Une saison inoubliable…

Par Chad O’Halloran

L’année 2020 sera une saison dont nous nous souviendrons. Le personnel de Parcs Canada de l’ensemble du nord de l’Ontario était prêt à tirer parti de ses réussites passées, avec des événements passionnants et de nouveaux programmes d’interprétation à venir. Puis, début mars 2020, quelques semaines avant l’ouverture de nos sites pour la saison, nous nous sommes demandé s’il y aurait une saison!

Et même si pendant les premières semaines de la saison nos lieux étaient fermés, notre personnel était bel et bien au travail. Les employés travaillaient à s’adapter à une nouvelle façon d’atteindre leurs objectifs. Prenons par exemple l’Aire marine nationale de conservation du lac Supérieur qui propose habituellement un programme d’interprétation nomade et des événements sur la rive nord; deux activités difficiles à mettre en œuvre avec les restrictions de déplacements et l’interdiction des rassemblements publics. Les employés ont commencé à développer des vidéos d’interprétation et des activités numériques. Ils ont encouragé les personnes ou les petites « bulles » à participer à des randonnées « virtuelles » et à des activités de nettoyage du rivage. L’accent mis sur les médias sociaux a entraîné une augmentation de 117 % des interactions sur nos canaux! Alors, même si nous n’avons pas pu nous engager physiquement avec les visiteurs pendant une grande partie de la saison, nous avons trouvé des moyens de renforcer notre programmation et d’élargir notre portée.

Les lieux de Parcs Canada ont prudemment repris leurs activités, en rouvrant d’abord les aires de fréquentation de jour et les sentiers de randonnée, avant d’introduire des programmes d’interprétation (en plein air et avec la distanciation physique, bien sûr!), puis des activités comme le camping. Des ajustements étaient nécessaires. Au fort St. Joseph, pour gérer le nombre de personnes souhaitant entrer dans le bâtiment, le personnel a installé un poste d’accueil à l’extérieur pour orienter les visiteurs. Bien qu’il ait ouvert plusieurs semaines plus tard que d’habitude, le fort n’a accueilli que 49 personnes de moins en 2020! Lors des journées plus calmes, le personnel a même réussi à élaborer une nouvelle programmation, qui a d’ailleurs été très bien accueillie.

Tout près, le canal de Sault Ste. Marie s’apprêtait à célébrer son 125e anniversaire. Les événements que le comité directeur avait prévus, avec la contribution des intervenants et des partenaires autochtones, ont évidemment dû être ajustés en raison de la pandémie, et sont devenus en grande partie une commémoration saisonnière axée sur les récits, utilisant les médias traditionnels et sociaux. Pendant ce temps, les terrains, les sentiers et l’écluse sont restés très fréquentés, le nombre de visiteurs ayant augmenté par rapport à l’année dernière.

L’année a également été très occupée au parc national Pukaskwa, les Canadiens étant attirés par la nature. Bien qu’il n’ait été ouvert que 93 jours (par rapport à 154), le parc a accueilli plus de visiteurs que ces dernières années, à l’exception de 2017 (où l’entrée était gratuite pour Canada 150). Qu’il s’agisse de camping dans l’avant-pays, dans l’arrière-pays ou en oTENTik, les chiffres ont augmenté partout. Au mois d’août, une moyenne de dix groupes par jour est allée dans l’arrière-pays; et le mois de septembre a vu plus de trois fois le nombre de groupes par rapport à l’année précédente. Habituellement, de 20 à 30 % des visiteurs du parc sont originaires des États-Unis, et obtenir ces résultats sans ces voyageurs a donc été une grande surprise.

La saison a été mouvementée : ne pas savoir si les lieux de Parcs Canada allaient ouvrir, s’adapter au travail à domicile, travailler sur la façon dont nos sites pourraient offrir quelque chose, déterminer et mettre en œuvre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger le personnel et les visiteurs, accueillir les visiteurs de retour dans nos lieux, atteindre un nombre record de visiteurs malgré une saison raccourcie! L’année 2020 sera sans aucun doute une saison mémorable.

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