Les oiseaux et les changements climatiques : vont-ils partir ou rester?

Imaginez-vous dans trente ans. Pourrez-vous encore voir et entendre vos oiseaux favoris dans les parcs nationaux? D’ici 2050, un oiseau sur quatre dans les endroits gérés par Parcs Canada devra peut-être se trouver un nouveau refuge en raison de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.


Le changement climatique affecte les oiseaux. Les zones protégées peuvent aider les oiseaux à survivre. Regardez cette vidéo pour en savoir plus :

 
Transcription textuelle

Logo du castor de Parcs Canada

[Un mésangeai du Canada dessiné est perché sur une branche dans une forêt. L’arrière-plan s’estompe pour devenir une carte du Canada et le mésangeai du Canada rapetisse pour se percher sur la carte. D’autres espèces d’oiseaux apparaissent sur la carte. Une photo d’un mésangeai du Canada apparaît.]

[Une photo rétro apparaît d’un employé de Parcs Canada pointant un oiseau au loin tandis que des visiteurs du parc regardent l’oiseau à l’aide de jumelles.]

[Texte à l’écran] Parcs Canada, vers 1970

[Une personne note des observations au sujet d’un mésangeai du Canada dans un calepin. Les détails comprennent les coordonnées du nid, le nombre d’œufs, ainsi qu’une photo de l’oiseau.]

[Une main rature un « 3 » à côté de « nombre d’œufs » et le remplace par un « 1 ». La main ajoute aussi un point d’interrogation à côté de la note quant à savoir s’il y a un partenaire à proximité.]

[On fait un zoom arrière sur une photo d’un mésangeai du Canada qui laisse voir de nombreux autres oiseaux autour.]

[Narrateur] Voici un mésangeai du Canada. C’est l’une des espèces, parmi plus de 450 autres, qui vit au Canada pour au moins une partie de l’année. On étudie le mésangeai du Canada depuis des décennies. Où il niche, ce qu’il mange, où il emmagasine sa nourriture et l’une des choses qui devient de plus en plus claire : c’est que son comportement change…et il n’est pas le seul.

[Texte à l’écran] Dr Scott Parker, scientifique des écosystèmes, Parcs Canada

[Scott, debout devant une étendue d’eau où des arbres sont visibles le long du rivage, s’adresse à la caméra.]

[Scott Parker] Les oiseaux vivent à l’intérieur d’enveloppes climatiques spécifiques et lorsque ces enveloppes changent, ils doivent s’adapter ou se déplacer pour trouver des conditions plus appropriées.

[Deux photos de Scott apparaissent. Dans la photo à gauche, Scott est debout devant une étendue d’eau et tient sur son épaule un télescope monoculaire sur un trépied. Dans la photo à droite, il est agenouillé dans un champ et mesure la taille d’un œuf d’oiseau.]

[Narrateur] Voici le Dr Scott Parker. Il étudie les changements climatiques à Parcs Canada depuis plus de 30 ans.

[Scott s’adresse à nouveau à la caméra.]

[Scott Parker] Les comportements saisonniers qui ont évolué et se sont synchronisés depuis des milliers d’années changent également.

[Des images de divers oiseaux qui vivent au Canada apparaissent brièvement à l’écran. Un nid de mouette comptant trois œufs est visible et une mouette apparaît à l’écran et vient couver les œufs.]

[Une formation en V d’oiseaux passe dans le ciel. Une employée de Parcs Canada utilise des jumelles pour regarder quelque chose au loin. L’employé près d’elle note des données sur une feuille sur une planchette à pince.]

[Deux caribous broutent dans un champ au parc national du Gros-Morne. Une carte dessinée apparaît avec des oiseaux répartis sur la carte. D’autres animaux et végétaux commencent à apparaître sur la carte, dont un caribou, un loup, une grenouille, un monarque, ainsi qu’un chardon.]

[Narrateur] Il parle de comportements comme le temps de l’année où les oiseaux pondent leurs œufs, lequel est plus tôt pour de nombreuses espèces. Les périodes de migration changent et les scientifiques remarquent aussi des changements aux aires de répartition des oiseaux (ou les endroits où ils passent du temps). Et ça ne concerne pas seulement les oiseaux : les scientifiques observent aussi des tendances similaires chez plusieurs populations de mammifères, de plantes, d’insectes, de poissons et d’amphibiens.

[Un mésangeai du Canada dessiné, perché sur une branche, tient un morceau de nourriture dans son bec. Il cache la nourriture derrière un morceau d’écorce. Une vue rapprochée de la nourriture montre qu’il s’agit d’une combinaison de baies, de champignons, d’insectes et de graines. Une balise mauve apparaît au-dessus de la nourriture.]

[La scène devient une forêt couverte de neige. Des balises mauves apparaissent à d’autres endroits dans la forêt. Un thermomètre à gauche de la scène indique que les températures sont instables.]

[Narrateur] Mais, pourquoi tous ces changements? Dans le cas du mésangeai du Canada, les variations de température affectent sa nourriture. Pendant les mois qui précèdent le premier gel de l’hiver, il emmagasine des aliments frais comme des baies, des champignons, des insectes, et des graines dans des caches dispersées sur son territoire. Il dépend de ces caches de nourriture gelée pour passer l’hiver. Mais lorsque les températures automnales deviennent moins stables, ces caches deviennent aussi moins fiables.

[Une vue agrandie de la cache de nourriture originale montre que la nourriture a commencé à pourrir tandis que la température change. Le nid d’un mésangeai du Canada contenant trois œufs apparaît. Les œufs disparaissent un à un jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul. Une photo d’un mésangeai du Canada apparaît. Ensuite, des images d’un bouchon de circulation apparaissent à titre d’exemple d’un facteur qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre. La carte dessinée du Canada avec les oiseaux apparaît à nouveau à l’écran. Certains des oiseaux commencent à tranquillement s’effacer.]

[Narrateur] Les caches gèlent et dégèlent plusieurs fois avant le gel profond de l’hiver, ce qui fait que la nourriture se dégrade et se décompose. Une nourriture de moindre qualité signifie que le mésangeai du Canada niche plus tard et que ses couvées sont plus petites et les oisillons plus faibles. Ces changements pour le mésangeai du Canada peuvent sembler minimes actuellement, mais si les émissions de gaz à effet de serre continuent au rythme actuel et que les températures continuent d’augmenter, cette espèce et plusieurs autres que nous connaissons et aimons pourraient se déplacer ailleurs, ou pourraient ne pas survivre.

