La dynamique du carbone dans les forêts des parcs nationaux du Canada

Le rapport de Parcs Canada sur la conservation de 2018 à 2023

Priorité en matière de conservation
Les changements climatiques
Emplacement
31 parcs nationaux, Canada

Le rapport novateur, Série de l’Atlas du carbone de Parcs Canada : Dynamique du carbone dans les forêts des parcs nationaux du Canada, a été préparée en collaboration avec le Service canadien des forêts de Ressources naturelles pour estimer et cartographier la dynamique du carbone dans 31 parcs nationaux du Canada.

L’étude aide Parcs Canada à mieux comprendre où il faut se concentrer pour conserver et améliorer l’absorption et le stockage du carbone dans les forêts, et comment mieux atténuer les effets des perturbations naturelles, comme les feux de forêt et les infestations d’insectes, au moyen d’une gestion active.

Points saillants du projet

  • Les forêts de 28 des 31 parcs étudiés se sont avérées des puits de carbone nets entre 1990 et 2020.
  • Les grands feux de forêt dans trois parcs ont entraîné d’importantes émissions de gaz à effet de serre pendant la période de l’étude.
Deux personnes portant des sacs à dos sont debout jusqu’à la taille dans des fougères. Elles regardent une forêt dense et imposante de conifères droits.

Les visiteurs de Parcs Canada, ici au parc national des Glaciers, font l’expérience des vastes forêts du Canada. L’Atlas du carbone de Parcs Canada nous aide à mieux comprendre ces écosystèmes forestiers pour améliorer les résultats en matière de conservation. Photo : Ian Houghton/Parcs Canada

Contexte

Un épais bosquet de troncs de bouleaux à l’écorce pâle et blanchâtre, avec de petites marques sombres. Les troncs ont poussé très près les uns des autres.
Cette forêt de bouleaux blancs dans le parc national Banff fournit de la nourriture et un habitat à la faune. L’écorce claire des bouleaux reflète la lumière du soleil et aide à réguler la température de la forêt. Photo : Kat Trivers/Parcs Canada

Les parcs nationaux du Canada jouent un rôle important dans l’absorption du dioxyde de carbone de l’atmosphère et dans son stockage dans les plantes, les sols et les matières organiques mortes. Ils aident ainsi à réduire les effets de réchauffement climatique associés au dioxyde de carbone (CO₂), un important gaz à effet de serre découlant de l’activité humaine. Toutefois, les phénomènes naturels, tels que les feux de forêt et les infestations d’insectes, libèrent une partie du carbone dans l’atmosphère.

Le premier en son genre

Publié en octobre 2023, Série de l’Atlas du carbone de Parcs Canada : Dynamique du carbone dans les forêts des parcs nationaux du Canada estime et cartographie le stockage et la dynamique du carbone dans les écosystèmes forestiers des parcs nationaux du Canada. Le rapport décrit la quantité de carbone séquestrée, stockée et émise et la façon dont elle peut varier dans le temps au fur et à mesure que les forêts mûrissent et subissent des perturbations, comme les feux de forêt et les infestations d’insectes. L’Atlas du carbone forestier de Parcs Canada est le premier exercice du genre à analyser la dynamique du carbone dans les aires protégées à l’échelle nationale sur une aussi longue période.

Constatations

Le rapport révèle qu’une grande quantité de carbone est stockée dans les forêts des parcs nationaux. Au cours de la période d’étude de 31 ans, les forêts des parcs nationaux étudiées ont été considérées collectivement comme des puits de carbone, ayant absorbé plus de carbone de l’atmosphère qu’elles n’en ont libéré.

