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Soigner pendant la pandémie d’influenza de 1918-1920

Les Soeurs du Bon-Pasteur de Québec qui aident à soigner les malades de la grippe à Lawrence, au Massachusetts. © Archives des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec

Pour la semaine du lundi 25 octobre 2021.

Le 28 octobre 1918, un article dans le journal montréalais La Patrie souligne l’héroïsme des femmes travaillant dans le secteur de la santé lors de la deuxième vague de la pandémie de grippe de 1918-1920. Partout au pays, des infirmières et des soignantes bénévoles risquent leur santé au chevet des patients qui ont contracté cette maladie infectieuse mortelle, qui prendra la vie de dizaines de milliers de Canadiens.

Le virus de l’influenza de type A de sous-type H1N1, connu sous le nom de « grippe espagnole », atteint le Canada peu avant la fin de la Première Guerre mondiale. L’influenza se propage dans les villes canadiennes dès la fin du mois de septembre 1918, quelques semaines après l’apparition d’une mutation du virus plus contagieuse et mortelle. Les trains contribuent au transport du virus d’une grande ville nord-américaine à l’autre, où de grands rassemblements de civils entraînent une contamination étendue. 

À la mi-octobre, la situation sanitaire générale se détériore très rapidement en dépit des mesures gouvernementales comme la fermeture des espaces publics. Le manque de personnel infirmier professionnel aggrave la situation, car plusieurs se sont enrôlés pour servir en Europe. Par conséquent, les religieuses hospitalières deviennent essentielles dans la lutte contre la pandémie, tout comme les nombreuses femmes qui se joignent bénévolement à des groupes comme l’Ordre de Victoria du Canada et les détachements d’auxiliaires volontaires. D’autres ont aidé à subvenir aux besoins essentiels de leurs voisins, de manière informelle ou par le biais d’organisations communautaires, comme le Jewish Aid Committee dans le quartier nord de Winnipeg.

Ces infirmières et bénévoles aident leurs patients à travers les conséquences douloureuses du virus, qui dans certains cas mène à des infections bactériennes graves comme la pneumonie et la broncho-pneumonie, qui entraînent un manque d’oxygène dans le sang donnant à la peau une couleur bleue foncée. Le décès de patients et de collègues s’ajoute au fardeau psychologique des infirmières et des bénévoles, qui persévèrent courageusement à soigner tant dans les hôpitaux canadiens qu’à domicile. 

La grippe espagnole au Canada (1918-1920), les infirmières de l’Ordre de Victoria et les détachements d’auxiliaires volontaires sont désignés des événements historiques nationaux. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) conseille le gouvernement du Canada sur la commémoration d’événements historiques nationaux qui évoquent des moments, épisodes, mouvements ou expériences significatifs dans l’histoire du Canada.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens pour identifier des lieux, des personnes et des événements d’importance historique nationale. Tout membre du public peut proposer un sujet à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Voyez comment participer à ce processus.

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Apprenez-en plus au sujet de l’approche de Parcs Canada sur l’histoire publique en consultant Le cadre pour l’histoire et la commémoration (2019) sur notre site web.
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