[Les oiseaux disparaissent de la carte et des parcs nationaux apparaissent d’un bout à l’autre du Canada. Le personnel de Parcs Canada observe les oiseaux dans divers endroits administrés par Parcs Canada.]

[Narrateur] Comment les parcs nationaux au Canada peuvent-ils contribuer? En 2019, Parcs Canada, la National Audubon Society, le Service canadien de la faune et Oiseaux Canada se sont réunis pour tenter de comprendre comment les espèces d’oiseaux pourraient être touchées par les changements climatiques dans les parcs nationaux au Canada et, ce qui importe peut-être davantage, comment adapter les pratiques de gestion des parcs pour s’assurer que les oiseaux aient les meilleures chances de survie possibles.

[Scott, debout devant l’étendue d’eau vue dans des scènes précédentes, s’adresse à la caméra.]

[Scott Parker] Connaissant la répartition actuelle des oiseaux ainsi que leurs aptitudes, nous avons été en mesure de déterminer où celles-ci se trouveraient à l’avenir, et ainsi où les oiseaux se déplaceraient pour demeurer dans leur enveloppe climatique.

[Un aperçu de l’étude sur les oiseaux apparaît à l’écran avec le titre « Répercussions projetées du changement climatique sur les oiseaux dans les aires protégées de Parcs Canada ». Les mots « Répercussions du changement climatique sur les oiseaux » sont surlignés en vert. L’image change pour une autre image de l’étude. Les mots « dans 49 parcs », « changement de 25 % » et « distribution estivale des oiseaux » sont surlignés.]

[Narrateur] L’étude a révélé que d’ici 2050, un oiseau sur quatre dans les sites de Parcs Canada pourrait devoir trouver un nouvel habitat.

[Scott s’adresse à la caméra.]

[Scott Parker] Les sites dans l’Arctique sont les plus susceptibles de connaître la colonisation et les sites dans l’Atlantique sont ceux qui ont le plus de chances de connaître une importante rotation et une disparition potentielle élevée.

[Des images de divers oiseaux apparaissent à l’écran. Le mésangeai du Canada dessiné apparaît à nouveau perché sur une branche, dans la forêt. La scène change pour celle d’une carte du Canada où le mésangeai du Canada est visible dans le coin supérieur gauche. L’aire de répartition actuelle de cet oiseau est indiquée en jaune. L’aire de répartition couvre la majorité des provinces au sud et aussi une grande partie du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.]

[La carte change pour montrer une modification de l’aire de répartition projetée si les températures augmentent de +1,5°C. L’aire de répartition du mésangeai du Canada se déplace vers le nord, atteignant les limites nord du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest et des sections sud du Nunavut. Son aire de répartition dans les provinces au sud diminue. La carte continue de montrer des changements jusqu’à une augmentation moyenne de la température de +3,0°C. Dans ce scénario, l’aire de répartition du mésangeai du Canada est presque complètement absente des provinces du sud et couvre la moitié sud du Nunavut, presque tout le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, ainsi que les sections nord du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador.]

[Narrateur] Selon les espèces, certaines pourraient s’adapter aux nouveaux environnements, et d’autres pourraient modifier leur aire de répartition afin de coloniser des habitats plus adéquats. Mais même si une plante ou un animal a la capacité de s’adapter ou de modifier son aire de répartition, ces types de changements présentent toute une nouvelle série de défis. Selon le scénario actuel de réchauffement, on prévoit que le mésangeai du Canada perdra 71 % de son aire de répartition au sud, pour en gagner 22 % dans le nord et en altitude plus élevée.

[Des images d’oiseaux qui pourraient faire concurrence au mésangeai du Canada tandis que son aire de répartition se déplace vers le nord apparaissent, dont le geai de Steller et le faucon pèlerin. La carte dessinée des parcs nationaux du Canada est à nouveau visible. On voit ensuite un parc avec un lac en avant-plan, entouré d’arbres et avec des montagnes en arrière-plan. Il y a une île au milieu du lac.]

[Narrateur] Mais même si le mésangeai du Canada est en mesure de modifier son aire de répartition, il se retrouvera dans un habitat qui ne lui est pas familier. Il fera face à de nouveaux concurrents pour la nourriture et pourrait rencontrer de nouveaux prédateurs auxquels il n’a jamais été confronté auparavant. Avec tous ces nouveaux facteurs de stress, les aires protégées seront essentielles; plusieurs renferment des zones où les effets des changements climatiques sont amortis par des caractéristiques naturelles. Par exemple, les parcs montagneux pourraient permettre aux espèces de se déplacer en altitude, vers des zones climatiques plus fraîches.

[Des flèches jaunes pointent vers le haut, le long des montagnes afin de souligner que les espèces peuvent se déplacer en hauteur à la recherche de températures plus fraîches. Des flèches rouges et bleues apparaissent au-dessus du lac, indiquant que l’eau peut absorber la chaleur et produire des brises rafraîchissantes. La forêt sur les rives du lac prend feu; toutefois, l’île demeure intacte.]

[Des images d’oiseaux de partout au Canada apparaissent brièvement à l’écran. Un site de construction apparaît, ainsi qu’une forêt qui a été coupée à blanc.]

[Des images d’employés de Parcs Canada qui travaillent avec des partenaires pour protéger les sites de Parcs Canada apparaissent brièvement à l’écran].

[Narrateur] Les lacs peuvent absorber la chaleur et produire des brises rafraîchissantes. En outre, les îles dans les sites de Parcs Canada sont souvent hors de la portée des feux de forêt. Les aires protégées peuvent fournir aux espèces, comme le mésangeai du Canada, de l’espace où se déplacer, s’adapter et trouver un abri loin des autres facteurs de stress auxquels elles font face en plus des changements climatiques. En protégeant et en administrant les sites de Parcs Canada, et en collaborant avec des partenaires pour améliorer, connecter et élargir ces espaces naturels.

[Des images d’oiseaux de partout au Canada apparaissent brièvement à l’écran. Une image prise par un drone d’un coucher de soleil au parc national Kouchibouguac apparaît.]

