Transcription
Introduction
0:00-01:20 En 1845, sir John Franklin quitte l'Angleterre avec le HMS Erebus et le HMS Terror à la recherche d'un passage du Nord-Ouest dans l'Arctique canadien actuel. Après avoir été perdue pendant plus de 170 ans, l'épave du HMS Erebus a été découverte en 2014, suivie de celle du HMS Terror en 2016.
L'exploration en continu des épaves de Franklin par le gouvernement du Canada est le fruit d'une collaboration avec la Fiducie du patrimoine inuit et repose sur les conseils du Comité consultatif provisoire de Franklin. L'objectif est de protéger et d'explorer le lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror pour mieux comprendre les événements de l'expédition de Franklin. Ce lieu historique national est l'un des trésors nationaux les plus uniques au Canada et c'est pourquoi, à l'exception des droits de récolte des Inuits, son accès est strictement interdit sans permis spécial.
Il s'agit de l'une des plus vastes et des plus complexes explorations archéologiques sous-marines de l'histoire du Canada.
Au début de la saison de recherche de cette année, l'équipe d'archéologie sous-marine de Parcs Canada s'est rendue sur l'épave du HMS Terror à bord du NR David Thompson, le nouveau navire de recherche de Parcs Canada. Pendant sept jours, dans des conditions météorologiques exceptionnelles, les espaces intérieurs de l'épave du HMS Terror ont été explorés scientifiquement et systématiquement pour la première fois.
Les deux épaves légendaires sont situées près de l'île King William dans l'ouest du Nunavut et constituent des événements importants dans l'histoire de l'Arctique canadien. Elles détiennent des réponses sur la mystérieuse disparition des prestigieux navires de la Royal Navy et de leur équipage.
Ces images confirment que le HMS Terror a été bien préservé par les eaux froides et profondes de la baie Terror et les couches de sédiments protecteurs.
Extérieur de l’épave
1:20 – 1:31
L’épave de HMS Terror repose majestueusement sur le fond marin. La proue de l’épave est particulièrement spectaculaire avec son mât de beaupré qui pourfend les eaux obscures.
1:40 – 1:50
La roue du navire se tient toujours droite, défiant l’assaut du temps.
1:50 – 1:56
Un petit bateau, autrefois suspendu aux bossoirs, repose maintenant le long du navire sur le fond marin.
1:56 – 2:06
Pour explorer l’intérieur du navire, un petit véhicule sous-marin téléguidé est introduit dans les ouvertures du pont supérieur.
Intérieur de l’épave
2:06 – 2:16
Dans l’obscurité du pont inférieur, les cloisons séparant les différents espaces de vie sont toujours en place.
2:16 – 2:42
Dans le quartier d’équipage, une aire commune pour les marins, les tablettes fixées aux parois intérieures du navire retiennent toujours des témoins des repas pris en groupe, un rituel quotidien des marins loin de leur foyer. Assiettes, bols, bouteilles, tasses, verres…
2:42 – 3:08
Vers l’arrière, un long couloir se prolonge dans l’obscurité, laissant entrevoir les portes ouvertes des cabines individuelles des officiers.
3:08 – 3:32
Pot de chambre, table d‘écriture, couchette, tiroirs… Chaque cabine se veut un univers personnel figé dans le temps.
3:32 – 3:41
Deux fusils s’accrochent toujours à une cloison interne, prisonniers de leur corrosion ferreuse au fil des décennies.
3:42 – 4:01
Dans l’une des réserves, plusieurs alvéoles de bois contiennent encore des bouteilles.
Arrière extérieur de l’épave
4:01 – 4:27
À l’arrière du navire, les fenêtres de la grande galerie, dont certaines ont encore leurs carreaux doubles, laissent entrevoir au plongeur les espaces de la cabine du capitaine Crozier, prisonnière de l’eau glaciale et des sédiments.
Intérieur de la cabine du capitaine
4:28 – 4:50
À l’intérieur de sa cabine, un bureau de travail trône au centre de la pièce, avec des tiroirs scellés qui contiennent sans aucun doute des informations essentielles sur l'expédition de Franklin. Ces images confirment que la possibilité de trouver des documents écrits n'est pas seulement réelle, mais qu'un nombre important d'entre eux sont susceptibles d'être découverts.
Une table basse renversée se trouve devant le bureau, un fauteuil à proximité fait saillie hors du sédiment protecteur.
4:50 – 4:58
À tribord, des objets encore non identifiés recouverts de sédiments sont conservés sur des tablettes.
4:58 – 5:05
À bâbord, un trépied et un grand coffret au contenu inconnu.
Conclusion
5:05 – 5:45
Ces images étonnantes de HMS Terror vous aideront à percer les secrets de l'expédition de Franklin.
Il faudra des mois à l'équipe d'archéologie subaquatique de Parcs Canada pour tout analyser et, avec le temps, les nouveaux renseignements qu'elle révélera contribueront à la compréhension des récits inuits et historiques de l'expédition de Franklin et permettront de raconter l'histoire des marins et des officiers de l'équipage de Franklin comme jamais auparavant. Des milliers d'artefacts restent encore à découvrir alors que les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror seront explorées dans l'avenir. Parcs Canada reconnaît le rôle inestimable des Inuits, du gouvernement du Nunavut et de tous les partenaires dans la découverte des épaves de Franklin. Plus important encore, les découvertes n'auraient pas été possibles sans le soutien, les conseils, les avis et les connaissances si généreusement partagés par les Inuits.
En travaillant ensemble, le gouvernement du Canada et les Inuits gèrent et protègent le lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror ainsi que le rôle important des Inuits dans le partage de l'histoire fascinante des épaves de l'expédition de Franklin et de leurs extraordinaires connaissances de l'Arctique avec les Canadiens et Canadiennes et le reste du monde.
5:50 – 6:00
Avertissement à l'écran :
Le lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror est protégé par une zone d'accès restreint et un ordre d'activité sur la recommandation du Comité consultatif provisoire de Franklin. L'accès au lieu sans permis constitue une infraction en vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et est passible d'une amende pouvant atteindre 500 000 $. Les sites des épaves sont surveillés activement et à distance par le gouvernement du Canada, en partenariat avec les Gardiens inuits basés à Gjoa Haven. Ces restrictions n'affectent pas le droit d'accès des Inuits du Nunavut aux activités liées aux ressources, comme le prévoit l'Accord sur le Nunavut.