Projet scientifique de conservation des épaulards résidents du Sud

Réserve de parc national des Îles-Gulf

Les eaux marines qui entourent la réserve de parc national des Îles-Gulf abritent une grande diversité d’espèces marines, du plus petit poisson fourrage à certaines des plus grosses espèces de requins et de baleines. Grâce au projet de recherche sur l’épaulard résident du Sud, Parcs Canada appuie le rétablissement des épaulards en voie de disparition ainsi que des espèces et des écosystèmes qui les soutiennent.

Le projet scientifique de conservation des épaulards résidents du Sud comprend des projets de recherche sur les trois menaces qui pèsent sur leur survie : disponibilité des proies, perturbations physiques et acoustiques, et contaminants.

Surveillance de l’épaulard résident du Sud

Épaulards résidents du Sud

Tout au long de l’année, les eaux marines de la réserve de parc national des Îles-Gulf et de ses environs constituent un habitat important pour les épaulards résidents du Sud, qui peuvent s’y nourrir, s’y reposer et socialiser. Avec 73 individus en septembre 2021, la population d’épaulards résidents du Sud est menacée, en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada.

Parcs Canada travaille en collaboration avec des partenaires autochtones, d’autres ministères fédéraux, ainsi que des organisations non gouvernementales, afin de mieux comprendre la répartition et la présence des épaulards résidents du Sud dans la réserve de parc national des Îles-Gulf et ses environs. Ce travail vise à favoriser le rétablissement des espèces en péril.

Quelques faits
  • Les épaulards résidents du Sud mangent du poisson. Le saumon chinook est une proie importante pour eux tout au long de l’année. 
  • Ces épaulards sont d’incroyables chasseurs! Grâce à l’écholocation, les épaulards résidents du Sud peuvent repérer très efficacement les saumons chinook et chum. 
  • Les épaulards résidents du Sud sont des animaux très sociables et restent généralement toute leur vie dans la même cellule familiale qualifiée de « matrilinéaire ».
  • Les mâles peuvent vivre de 50 à 60 ans, et les femelles, 90 ans ou plus. On estime que la femelle épaulard résidente du Sud la plus âgée, Granny (J-2), avait 105 ans lorsqu’elle est morte.

Méthodes de recherche

Relevés visuels et acoustiques des épaulards résidents du Sud
Deux épaulards résidents du Sud nagent dans l’océan qui entoure la réserve de parc national des Îles-Gulf. Deux bateaux observent les épaulards de loin.

Parcs Canada utilise des relevés visuels et acoustiques pour contrôler la présence des épaulards résidents du Sud, établir leur répartition et déterminer leur nombre. Ces renseignements permettent aux chercheurs de savoir où se trouvent les épaulards dans la région sud des îles-Gulf, tout au long de l’année. 

Les relevés visuels se font à l’aide de jumelles spéciales et d’appareils photo munis de téléobjectifs. Les relevés acoustiques se font à l’aide d’un système d’hydrophone portable. Le système d’hydrophone permet aux chercheurs d’écouter les vocalises des épaulards (clics et sifflements) sous l’eau. Chaque groupe d’épaulards a un dialecte (ou une langue) qui lui est propre. Grâce aux sons captés par l’hydrophone, les chercheurs sont en mesure de reconnaître chaque groupe d’épaulards d’après les vocalises uniques de ces derniers.

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemble un jour dans lavie d’un scientifique de Parcs Canada? Regarder « Notes de terrain : Rétablissement de l’épaulard résident du Sud » et joignez-vous en coulisse aux scientifiques de l’écosystème de Parcs Canada tandis qu’elles font de la recherche sur l’épaulard et son environnement à la réserve de parc national des Îles-Gulf.

Un écologiste de Parcs Canada portant un masque sourit à la caméra tout en tenant un hydrophone portable immergé dans l’océan.
Un chercheur de Parcs Canada, debout dans un bateau sur l’océan, guette la présence d’épaulards résidents du Sud dans l’eau à l’aide de jumelles.
Relevés des pinnipèdes
Un groupe d’otaries de Steller se prélassent sous la pluie sur un affleurement rocheux dans la réserve de parc national des Îles-Gulf.