[Texte à l’écran] parcs.canada.ca/climat-oiseaux

[Narrateur] Parcs Canada donne aux oiseaux de meilleures chances de survie dans notre climat changeant. Apprenez-en davantage sur le rôle des sites de Parcs Canada dans un climat changeant et sur comment vous pouvez contribuer à protéger les oiseaux.

Parcs Canada a fait équipe avec la National Audubon Society, le Service canadien de la faune et Oiseaux Canada. Ensemble, nous avons collaboré à une étude nationale visant à comprendre les effets du changement climatique sur les oiseaux et à déterminer comment nous pouvons les protéger et les aider à s’adapter.

Lisez un résumé de l’étude scientifique pour savoir quels oiseaux de votre région sont touchés par le changement climatique.

Parcs Canada et ses partenaires ont collaboré dans le cadre d’une étude nationale pour mieux comprendre les impacts des changements climatiques sur les oiseaux ainsi que la façon dont nous pouvons les protéger et les aider à s’adapter.

Un oiseau au plumage gris se tient suspendu à une brindille, la tête en bas, pour manger des baies rouges qui y sont attachées.
L’habitat du Durbec des sapins est très vulnérable aux effets des changements climatiques dans de nombreux parcs nationaux partout au Canada.
Un oiseau au plumage gris perché sur la branche d’un arbre à feuillage persistant en hiver.
Le Durbec des sapins. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada

Les messagers

Les oiseaux sont parmi les animaux les plus étudiés, et ce qu’ils nous révèlent sur les changements climatiques est inquiétant : les oiseaux et leur aire de distribution sont affectés à l’échelle locale et internationale par ces changements.

«Les changements climatiques touchent toutes les espèces. Comme bien d’autres personnes, c’est en observant les oiseaux que j’ai commencé à voir les répercussions de ces changements sur les espèces. C’est une chose de remarquer des changements à l’échelle locale, mais c’est renversant lorsqu’on peut observer l’incidence que ces changements ont sur les populations d'oiseaux à l’échelle internationale dans les données d’innombrables autres ornithologues amateurs et chercheurs.»

Dr Scott Parker
scientifique des écosystèmes à Parcs Canada.

La Sittelle à poitrine rousse.

À mesure que le climat change, la qualité de l’habitat des diverses espèces d’oiseaux qui habitent dans un parc s’améliorera, empirera ou demeurera stable. Les oiseaux pourraient se voir obligés de coloniser de nouveaux endroits ou disparaître de régions où on les trouve aujourd’hui. Cela dépendra de la saison, de l’emplacement et de la capacité de l’espèce à s’adapter aux conditions changeantes.

Un oiseau à petit bec et à poitrine tachetée perché sur une branche.
La Paruline des ruisseaux se déplace déjà plus au nord en raison des changements climatiques.
Un oiseau à petit bec et à poitrine tachetée perché sur une branche, le bec ouvert.
La Paruline des ruisseaux.

Regardez l’équipe du parc national des Monts-Torngat étudier la façon dont les changements climatiques touchent la colonie d’oiseaux du Bas-Arctique.

Vlogue Notes de terrain : Le futur des oiseaux dans un climat en changement

Transcription textuelle

[Darroch] Je m'appelle Darroch Whitaker.

[Darroch] Je suis un écologiste à Parcs Canada.

[Darroch] On se prépare à sortir pour une journée de surveillance des écosystèmes au parc national des Monts-Torngat.

[Darroch] Derrière nous, notre pilote, Kyle, prépare l'hélicoptère.

[Darroch] Nous partons du camp de base et station de recherche des Monts-Torngat qui est notre base d'opérations quand nous faisons du travail sur le terrain dans le parc.

[Darroch] Une grande partie du travail que nous faisons au parc national des Monts-Torngat est axé sur les changements climatiques et leurs répercussions sur les écosystèmes et l'environnement dans le parc.

[Darroch] L'une des choses que nous constatons est ce que nous appelons l'expansion des arbustes.

[Darroch] Cela se produit dans l'ensemble de l'Arctique canadien, mais essentiellement, les écosystèmes de toundra deviennent davantage un écosystème d'arbustes.

[Darroch] Sur ce flan de colline, ici au ruisseau Nakvak, il est possible de voir le vert qui pousse le long de la vallée.

[Darroch] C'est l'une des conséquences que nous voyons, le verdissement de la toundra, de l'Arctique, mène à une augmentation de l'expansion de la végétation à des altitudes plus élevées.

[Darroch] Je suis un biologiste en ornithologie; c'est ma formation universitaire.

[Darroch] Donc partout où je vais, j'apporte mes jumelles.

[Darroch] Et pratiquement tous les oiseaux que je vois, je note de quelle espèce il s'agit, leur nombre et s'il y a des preuves de reproduction.

[Darroch] En même temps, on voit l'expansion des arbustes dans ce parc national.

[Darroch] Nous voyons comment les oiseaux réagissent.

[Darroch] Nous avons beaucoup d'information qui permet de croire que les espèces devraient modifier leurs aires de répartition vers le nord tandis que le réchauffement se produit, et j'ai en fait constaté cela avec certaines des données que j'ai recueillies ici.

[Darroch] Certaines de ces observations montrent qu'un groupe d'une espèce d'oiseau boréale commence à coloniser les monts Torngat.

[Darroch] C'est exactement le type d'habitat que beaucoup d'oiseaux boréaux qui s'étendent dans le parc national utilisent...

[Darroch] ...ils emménagent dans ces endroits, ces fourrés.

[Darroch] En fait, c'est intéressant parce que nous avons certaines photos historiques de cet endroit d'un camp qui était ici en 1990.

[Darroch] Ce sont des aulnes.

[Darroch] Ils mesurent environ deux mètres actuellement.

[Darroch] Ils n'étaient pas ici il y a 30 ans.

[Darroch] Holly mesure la hauteur de ce bouleau glanduleux dans l'un de nos parcelles,

[Darroch] nous ferons cinq parcelles à chaque site.

[Holly] Celle-ci est en fait, un 44. Ouais… chatons… et aucun brouttage.

[Darroch] Ok. Nous avons terminé ici, nous allons au prochain.

[Darroch] Nous sommes à la baie Ramah au parc national des Monts-Torngat.

[Darroch] Il s'agit de notre dernière journée vraiment sur le terrain en 2021.

[Darroch] Ce fut une bonne année, bien que il y a eu un peu plus de dommage qu'habituellement à notre équipement de surveillance.