Tapis forestier luxuriant avec des fougères et des mousses. Les troncs et les branches des arbres sont aussi recouverts d’une épaisse mousse et de lichens pendants.
Les forêts pluviales côtières, comme celles de la réserve de parc national, réserve d’aire marine nationale de conservation et site du patrimoine haïda Gwaii Haanas, jouent un rôle essentiel dans le stockage du carbone et l’atténuation des répercussions des changements climatiques. Photo : C. Cheadle/Parcs Canada
Gros plan sur les branches d’un conifère avec des faisceaux d’aiguilles vertes et de petits cônes bruns.
Un sapin baumier au parc national Forillon. Que ce soit en stockant le carbone ou en offrant un habitat à de nombreuses espèces, les forêts boréales sont essentielles à la santé de notre planète. Photo : Éric Le Bel/Parcs Canada

Ce n’est qu’en tenant compte des gaz à effet de serre autres que le CO₂ libérés lors des feux de forêt que les forêts des parcs nationaux sont devenues des sources nettes de carbone. Pendant la période de l’étude, les feux de forêt majeurs et les infestations d’insectes ont fait de trois parcs nationaux des sources positives d’émission de gaz à effet de serre. Il est important de souligner que certains gaz à effet de serre, comme le méthane et l’oxyde nitreux, ont des répercussions bien plus importantes sur le réchauffement planétaire que le CO₂.

Un regard sur l’avenir

Les résultats de l’Atlas du carbone forestier de Parcs Canada peuvent éclairer les décisions concernant la conservation et la remise en état des écosystèmes dans les parcs nationaux, ainsi que d’autres décisions de gestion. Les données et les renseignements obtenus dans le cadre de l’étude aideront à éclairer les discussions en cours sur les inventaires nationaux de carbone et les systèmes nécessaires pour appuyer la surveillance, la comptabilisation et la déclaration des émissions terrestres de gaz à effet de serre et de leurs absorptions.

Portrait de Gilles Seutin en uniforme de Parcs Canada.
« L’Atlas du carbone est une percée majeure pour faire des aires protégées canadiennes une solution importante à la crise climatique. D’énormes quantités de carbone, qui autrement se retrouveraient dans l’atmosphère sous la forme de gaz à effet de serre, se retrouvent dans le sol et la végétation de nos parcs et sites. L’Atlas nous indique précisément où se trouve ce carbone et son évolution au fil du temps. Grâce à ces informations, nous sommes bien placés pour gérer nos parcs et sites de manière à éviter le rejet dans l’atmosphère du carbone stocké et, à terme, à augmenter leur capacité de capter davantage de gaz à effet de serre. » [Traduction]
—Gilles Seutin, Scientifique en chef, Parcs Canada

Vidéo

Regardez une animation des données sur le carbone stocké dans les forêts des parcs nationaux :

Transcription

Logo du castor de Parcs Canada

Une carte illustrée vert foncé du Canada montre un point identifiant l’emplacement du parc national du Mont-Riding au Manitoba. La carte fait un gros plan pour se concentrer sur une carte de chaleur du parc. L’année « 2020 » apparaît, ainsi que le dessin d’un petit arbre et du texte expliquant : « Le carbone stocké dans les forêts du parc national du Mont-Riding ». La légende d’une échelle arc-en-ciel montre les différentes densités de stockage de carbone. Les couleurs vont du rouge, lequel représente 293 tonnes par hectare (la plus grande quantité de carbone stocké dans le parc), à orange, jaune, vert, bleu, indigo et finalement violet, ce qui représente 25 tonnes par hectare (la plus petite quantité de carbone stocké). Le parc national du Mont-Riding est montré surtout en rouge, orange et jaune. Une étiquette sous la carte indique qu’une quantité totale de 60 millions de tonnes de carbone est stockée.

La scène change pour devenir une carte montrant l’ensemble du Canada, l’année est toujours 2020. D’autres points indicateurs au-dessus de parcs commencent à apparaître parmi les provinces, totalisant 31 au total. Chaque parc ajoute ses propres niveaux de stockage de carbone au total du Canada tel qu’il apparaît sur la carte. La quantité de carbone augmente de 60 millions de tonnes de carbone stocké au parc national du Mont-Riding, à 1,4 milliard de tonnes stockées dans les forêts des parcs nationaux de tout le Canada.

La carte disparaît. Une voiture orange animée apparaît ainsi que du texte expliquant : « Ce qui équivaut aux émissions de gaz à effet de serre de 1,4 milliard de véhicules par année ». La voiture disparaît et le texte change : « et il ne s’agit que du carbone stocké dans les forêts des parcs nationaux. Restez à l’affût tandis que Parcs Canada étudie le carbone stocké dans les tourbières, les prairies et les autres écosystèmes. »

Logo du gouvernement du Canada

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