Protéger les reptiles et les amphibiens

Parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne

Trente trois espèces de reptiles et d’amphibiens ont été découvertes dans le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne, ce qui est plus élevé que dans tout autre parc national au Canada. On y observe notamment des espèces en péril telles que le massasauga (espèce menacée), le scinque pentaligne (espèce en voie de disparition) et la tortue géographique (espèce préoccupante). L’île Beausoleil, la principale île du parc, a été reconnue comme une « aire importante pour les amphibiens et reptiles » par la Société d’herpétologie du Canada.

Efforts déployés dans le parc

Nous nous efforçons d’améliorer l’état de conservation des nombreuses espèces de tortues et de serpents par des mesures actives de protection et de rétablissement.

  • Les mesures de protection et de rétablissement nécessitent une approche plurispécifique, les efforts étant concentrés sur la couleuvre à nez plat (espèce préoccupante), la tortue serpentine (espèce préoccupante), la tortue mouchetée (espèce menacée), le massasauga (espèce menacée) et la couleuvre fauve de l’Est (espèce en voie de disparition) à l’intérieur du parc.
  • Le personnel du parc s’emploie à sensibiliser les visiteurs et le grand public grâce à des programmes éducatifs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc. Ces programmes portent sur les nombreuses espèces de l’herpétofaune (reptiles et amphibiens) qui vivent dans le parc, les menaces qui pèsent sur celles-ci et la façon de les protéger. 
Transcender les limites du parc

Parcs Canada regarde au delà des limites du parc pour remédier aux menaces les plus importantes qui pèsent sur les populations de reptiles et d’amphibiens : les routes.

  • Bien que le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne soit un parc insulaire dépourvu de voitures, les populations locales de reptiles et d’amphibiens pourraient néanmoins être menacées par la mortalité routière en raison de l’augmentation de la circulation routière menant au parc. Cela dit, le personnel du parc tente de comprendre et de réduire la mortalité routière dans le secteur.
  • Le personnel du parc coordonne ses efforts avec ceux des partenaires locaux pour évaluer la mortalité routière dans le secteur. La surveillance et la saisie de données relatives à la mortalité routière sur les chemins Honey Harbour et South Bay permettront de recenser les endroits névralgiques (où les animaux traversent la route) et aideront à rendre la traversée sûre à l’avenir.

De nouveau sur la route

Dans l’ensemble de l’Ontario, de nombreuses espèces de reptiles et d’amphibiens connaissent un déclin de leurs populations du fait que le paysage a été radicalement altéré et fragmenté. Parcs Canada a mis en œuvre des initiatives de conservation dans l’ensemble de la province, et trois parcs nationaux ont travaillé en étroite collaboration pour mettre en œuvre jusqu’à vingt mesures de rétablissement énoncées dans des plans d’action visant des espèces multiples pour dix espèces de reptiles et d’amphibiens en péril touchées par la mortalité sur les routes. Il s’agit du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne, du parc national de la Péninsule-Bruce et du parc national des Mille-Îles.

Membre du personnel plaçant une boîte de protection sur le nid d’une tortue géographique qui vient de pondre.

 

 

 

Les mesures de conservation comprennent ce qui suit :

  • Installation d’un écopassage (en collaboration avec les administrations municipales de la région et des ministres provinciaux de l’Ontario)
  • Protection d’habitat (programmes de protection des nids dans les parcs, avec l’aide de bénévoles et de propriétaires fonciers de la région)
  • Restauration d’habitat (remise en état d’espaces verts, création de monticules de nidification artificiels et de sites de surveillance)
  • Incubation de nids de tortue et libération de juvéniles (mesure accomplie avec des partenaires, activités liées à l’éclosion destinées aux visiteurs)
  • Initiatives de mobilisation du public à grande échelle (programmes de science citoyenne et de bénévolat, diffusion externe virtuelle)
  • Établissement de partenariat et mobilisation pour aider à la conservation à l’extérieur des limites des parcs nationaux

Les mesures susmentionnées contribueront au rétablissement des espèces en péril en réduisant la mortalité, en améliorant la connectivité de l’habitat, en augmentant le recrutement dans la population et en favorisant la sensibilisation et l’appréciation du public à l’égard de l’herpétofaune et des menaces auxquelles elle est exposée.

À mesure que Parcs Canada progressera dans la réalisation de ces mesures, des protocoles, des pratiques exemplaires de gestion et des leçons apprises seront diffusés dans l’ensemble de la province aux autres lieux, parcs et partenaires pour les aider à contribuer au rétablissement et à la protection des reptiles et des amphibiens.

Savoir anishinaabe

 Œuvre d’art de William Monague 

La tortue est une espèce importante sur le plan culturel pour les peuples autochtones. Dans les enseignements des Anishinaabe, la tortue nous enseigne la stabilité et la fiabilité, et la façon de mettre cela en pratique dans la vie de tous les jours. La tortue nous rappelle notre relation avec la Terre mère parce que dans le récit de la création du peuple anishinaabe, la tortue offre son dos pour qu’il devienne la terre de l’île de la Tortue (Amérique du Nord). La tortue est aussi un clan et est représentée dans les enseignements des sept grands-pères, ce qui ajoute à l’importance de la tortue pour le peuple anishinaabe.

Les enseignements des sept grands-pères sont utilisés comme principes directeurs à utiliser dans notre vie quotidienne. Ces enseignements sont l’amour, le respect, le courage et la bravoure, l’honnêteté, la sagesse, l’humilité et la vérité. La tortue représente l’enseignement de la vérité.

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