[Darroch] Nous téléchargeons quelques enregistrements de la température ambiante et de la température du sol et faisons quelques réparations.

[Darroch]Quelle est l'histoire?

[Holly] Ça devrait aller… nous devons seulement ajouter un nouveau crochet.

[Darroch] Ok.

[Darroch] Nous avons terminé à la baie Ramah pour cette année.

[Darroch] Nous avons installé un poteau légèrement plus long, bricolé sur place avec les pièces qui étaient disponibles ici aujourd'hui.

[Darroch] On se croise les doigts qu'en 2022 les ours ne pourront pas atteindre notre enregistreur de température et le faire tomber.

[Darroch] Donc, nous sommes le 13 août, notre dernière journée au camp de base et à la station de recherche des monts Torngat.

[Darroch] Nous sortons pour visiter un site de recherche pour la recherche doctorale de la Dr Laura Siegwart Collier, qui travaille à Parcs Canada.

[Darroch] Elle est derrière moi et nous sortons pour visiter certaines enceintes ouvertes.

[Laura] Elles simulent le changement climatique et les répercussions sur les plantes de la toundra…

[Laura] et nous allons aller vérifier de quoi elles ont l'air après avoir été installées ici il y a plusieurs années.

[Laura] Le but est de bloquer le vent afin qu'il y ait moins de perte de chaleur pour la végétation au sol.

[Laura] Il a été démontré que ces serres augmentent la température d'environ un degré celsius comparativement aux endroits où il n'y a pas de serres.

[Laura] La végétation pousse, il y a plus d'arbustes, il y a habituellement plus de biomasse végétale dans ces petites serres lorsqu'on les comparent à nos parcelles extérieures.

Le parc national des Monts-Torngat est géré conjointement par Parcs Canada et les Inuits du Nunatsiavut et du Nunavik. Ensemble, ils utilisent le savoir inuit et la science pour suivre les changements du paysage et en atténuer les répercussions potentielles. Regardez la vidéo en inuktitut.

ᐱᓇᓱᕝᕕᒥ ᐊᓪᓚᓯᒪᔪᑦ: ᖁᐸᓄᐊᑦ ᓯᕗᓂᑦᓴᖓ ᓯᓚᒥ ᐊᓯᑦᔨᕙᓪᓕᐊᔪᒥ

Text transcript

[Darroch] ᑖᕈᒃ ᒍᐃᑦᑕᐃᑰᕗᖓ.

[Darroch] ᐆᒪᔪᓕᕆᔨᐅᕗᖓ ᑲᓇᑕᐅᑉ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᖓᓂ.

[Darroch] ᐊᑐᐃᓐᓇᕈᕐᑎᐸᓪᓕᐊᕗᖓ ᐅᓪᓗᒥ ᐆᒪᓂᓕᓐᓂᒃ ᓇᔪᒐᕐᒥᓂ ᕿᒥᕐᕈᓚᖓᒐᒃᑭᑦ ᖃᐅᔨᓴᕐᓂᖅ ᑑᕐᖓᑦ ᖃᕐᖃᖏᑦᑕ ᑲᓇᑕᒥ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᖓᓂ.

[Darroch] ᖁᓕᒥᒎᕐᑎᕗᑦ, ᑫᐅᓪ, ᖁᓕᒥᒎᒥᒃ ᐊᑐᐃᓐᓇᕈᕐᕆᔪᖅ ᑐᓄᑦᑎᓂ.

[Darroch] ᐊᐅᓪᓚᓯᕗᒍᑦ ᑕᒫᖕᖓᑦ ᑑᕐᖓᑦ ᖃᕐᖃᖏᑦᑕ ᑕᒻᒫᓯᒪᕕᖓᓂᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᐅᔨᓴᕐᕕᖓᓂᑦ, ᐊᐅᓚᑦᓯᕕᕗᑦ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᒥ ᐱᓇᓱᓕᕋᑦᑕ.

[Darroch] ᐊᒥᓱᑦ ᐱᓇᓱᓲᕗᑦ ᑑᕐᖓᑦ ᖃᕐᖃᖏᓐᓂ ᑲᓇᑕᒥ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᒃ ᑲᒪᒋᔭᐅᓯᒪᕗᖅ ᓯᓚᐅᑉ ᐊᓯᑦᔨᐸᓪᓕᐊᓂᖓᓂᒃ ᑲᒪᔪᓄᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓯᓚᐅᑉ ᐊᓯᑦᔨᐸᓪᓕᐊᓂᖓᓄᑦ ᓱᕐᕋᑕᐅᒪᔪᑦ ᐆᒪᔪᐃᑦ ᓇᔪᒐᖓᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᕙᑎ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᒥ.

[Darroch] ᐃᓚᖏᑦ ᑕᑯᖃᑦᑕᓕᕐᑕᕗᑦ ᐱᕙᓪᐊᑎᓪᓗᒋᑦ, ᑕᐃᓲᕗᑦ ᑐᕐᕈᓯᕙᓪᓕᐊᓂᕐᒥᒃ.

[Darroch] ᑕᐃᒪᐃᑦᑐᖅ ᑲᓇᑕᐅᑉ ᑕᕐᕋᓕᒫᖓᓂ, ᑭᓯᐊᓂ ᐱᓗᐊᕐᑐᒥᒃ, ᓄᓇᐅᑉ ᐆᒪᔪᐃᑦ ᓇᔪᒐᖓᓂ ᐊᓯᑦᔨᐸᓪᓕᐊᓱᓂ ᑐᕐᕈᓂᕐᓴᒧᑦ ᐆᒪᔪᐃᑦ ᐃᓂᖓᓄᑦ.

[Darroch] ᒫᓂ ᖃᕐᖃᐅᑉ ᓴᓂᕌᓂ ᓇᒃᕙᒃ ᑰᖓᓂ, ᑕᑯᒍᓐᓇᑕᐃᑦ ᓄᓇᐅᔭᖅ ᐱᕈᕐᐸᓕᐊᔪᖅ ᓇᕐᓴᐅᑉ ᓴᓂᕋᖏᓐᓂ.

