Le fer de la Nouvelle-France
Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice
© Archives du Séminaire de Trois-Rivières / TI-258, no 48, 1845
Dès le milieu du XVIIe siècle, les autorités coloniales procèdent à l'inventaire des ressources minières de la colonie. En 1670, un maître de forges français assure l'intendant Talon de la très bonne qualité du minerai de fer de la région de Trois-Rivières. L'année suivante, l'intendant y fait extraire 800 tonnes de minerai mais la mise sur pied d'une exploitation se fera longuement attendre.
© Diderot et d'Alembert, Encyclopédie / chez Briasson, David, Le Breton / 1765
L'expérience de Francheville
© Parcs Canada
Ce n'est qu'en 1730 que le roi de France accorde à François Poulin de Francheville, seigneur de Saint-Maurice, un brevet d'exploitation de 20 ans et consent à lui fournir un prêt. En 1733, Francheville fonde la Compagnie des Forges de Saint-Maurice mais il meurt en fin d'année.
Peu de temps après, une petite forge est mise en opération mais
le procédé utilisé s'avère toutefois peu rentable.
L'expérience permet quand même de confirmer l'excellence du minerai
de fer de la région.
De Vézin construit les Forges
© Parcs Canada / Jean Audet
François Pierre Olivier de Vézin, un jeune maître de forges originaire de la Champagne, n'a que 28 ans lorsque le ministre de la Marine l'envoie comme expert pour juger si l'expérience de Francheville mérite d'être poursuivie. De Vézin assure que le projet est viable à condition d'utiliser un autre procédé de réduction du minerai de fer. C'est à lui qu'on confie la mise en chantier d'un « établissement de forges complet ».
Surmontant de nombreux problèmes techniques de Vézin réussit
le 20 août 1738 l'allumage du haut fourneau. L'année suivante,
l'ajout d'une seconde forge complète les ateliers qu'il aura mis 3 ans à établir
et qui dureront près de 150 ans.
Les Forges et la guerre
© Parcs Canadaa / Jean Audet
À une époque où elle est presque toujours en guerre, la France a grand besoin de l'industrie sidérurgique. Ainsi, les Forges sont établies principalement dans le but de fournir des fers de marine pour la construction navale royale.
Sous le Régime français, la plus grande partie des fers des Forges est destinée à l'arsenal de Rochefort en France. Une autre partie des fers est acheminée au chantier naval royal de Québec, mis en service en même temps que les Forges.
- Le fer de la Nouvelle-France
- L'expérience de Francheville
- De Vézin construit les Forges
- Les Forges et la guerre
- Le procédé de réduction indirecte du minirai de fer
- La colonie en expansion
- Mathew Bell règne sur les Forges
- L'ère industrielle
- Les McDougall transforment les Forges
- Un village abandonné
- Les Vieilles Forges
- Les Forges ressuscitées
- Les Forges, aujourd'hui
Liens connexes
- Date de modification :