Pins balayés par le vent sur les côtes rocheuses du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie- Georgienne, terrain typique du Bouclier canadien. 
Pins balayés par le vent sur le terrain rocheux du Bouclier canadien.
© Parcs Canada / G. Gemmell
 

L'une des particularités les plus remarquables des îles de la baie Georgienne est l'incroyable variété de plantes et d'animaux que l'on trouve dans cette région relativement petite. La présence simultanée d'espèces septentrionales et méridionales, d'espèces des milieux humides et des milieux secs, d'espèces des sols calcaires et des sols du Bouclier est tout à fait exceptionnelle.

Le paysage est façonné par le roc dur du Bouclier canadien et caractérisé par quelques espèces de plantes rustiques adaptées à ces conditions rigoureuses : le lichen, le pin blanc, le genévrier et le chêne rouge. Mais on y trouve également des peuplements restreints, mais denses, d'érables à sucre et de hêtres à grandes feuilles. Des centaines de petites tourbières et de petits étangs sont disséminés dans les affleurements rocheux. Un plus grand nombre de reptiles et d'amphibiens - 33 espèces - vivent en ces lieux que nulle part ailleurs au Canada. Fait inusité, la sterne noire, oiseau qu'on ne voit habituellement pas aussi au nord, vient faire une visite occasionnelle en été, et le harfang des neiges, résidant de la grande toundra arctique, s'y montre parfois l'hiver.

Les îles et les rives de la baie Georgienne font partie d'une aire de forêt de conifères et d'arbres feuillus mélangée, connue sous le nom de Forêt des Grands Lacs et du Saint-Laurent. C'est une zone de transition entre les forêts d'arbres feuillus qui s'étendent jusqu'aux États-Unis et les forêts boréales du Nord du Canada.

La baie Georgienne se trouve non seulement dans une zone de transition climatique de type forestier, mais aussi dans une zone de substratum rocheux et de sols. Les sols calcaires sont bien différents de ceux du Bouclier, et dans l'île Beausoleil, les deux types sont présents.

La glaciation est un autre facteur qui a favorisé la diversification de la végétation et de la faune que l'on trouve en ces lieux. En certains endroits, le roc a été décapé de tout sol, tandis qu'ailleurs, d'épais dépôts de till facilitent la croissance de forêts d'arbres feuillus. Les glaciers ont aussi contribué à creuser des dépressions comblées par les étangs et les tourbières qui caractérisent cette région.

En dernier lieu, l'effet modérateur d'une aussi grande masse d'eau, la baie Georgienne, doit être pris en compte. Bien que les plus grandes îles, mieux protégées que les plus petites, soient susceptibles d'abriter une faune et une flore diversifiées, dans les îlots balayés par les vents et usés par les vagues, la vie est restreinte. Par conséquent, dans une île, vous pouvez apercevoir une variété d'orchidées, ou une forêt tapissée de trilles grandiflores, alors que dans une autre île pas très loin, seuls les lichens et des arbrisseaux résistants au vent survivent. Dans l'ensemble, la baie a un effet de réchauffement important, ce qui explique que les plantes et les animaux du littoral et des îles diffèrent de ceux qui se trouvent plus profondément à l'intérieur des terres.

Principaux habitats dans la baie Georgienne

1. Aires dénudées ouvertes

  • affleurements rocheux
  • plages et aires perturbées

2. Milieux humides

  • marais
  • tourbières et étangs de castors
  • marécages et forêts ombrophiles
  • littoraux marécageux

3. Forêts mélangées

4. Îles périphériques

Date de modification :