[Darroch] ᑖᓐᓇ ᓱᕐᕋᑕᐅᓂᖏᑦᑕ ᐃᓚᖓ ᑕᑯᓐᓇᑕᕗᑦ, ᓄᓇᐅᑉ ᑐᖑᔪᕐᓯᐸᓪᓕᐊᓂᖓ, ᐅᑭᐅᕐᑕᑑᑉ ᑐᖑᔪᕐᓯᐸᓪᓕᐊᓂᖓ, ᐱᕈᕐᑐᑖᕐᐸᓕᐊᑎᑦᓯᕗᖅ ᐳᕐᑐᓂᕐᓴᓂ ᐃᓂᓂ.

[Darroch] ᑎᒻᒥᐊᓂᒃ ᖃᐅᔨᓴᕐᑎᐅᕗᖓ, ᑕᒪᓐᓇ ᐃᓕᓐᓂᐊᓯᒪᓂᕋ.

[Darroch] ᓇᒧᖕᖓᓂᓕᒫᕋᓂ ᕿᕐᖑᑏᒃᑲ ᓇᑦᓴᓲᒃᑲ.

[Darroch] ᖁᐸᓄᐊᑦ ᑕᑯᓯᒪᔭᓕᒫᒃᑲ, ᐊᓪᓚᓲᒃᑲ ᖃᓄᐃᑦᑑᒪᖔᑕ, ᖃᑦᓯᐅᒪᖔᑕ, ᐊᒻᒪᓗ ᐅᓪᓗᖃᓕᓂᐅᒻᒪᖔᑕ.

[Darroch] ᑕᐃᑲᓂᑦᓴᐃᓇᖅ, ᓄᓇᒥᒃ ᑐᕐᕈᓯᕙᓪᓕᐊᔪᒥᑦ ᑕᑯᖃᑦᑕᖁᖓ ᑕᒃᑲᓂ ᑲᓇᑕᐅᑉ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᖓᓂ.

[Darroch] ᑕᑯᖃᑦᑕᕐᑯᒍᑦ ᑎᒻᒥᐊᓂᒃ ᐊᐅᓚᑦᔭᐸᓪᓕᐊᔪᓂᒃ.

[Darroch] ᐊᒥᓱᓂᒃ ᑐᓴᕋᑦᓴᖃᕐᑐᒍᑦ ᖃᓄᕐᑑᕈᑎᓂᒃ ᑖᑦᑯᓄᖓ ᐆᒪᔪᓄᑦ ᐊᓯᑦᔩᒐᔭᕐᑐᓂᒃ ᖃᓂᖕᖏᓂᕐᒥᓂᒃ ᑕᕐᕋᒧᐊᕐᓗᑎᒃ ᐅᕐᖂᓯᕙᓪᓕᐊᓂᖅ ᓄᓇᕐᔪᐊᒥ ᐱᕙᓪᓕᐊᑎᓪᓗᒍ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᓯᒪᓕᕐᓱᖓ ᑖᑦᓱᒥᖓ ᑲᑎᕐᓱᐊᓂᒃ ᒫᓂ ᐱᓯᒪᔭᒃᑲᓂᒃ.

[Darroch] ᐃᓚᖏᑦ ᑕᑯᓐᓇᑕᐅᓯᒪᔪᑦ ᓄᐃᑦᓯᕗᑦ ᐃᒻᒥᒎᕐᑎᑐᑦ ᑕᕐᕋᒥ ᖁᐸᓄᐊᓂᒃ ᓄᓇᑖᕐᐸᓕᐊᔪᓂᒃ ᑑᕐᖓᑦ ᖃᕐᖃᖏᓐᓂ.

[Darroch] ᑕᒪᓐᓇᓯᐊᓪᓚᕆᑕᒐ ᑕᐃᒪᐃᑦᑐᖅ ᐃᓂ ᑕᕐᕋᒥᐅᑕᐃᑦ ᖁᐸᓄᐊᑦ ᐊᒥᓱᑦ ᐊᒥᓱᖕᖑᐸᓪᓕᐊᔪᑦ ᑲᓇᑕᒥ ᒥᖕᖑᐃᓯᕐᕕᖓᓂ ᐊᑐᕐᓕᕐᑐᑦ…

[Darroch] ... ᓅᑉᐸᓕᐊᔪᑦ ᑖᒃᑯᓄᖓ ᐃᓂᓄᑦ, ᑖᒃᑯᓄᖓ ᐅᕐᐱᓄᑦ.

[Darroch] ᑕᒪᓐᓇ ᖃᐅᔨᒍᒥᓇᑐᕋᑕᖅ ᐊᑦᔨᖑᐊᖃᕋᑦᑕ ᓄᑕᐅᖕᖏᑐᓂᒃ ᑕᒪᑦᓱᒥᖓ ᐃᓂᒥᒃ ᑕᒻᒫᓯᒪᕕᒻᒥᑦ ᑕᒫᓃᓚᐅᕐᓯᒪᔪᒥᒃ 1990-ᒥ.

[Darroch] ᐅᑯᐊ ᓇᐹᕐᑐᑎᑦ.

[Darroch] ᒪᕐᕉᓂᒃ ᒦᑖᓐᓂᒃ ᑕᑭᓂᖃᒐᓚᓕᕐᑐᑦ.

[Darroch] ᑖᒃᑯᐊ ᐱᑕᖃᓚᐅᕐᓯᒪᖕᖏᑐᑦ ᐅᑭᐅᑦ 30 ᓈᓕᕐᑐᑦ.

[Darroch] ᖄᓕ ᓱᕐᖄᑎᕆᔪᖅ ᐅᕐᐲᑦ ᑕᑭᓂᖓᓂᒃ ᐱᓇᓱᕝᕕᑕ ᐃᓚᖓᓂ,

[Darroch] ᒫᓂ, ᑕᓪᓕᒪᓂᒃ ᓱᕐᖄᑎᕆᓚᖓᕗᒍᒃ ᐅᑯᓇᓂ ᐃᓂᓂ ᐊᑐᓂ ᓴᓂᕋᖏᓐᓂ.

[Holly] ᑕᐃᒪ, ᐅᓇ, 44-ᓂᒃ ᑕᑭᓂᖃᓪᓚᕆᑦᑐᖅ. ᐋ… ᑳᑦᑭᓐ…ᐊᒻᒪᓗ ᓂᕆᔭᐅᓂᐅᒐᓂ.

[Darroch] ᖃᓄᐃᖕᖏᑐᖅ. ᒫᓂ ᐱᔭᕇᕐᑐᖓ ᑐᖓᓕᖓᓅᓚᖓᓯᕗᒍᒃ.

