La terre, la mer et les gens
Réserve de parc national, réserve d'aire marine nationale de conservation et site du patrimoine haïda Gwaii Haanas
La terre
Gwaii Haanas comporte un grand nombre d’îles et d’îlots, de baies et de bras de mer, de cuvettes de marées et de plages.
Les forêts pluviales tempérées du Pacifique s’étendent du niveau de la mer jusque sur les pentes des monts San Christoval, qui forment l’épine dorsale de Gwaii Haanas.
À faible altitude, la pluie et les températures modérées contribuent à la croissance de forêts denses et couvertes de mousses où l’on trouve principalement d’imposants thuyas géants, des pruches occiddeentales et des épinettes Sitka.
Isolés et libres de glace
Au cours de leur histoire géologique, les rivages de Haida Gwaii se soulevèrent et s’abaissèrent à maintes reprises. De nombreuses îles aujourd’hui visibles au-dessus du niveau de la mer se trouvaient autrefois sous la surface, et vice versa.
La mer
Les eaux de Gwaii Haanas cachent une étonnante diversité de caractéristiques écologiques, d’habitats et de créatures à découvrir.
Le royaume marin de Gwaii Haanas protège une extraordinaire diversité de caractéristiques écologiques, d’habitats et de créatures. Sous les eaux du détroit d’Hécate repose une ancienne plaine ressemblant à une étendue de toundra, où sont visibles les contours de rivières sinueuses, de lacs et de terrasses de plage - un paysage submergé lors de l’élévation du niveau de la mer à la fin de la dernière glaciation.
Au large de la côte ouest de Gwaii Haanas, la plateforme Reine-Charlotte descend abruptement à 2 500 m sous la surface de l’eau, créant une transition spectaculaire entre la masse terrestre soulevée des îles, le plateau continental peu profond, le talus continental et les abysses. Ces « bordures écologiques » sont une source de richesse biologique inégalée.
De la surface, nous ne pouvons observer qu’une infime partie des liens complexes qui unissent les plantes marines, les animaux et leur entourage.
Merveilles du monde sous-marin
Des dizaines de milliers de saumons du Pacifique se bousculent pour remonter les ruisseaux côtiers où, chaque automne, ils devront frayer avant de mourir et d’alimenter la forêt.
Des millions de harengs reviennent frayer eux aussi, transformant le littoral et les bras de mer protégés en une vaste zone écumeuse de couleur bleu-blanc.
Des sébastes vieux de plusieurs dizaines d’années serpentent entre les coraux plusieurs fois centenaires qui peuplent les grandes profondeurs. La morue charbonnière, un résident des grands fonds, passe sa vie d’adulte à plus de 1 500 m sous la surface.
Les forêts de varech figurent parmi les écosystèmes les plus fertiles de la planète. Elles procurent un habitat à de nombreuses espèces : étoiles de mer, vers marins, poissons et mammifères marins.
Secrets de la zone intertidale
Deux fois par jour, la marée descendante expose un véritable kaléidoscope de vie – patelles, bigorneaux, moules, chitons et plus encore.
Retournez une pierre à marée basse et observez les crabes des rivages qui s’enfuient à la recherche d’un abri. Séparez le couvert des algues et dévoilez une jeune pieuvre tapie dans l’attente de la marée montante.
Épiez un nudibranche caché dans les herbiers de zostère. Ou admirez les couleurs vives des patirias vermillon au repos dans une zone abritée.
Les gens
Un domicile pour des générations de Haïdas
Les vestiges archéologiques de l’occupation humaine de ces îles datent de plus de 12 500 ans. Des générations de Haïdas ont été et continuent d’être nourries par les richesses de Haida Gwaii.
Les Haïdas créèrent une société complexe dans ces « îles de beauté », grâce à la grande accessibilité des sources de nourriture et de diverses autres ressources, comme le majestueux thuya géant.
Bill Reid, artiste haïda de renommée mondiale, décrit ainsi l’importance de cet arbre :
[traduction libre]
Oh, le thuya!
Si, dans son enfance, l’humanité
avait prié pour obtenir l’objet parfait
qui comblerait tous ses besoins matériels et esthétiques,
un dieu indulgent n’aurait pu l’exaucer de plus belle façon.
Le thuya géant et le cyprès jaune servent à toutes sortes de fins : l’écorce, qui se tisse, peut être transformée en vêtements et en paniers, tandis que le bois sert à la fabrication de masques, de boîtes en bois cintré, de maisons, de gigantesques mâts totémiques et de la pirogue, une invention ingénieuse des Haïdas.
Dans l’univers des Haïdas, chaque organisme vivant est relié aux autres. Le mot haïda Yahguudang sert à exprimer l’idée du « respect pour tout ce qui vit ».
Venez à Gwaii Haanas pour en découvrir davantage sur la société complexe, les traditions orales et les moyens d’expression artistique des Haïdas.
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