant une panoplie dense d’espèces alimentaires importantes sur le plan culturel, comme la palourde jaune, la palourde du Pacifique, les coques, les chitons, les pieuvres, les algues, les concombres de mer et les crabes.
Toutefois, le début de la colonisation a entraîné la suppression de cette pratique d’intendance autochtone, ce qui a entraîné le déclin des jardins de la mer. Ce déclin a été aggravé par les répercussions supplémentaires du développement côtier et de l’industrie qui modifient la chimie des océans. Ceci entraîne une augmentation de l’acidité de l’eau de mer et une augmentation des proliférations de biotoxine. De plus en plus, les jardins de la mer sont menacés par les effets des changements climatiques, y compris l’érosion côtière, les changements du niveau des océans, les nouvelles espèces envahissantes et la hausse des températures de l’eau et de l’air.
Travailler ensemble
La restauration des jardins de la mer des Salishs dans la réserve de parc national des Îles-Gulf repose sur la collaboration. Il a été essentiel de faire le pont entre les différentes perspectives et de rétablir les liens entre les personnes, les langues et les cultures. Le projet a mené à la formation de deux groupes de travail sur le savoir autochtone qui orientent les efforts de restauration. Onze Premières Nations, des chercheurs universitaires, d’autres ministères fédéraux et des organisations non gouvernementales y ont tous contribué.
Résultats
Ensemble, les collaborateurs rétablissent des pratiques durables utilisées depuis des milliers d’années, en combinant des pratiques modernes. Le projet a lancé la restauration des écosystèmes des jardins de la mer qui sont l’habitat d’espèces importantes sur le plan culturel. Les résultats de 2023 indiquent une augmentation du nombre d’espèces de palourdes indigènes juvéniles, ce qui laisse prédire des résultats prometteurs pour les jardins de la mer.
Ce travail permet d’unir les gens de la nature et de mieux comprendre les réactions des écosystèmes et la gestion des systèmes humains-naturels liés. L’accent a été mis sur la relation réciproque entre la terre, la mer et la culture.
« Être à l’endroit où ils avaient l’habitude de marcher et de se régaler. Quand la marée est basse, la table est mise… le fait d'être là était un privilège intrinsèque et je me suis sentie obligée de participer, de m’assurer que tout était bien fait. » [Traduction]—Nicole Norris, membre de la communauté Halalt
Vidéo
Regardez les travaux de restauration des jardins de la mer dans la réserve de parc national des Îles-Gulf.
Transcription
À la Réserve de parc national des Îles-Gulf, on garde la tradition vivante.
Depuis des milliers d’années, le peuple salish de la Côte entretient des parcs à myes.
Ces parcs, qui sont un moyen de cultiver des aliments, peuvent être très productifs.
Des murs de roche sont bâtis près des laisses de marée les plus basses, pour bloquer le sable et les sédiments,
créant une plateforme où les mollusques et crustacés s’épanouissent.
Produisant jusqu’à quatre fois le nombre de myes que les plages non modifiées.
Les nations Hul’q’umi’num’ et W̱SÁNEĆ se sont associées avec Parcs Canada
pour restaurer deux parcs à myes dans la Réserve de parc national des Îles-Gulf.
Des bénévoles rebâtissent d’anciens murs de roche,
aèrent la plage,
retirent le varech et la laitue de mer pour créer un habitat idéal pour les myes.
Nous travaillons dans les parcs à myes lorsque la marée est à son plus bas.
En hiver, ça signifie au milieu de la nuit.
La restauration des parcs à myes est un travail important.
Elle procure de la nourriture pour la communauté
et rapproche les gens du savoir culturel
tout en préservant les écosystèmes intertidaux.
Pour en savoir plus
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