[Darroch] ᕌᒪᐅᑉ ᑲᖏᕐᓱᖓᓃᒃᑯᒍᒃ ᑑᕐᖓ ᖃᕐᖃᖏᑦᑕ ᑲᓇᑕᒥ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᖓᓂ.

[Darroch] ᑖᓐᓇ ᐅᓪᓗᒃ ᐱᓇᓱᓐᓂᓚᕆᒋᓱᖓᓕᕐᑕᕗᒃ 2021-ᒥ.

[Darroch] ᑲᔪᓯᑦᓯᐊᑐᐹᓗᒃ ᐊᕐᕌᒍᖅ, ᓱᒃᑯᓯᒪᓂᕐᓴᒐᓚᐃᑦ ᖃᐅᔨᓴᕈᑎᕗᑦᑕ ᐃᓚᖏᑦ ᑭᓯᐊᓂ.

[Darroch] ᓄᐊᑦᓯᑐᐃᓐᓇᖁᒍᒃ ᓯᓚᐅᑉ ᐅᕐᖂᓂᖏᓐᓂᒃ ᑭᖑᓪᓕᐹᓂᒃ ᓄᓇᐅᓪᓗ ᐅᕐᖂᓂᖓᓂᒃ ᐊᓪᓚᒍᑎᓂᒃ ᐋᕐᕿᓱᐃᑦᓱᓄᓪᓗ ᓱᒃᑯᓯᒪᔪᓂᒃ.

[Darroch] ᓱᓇᐅᕚ?

[Holly] ᑕᒐ, ᖃᓄᐃᑦᑐᓴᐅᑦᔭᖏᓪᓚᖅ…ᓄᑖᒥᒃ ᕿᕋᑦᑕᕈᓯᑐᐃᓐᓇᕆᐊᓕᕗᒃ.

[Darroch] ᖃᓄᐃᖕᖏᑐᖅ.

[Darroch] ᑕᒐ ᐱᔭᕇᕐᖁᒍᑦ ᕌᒪᐅᑉ ᑲᖏᕐᓱᖓᓂ ᑕᒃᑲᓂ ᐅᑭᐅᒥ.

[Darroch] ᐃᓕᓯᕗᒍᑦ ᑕᑭᓂᕐᓴᒐᓛᐱᒻᒥᒃ ᓇᐸᔪᒥᒃ, ᓴᓇᒐᓚᑐᐃᓐᓇᓯᒪᔪᒥᒃ ᐃᓚᑦᓴᓂᒃ ᐊᑐᐃᓐᓇᕆᑲᐃᓐᓇᑕᑎᓐᓂᒃ ᐅᓪᓗᒥ.

[Darroch] 2022-ᒥ ᓇᓄᐃᑦ ᑎᑭᐅᑎᒍᓐᓇᖏᓚᐅᕐᐸᑕ ᓯᓚᐅᑉ ᐅᕐᑰᓂᖓᓂᒃ ᐊᓪᓚᒍᑎᒥᒃ ᖄᖓᓃᑦᑐᒥᒃ ᐅᕐᕈᑎᓗᒍᓗ.

[Darroch] ᑕᐃᒪ ᐅᓪᓗᒥ ᐊᐅᒡᒍᓯ 13-ᖑᕗᖅ, ᐅᓪᓗ ᑭᖑᓪᓕᐹᕗᑦ ᑑᕐᖓᑦ ᖃᕐᖃᖏᑦᑕ ᑕᒻᒫᓯᒪᕕᖓᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᐅᔨᓴᕐᕕᖓᓂ.

[Darroch] ᐳᓛᕆᐊᕐᐸᓕᐊᕗᒍᒃ ᖃᐅᔨᓴᕐᕕᐅᑉ ᐃᓂᖓᓂᒃ ᐋᓐᓂᐊᓯᐅᕐᑎᒪᕆᐅᑉ ᖃᐅᔨᓴᕐᕕᖓᓂᑦ ᐋᓐᓂᐊᓯᐅᕐᑎᒪᕆᐅᑉ ᓚᐅᕋ ᓰᒃᕗᑦ ᑳᓕᐅ, ᑲᓇᑕᒥ ᒥᕐᖑᐃᓯᕐᕕᒧᑦ ᐱᓇᓱᑦᑎᑦ.

[Darroch] ᑐᓄᒐᓃᑦᑐᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐳᓛᕆᐊᓯᑦᓱᓄᒃ OTC-ᓂᒃ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᖁᓛᒍᑦ ᐊᒻᒪᔪᓂᒃ ᖃᕆᐊᕐᓂᒃ.

[Laura] ᑕᒐ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᑦᔪᐊᓯᔪᑦ ᓯᓚᐅᑉ ᐊᓯᑦᔨᐸᓪᓕᐊᓂᖓᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓱᕐᕋᐃᓂᖏᓐᓂᒃ ᓄᓇᒥ ᐱᕈᕐᑐᓂᒃ…

[Laura] ᐊᒻᒪᓗ ᖃᓄᐃᒻᒪᖔᑕ ᑕᑯᓂᐊᓯᔭᕗᒃ ᐅᑭᐅᓂᒃ ᐊᒥᓱᒐᓚᓐᓂᒃ ᐋᕐᑭᑕᐅᓯᒪᓕᕐᑎᓗᒋᑦ ᑕᒪᐅᖓ.

[Laura] ᑕᒐ, ᐃᒪᐃᓲᖑᕗᖅ, ᓱᒍᑎᒋᒋᐊᓕᖓ, ᐊᓄᕆᒥᒃ ᓄᕐᖃᑎᑦᓯᒋᐊᖃᕐᖁᖅ ᕿᐅᔭᓇᕐᓯᓗᐊᕐᓂᐊᖏᒻᒪᑦ ᓄᓇᒥ ᐱᕈᕐᑐᓄᑦ.

[Laura] ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑕᐅᓯᒪᕗᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᐱᕈᕐᓰᕖᑦ ᓂᕈᒥᑦᓯᒋᐊᕆᓲᖑᓂᖏᓐᓂᒃ ᐊᑕᐅᓯᕐᒧᑦ ᓂᕈᒥᓐᓂᒧᑦ ᓯᐅᓪᓯᐊᔅᒧᑦ ᐃᑉᐱᒋᑦᓱᒋᑦ ᐃᓃᑦ ᐱᕈᕐᓰᕕᖃᖕᖏᑐᑦ.

