Rencontrez Waltraud « Traudi » Golla
Parc national Jasper

Quel est le titre de votre poste?
Je travaille dans le domaine de la conservation des ressources et je vois à la surveillance écologique (principalement des milieux aquatiques).
Quand êtes-vous venue à Jasper pour la première fois?
J’y suis venue en 2008 avec ma famille. En 2010, j’ai commencé à faire du bénévolat pour le parc national Jasper, puis en 2011, j’ai été embauchée par l’Unité de gestion.
Quel a été votre parcours scolaire/professionnel?
Quand j’ai fini mon secondaire, dans une petite ville d’Allemagne, j’ai fait un apprentissage de deux ans comme jardinière paysagiste. J’ai ensuite étudié la biologie à Munich, en Allemagne; je me suis spécialisée en zoologie et en botanique.
J’ai travaillé bénévolement à un projet sur les marmottes dans les Alpes bavaroises; il était dirigé par un étudiant faisant un postdoctorat à l’Institut Max-Planck de physiologie comportementale. Grâce aux gens que j’ai connus là-bas, j’ai été invitée par un autre membre de l’Institut à faire une maîtrise en Afrique de l’Est en étudiant la hyène tachetée dans le parc national du Serengeti, en Tanzanie. Mes études de maîtrise se sont prolongées en doctorat, et j’ai passé trois ans dans le Serengeti. Il m’a fallu trois ans de plus pour analyser toutes mes données et rédiger ma thèse, qui traite des facteurs jouant sur le caïnisme des petits de la hyène tachetée, puis pour défendre ma thèse.
J’ai rencontré mon mari dans le Serengeti, et nous avons maintenant trois fils. Un an après la défense de ma thèse, nous avons déménagé ensemble au Canada, et je suis restée à la maison pour m’occuper de mes enfants pendant douze ans. Quand j’ai été prête à reprendre ma carrière en biologie, nous nous étions installés à Jasper, et j’ai été embauchée par Parcs Canada.
Quelles tâches accomplissez-vous à Parcs Canada?
Je suis une employée saisonnière; je travaille habituellement de mai à octobre (ou parfois décembre) avec l’équipe qui s’occupe des milieux aquatiques à la Conservation des ressources. Je fais à la fois des travaux sur le terrain et du travail de bureau, et j’aime beaucoup cette variété.
Voici des exemples d’activités que je peux effectuer durant une saison habituelle. Au printemps, j’organise et je réalise une étude sur les amphibiens avec de nombreux bénévoles et collègues. Par la suite, je dois entrer toutes les données recueillies dans une base de données. Toujours au printemps, je fais une sortie pédagogique dans un milieu aquatique avec les élèves de troisième année de l’école primaire locale pour faire des observations sur les créatures aquatiques et en discuter. L’équipe qui s’occupe des milieux aquatiques veut savoir comment se portent les espèces de poissons en péril; nous procédons donc à une pêche à l’électricité sur un tronçon de 300 m de différents cours d’eau, et nous comptons le nombre de poissons pris aux fins d’analyse ultérieure. Je me rends à pied à tous les endroits où des appareils enregistrent la température de l’eau pour télécharger les données recueillies, puis je transfère celles-ci dans l’ordinateur du bureau.
Lorsque le niveau de l’eau des rivières et des ruisseaux s’abaisse à l’automne, nous prélevons, à différents endroits du parc, des échantillons d’eau et de macro-invertébrés (pris au moyen d’un filet spécial) pour étudier la qualité de l’eau. Les échantillons doivent être envoyés dans des laboratoires, après quoi les données recueillies doivent elles aussi être intégrées dans une base de données.
Je dois également m’assurer que l’équipement dont nous nous servons demeure en bon état et exempt de toute espèce aquatique envahissante. À la fin de l’automne, quand les plans d’eau commencent à geler, je vérifie l’équipement pour commander de nouveaux articles au besoin. Je dois aussi me tenir au courant de toute nouvelle recherche et de l’état des connaissances sur tout ce qui concerne l’eau, de l’hydrologie aux poissons en passant par les plantes aquatiques et l’ADN environnemental.
Que diriez-vous à une fillette de dix ans qui s’intéresse à la science?
Pour moi, la science, c’est juste une autre façon de dire qu’on est curieux et de trouver ce qui nous fascine. Quand j’étais petite, je me posais des questions sur les étoiles et la lumière qu’elles émettent; sur les fleurs et la façon dont on peut s’en servir pour guérir des malades; et sur l’origine des ruisseaux qui coulaient dans la ville.
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