Tout comme les otaries de Steller et les phoques communs, les pinnipèdes peuvent se prélasser en grands groupes sur des affleurements rocheux appelés « échoueries ». Les otaries de Steller et les phoques communs aiment aussi manger du saumon, à l’instar des épaulards résidents du Sud. Parcs Canada mène des recherches sur les pinnipèdes afin de mieux connaître leur régime alimentaire et leur répartition dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. À l’aide de téléobjectifs, les chercheurs sont en mesure de déterminer le nombre de pinnipèdes présents dans une zone donnée. Si l’un des animaux est pris dans un piège ou blessé, il est immédiatement signalé à Pêches et Océans Canada.  

Parcs Canada collabore avec Pêches et Océans Canada pour recueillir des échantillons d’excréments d’otaries afin d’analyser leur régime alimentaire et de déterminer leur concurrence avec les épaulards résidents du Sud sur le plan de l’alimentation.

Comment nous aider? En tant que visiteur, vous pouvez signaler tout incident touchant un mammifère marin (que vous observez ou dans lequel vous êtes impliqué) en appelant la ligne sans frais 24 heures sur 24 « Observez, notez et signalez » de Pêches et Océans Canada au 

Relevés des poissons fourrages 

Deux lançons du Pacifique dans un filet

Le saumon chinook se nourrit principalement de poissons fourrages. Tout comme le lançon du Pacifique et l’éperlan argenté, les poissons fourrages sont de petits poissons présents en grand nombre dans l’océan Pacifique. Les poissons fourrages constituent des indicateurs importants de la santé de l’écosystème, et leur abondance a une incidence directe sur le saumon chinook.

Parcs Canada collabore à des projets axés sur la santé des poissons fourrages. Ces projets sont les suivants :

  • Repérage des habitats de poissons fourrages grâce au relevé visuel des œufs et au relevé d’ADN environnemental; 
  • Création de catalogues de sédiments de plage pour faire le suivi des changements et cerner les zones à restaurer; 
  • Analyse des contaminants dans les tissus des poissons fourrages pour mieux comprendre comment le taux de contaminants augmente dans la chaîne alimentaire.
Comment aider les épaulards résidents du Sud?

Les épaulards résidents du Sud sont en voie de disparition. Il est possible que vous rencontriez des épaulards résidents du Sud lorsque vous naviguez ou pagayez dans la réserve de parc national des Îles-Gulf ou sa région. Prenez les mesures suivantes pour protéger les épaulards. Votre participation est essentielle. 

  • Restez à 400 mètres des épaulards dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. C’est la loi.
  • Il est interdit d’entrer dans les zones de refuge provisoire au large de l’île Saturna et l’île Pender. 
    • En vigueur du 1er juin au 30 novembre.
    • Pêche et navigation interdites dans les zones de refuge provisoire.
  • Prenez connaissance des mesures de protection des épaulards résidents du Sud en place autour des Îles-Gulf.
  • Respectez les baleines. Pour mieux savoir comment aider les baleines lorsque vous naviguez, rendez-vous sur le site Be Whale Wis (seulement disponible en Anglais) et Un Jet À l'Horizon? Ralentissons!  
  • Observez les baleines depuis la côte sur le sentier des baleines. Consultez le site thewhaletrail.org (en anglais seulement) pour obtenir des informations sur ces lieux d’observation.
  • Signalez vos observations : vous pouvez soutenir la recherche sur les épaulards résidents du Sud en signalant vos observations de baleines au Réseau d’observations des cétacés de Colombie-Britannique. Téléchargez l’application WhaleReport ou composez le 1 866 I-SAW-ONE
  • Vous pouvez signaler tout mauvais traitement ou incident touchant un mammifère marin (que vous observez ou dans lequel vous êtes impliqué) en appelant la ligne sans frais 24 heures sur 24 « Observez, notez et signalez » de Pêches et Océans Canada au : 
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