[Laura] ᐱᕈᕐᑐᐃᑦ ᑕᑭᓕᕙᓪᓕᐊᔪᑦ, ᑐᕐᕈᓂᕐᓴᐅᓱᑎᒃ, ᐱᕈᕐᑐᖃᕐᓂᓴᐅᕗᖅ ᐃᓘᓐᓈᒍᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐱᕈᕐᓰᕖᑦ ᐃᓗᐊᓂ ᓯᓚᒥ ᐱᓇᓱᕝᕕᕗᑦ ᑕᑯᓐᓇᓱᒋᑦ.

Le départ des oiseaux

Chaque espèce d’oiseau a besoin de certaines conditions environnementales pour pouvoir prospérer. Cela comprend la température, les précipitations, la qualité de l’habitat et la connectivité des paysages. Lorsque les conditions ne conviennent plus, les oiseaux peuvent être forcés de se déplacer ou même de mourir.

Un petit oiseau au plumage gris et cuivré perché dans un arbre.
On s’attend à ce que la Mésange à tête brune perde une bonne partie de son habitat actuel en raison des changements climatiques.

Conserver la fraîcheur

Un oiseau au plumage gris et blanc perché sur la branche d’un arbre à feuillage persistant en hiver.
Il devient de plus en plus difficile pour le Mésangeai du Canada d’entreposer sa nourriture en hiver à mesure que le climat se réchauffe.

Voici l’emblématique Mésangeai du Canada. Chaque année, cet oiseau chanteur est l’une des premières espèces à nicher dans la forêt boréale froide du Canada. Il commence à construire son nid et à pondre ses œufs dès les mois de février ou mars.

Le Mésangeai du Canada survit en préparant des milliers de petites caches de nourriture auprès desquelles il peut s’alimenter au cours de l’hiver et de la saison de nidification. Il dépend des températures hivernales froides pour conserver la fraîcheur et la valeur nutritive de sa nourriture.

Les hivers chauds sont donc difficiles pour cette espèce. Le contenu de ses caches précieuses se décompose à cause des événements de gel-dégel fréquents. Cela réduit la valeur nutritive des aliments et entraîne des nidifications infructueuses menant à des baisses de population.

Regardez l’aire de distribution du Mésangeai du Canada changer à mesure que le climat se réchauffe de 1,5 à 3 °C

Transcription textuelle

Logo du castor de Parcs Canada

[Un Mésangeai du Canada gazouille et des bruits de la forêt]

Un Mésangeai du Canada est posé sur une branche devant une forêt boréale et il bouge légèrement sa tête.

[Texte à l'écran: Le changement climatique fait que les aires de répartition des oiseaux changent.]

[Libellé: Mésangeai du Canada, perisoreus canadensis]

Une carte du Canada d’un vert profond apparaît et on y voit les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation de Parcs Canada, ainsi qu’une illustration d’un Mésangeai du Canada dans le coin supérieur gauche.

L’aire de répartition estivale du Mésangeai du Canada selon les températures actuelles est définie par une zone de couleur vert vif qui s’étend sur la presque totalité du Canada. La couleur vert vif représente une aire de répartition stable.

Le scénario de température est modifié pour un réchauffement de +1,5° C. L’aire de répartition estivale du Mésangeai du Canada commence à se modifier; une petite portion de son aire de répartition au sud devient rouge, ce qui indique une portion qui est perdue. La portion centre de l’aire de répartition demeure de couleur vert vif, ou stable. Une petite section en bleu apparaît au nord, indiquant qu’on prévoit que le mésangeai du Canada va étendre son aire de répartition au nord.

Le scénario de température est modifié pour un réchauffement de +2° C. L’aire de répartition prévue du Mésangeai du Canada se déplace plus loin au nord. La portion de son aire de répartition stable diminue, tandis qu’il perd de son aire de répartition au sud et en gagne au nord.

Le scénario de température est modifié pour un réchauffement de +3° C. L’aire de répartition prévue du Mésangeai du Canada subit des pertes dramatiques au sud, avec très peu de l’aire de répartition stable restant, et une quantité modérée d’aire de répartition acquise au nord (bien qu’elle soit moindre que celle perdue au sud).

La modification de l’aire de répartition est répétée à trois reprises.

Le texte au-bas indique que l’animation est « Basée sur une visualisation Audubon conçue par Stamen Design ».

Logo du gouvernement du Canada


Même des changements de climat mineurs peuvent avoir des conséquences majeures. Les impacts négatifs des changements climatiques (en anglais seulement) seront grandement réduits si nous pouvons limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au lieu de 2 °C.

Un hibou blanc aux yeux jaunes et au plumage tacheté se cache au sol dans l’herbe sèche.
L’aire de reproduction arctique du Harfang des neiges est très vulnérable à des pertes en raison des changements climatiques.

Protéger les oiseaux — ensemble

Parcs Canada, la National Audubon Society, Oiseaux Canada et le Service canadien de la faune collaborent en vue de mieux comprendre les impacts qu’auront les changements climatiques sur les espèces d'oiseaux dans les aires protégées et les aires de conservation.

Un poussin de Plongeon huard âgé d’une semaine se tient sur le dos de sa mère tandis que son père nage devant eux.
Les aires de répartition estivales et hivernales actuelles du Plongeon huard changeront à de nombreux endroits en raison des changements climatiques.
Un oiseau au plumage noir et blanc nage dans l'eau bleu foncé.
Le Plongeon huard. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada

Leurs résultats de recherche indiquent que si les changements climatiques se poursuivent, les colonies d’oiseaux dans l’ensemble des endroits gérés par Parcs Canada seront différentes d’ici 2050. On s’attend à des changements plus importants dans la composition des espèces dans les régions de l’Atlantique, du Québec et des Grands Lacs.

Un employé de Parcs Canada se tient debout sur la rive et sourit en portant un trépied muni d’un téléobjectif.
Dr Scott Parker, scientifique des écosystèmes de Parcs Canada, termine un recensement des oiseaux de rivage.

Trouver un nouveau domicile

À mesure que le climat continue de changer, certains oiseaux devront peut-être s’établir à de nouveaux endroits. Dans les régions montagneuses, les oiseaux pourraient monter à des altitudes plus élevées qu’auparavant. Dans la plupart des régions, les déplacements se feront plutôt au nord.

Plan rapproché du profil d’un oiseau à la poitrine rouge, à la tête brune et au bec jaune.
Le Merle d’Amérique devrait se déplacer vers le nord dans les nouveaux parcs nationaux pendant l’hiver.
Un oiseau à la poitrine rouge se tient debout au sol parmi des branches avec des brindilles dans le bec.
Le Merle d’Amérique. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada

Certains oiseaux pourraient ne pas être en mesure de trouver un habitat aux conditions convenables et disparaître. Cela pourrait entraîner des baisses de population et une réduction de la taille des habitats.

Un petit oiseau à la poitrine jaune tachetée et à la tête grise perché sur la branche d’un arbre à feuillage persistant.
La Paruline à tête cendrée pourrait ne plus être en mesure de rester à de nombreux endroits où elle fait habituellement son nid en raison des changements climatiques. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada
Un petit oiseau à la poitrine jaune tachetée et à la tête grise perché sur une branche avec un insecte dans lle bec.
La Paruline à tête cendrée.

La recherche d’un nouvel habitat représente un grand défi pour les oiseaux. Pendant leur migration, les oiseaux font face à des risques comme des prédateurs, de mauvaises conditions météorologiques, un manque de nourriture ou d’habitat qu’ils connaissent bien et l’épuisement. Leurs nouveaux voisins pourraient ne pas être très accueillants.

Un assez grand oiseau au plumage multicolore et aux motifs variés se tient debout au sol parmi des branches.
À mesure que le climat change, on prévoit que le Faisan de Colchide, une espèce asiatique introduite en Amérique du Nord, deviendra plus commun qu’avant dans de nombreux parcs nationaux du Canada.
Un oiseau rouge huppé est perché sur une branche. Un oiseau brun pâle huppé est perché sur une autre branche.
Les Cardinaux rouges mâles et femelles sont aussi observés à des endroits où ils n’ont jamais habité auparavant.

«Nous ne pouvons pas prendre pour acquis que des espèces généralistes s’en sortiront mieux que des espèces spécialisées. Il est toutefois raisonnable de s’attendre à ce que les espèces qui perdent leur habitat, comme les oiseaux des prairies, soient les plus touchées. Tous les oiseaux auront de la difficulté à s’adapter aux changements climatiques.»

Dr Scott Parker
scientifique des écosystèmes à Parcs Canada.

Le Chardonneret jaune.

L’espace pour respirer — et s’adapter

Les aires protégées et les aires de conservation offrent aux oiseaux et à d’autres animaux sauvages l’espace nécessaire pour leur permettre de s’adapter et de survivre. Ces endroits sont touchés par les changements climatiques. Mais ils pourraient ne pas être aussi touchés par certains facteurs de stress, tels que la perte d’habitat causée par l’empiétement humain, l’extraction de ressources et la pollution.

Un petit oiseau au plumage marqué de rayures brunes et noires et d’une petite tache jaune au visage se tient sur une branche.
L’habitat estival du Bruant à gorge blanche est vulnérable aux changements climatiques. Cette espèce dépendra des aires protégées pour s’adapter et continuer à prospérer. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada
Un petit oiseau au plumage marqué de rayures brunes et noires se tient sur une branche.
Le Bruant à gorge blanche.

Ces endroits deviennent des « refuges climatiques », c’est-à-dire des lieux où les effets des changements climatiques sont moins prononcés qu’ailleurs. À ces endroits, les montagnes permettent aux espèces de monter en altitude vers des climats plus frais. Les lacs peuvent absorber la chaleur et produire une brise rafraîchissante. Les écosystèmes en santé pourraient être plus résistants que d’autres aux facteurs de stress.

Les espèces d’oiseaux vulnérables, telles que la grue blanche, une espèce en voie de disparition du parc national Wood Buffalo, dépendront davantage des aires protégées à mesure que leur environnement changera.

Deux grands oiseaux blancs se tiennent debout.
La grue blanche était au bord de l'extinction dans les années 1940, mais elle effectue un retour grâce à des décennies de travail, de recherche et d'autres mesures de rétablissement instaurées au parc national Wood Buffalo.
Des grands oiseaux aux longs cous et aux longues jambes se tiennent debout sur la rive.
On prévoit que le Grand héron utilisera un nombre accru d’aires protégées pendant ses migrations. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada

Parcs Canada travaille avec des partenaires pour conserver les habitats des oiseaux en dehors des limites des parcs. Ils créent des points de passage qui améliorent les liens entre les aires protégées et offrent aux oiseaux et à d’autres espèces la chance de se déplacer et de s’adapter.

Deux hiboux blancs tachetés de brun se tiennent sur une bûche et se regardent.
Un moment intime entre deux Harfangs des neiges pendant qu’ils guettent les environs pour une proie en Colombie-Britannique.

Votre rôle dans la protection des oiseaux

Si nous travaillons ensemble pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ralentir le réchauffement climatique et ses répercussions, un nombre réduit d’oiseaux devront trouver un nouvel habitat. Vous pouvez aussi aider en contribuant à réduire d’autres facteurs de stress causés par les humains qui touchent les populations d’oiseaux et l’environnement.

Un oiseau rouge aux ailes brunes et blanches et au bec courbé perché sur une branche.
On prévoit qu’une bonne partie de l’habitat du Bec-croisé bifascié disparaîtra en raison des changements climatiques. Les répercussions peuvent être réduites si nous travaillons ensemble pour ralentir les changements climatiques.
Un oiseau brun et jaune aux ailes brunes et blanches et au bec courbé perché sur une branche.
Un Bec-croisé bifascié femelle. Photo : Janelle MacLeod/Parcs Canada

Les oiseaux ne peuvent pas lutter contre les changements climatiques, nous seuls en sommes capables. Si nous agissons maintenant, nous pouvons réduire l’impact des changements climatiques et améliorer le sort de centaines d’espèces d'oiseaux.

Comment aider les oiseaux

Une chatte au pelage noir et blanc descend une planche côtelée dans un espace cloisonné.
Millie adore son nouveau « chatio » (et les oiseaux l’adorent aussi!). Photos : Darroch Whitaker/Parcs Canada
Elle s’assoit et reste aux aguets dans son enclos à plusieurs niveaux.

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