Collaborer pour protéger les Grands Lacs

Le rapport de Parcs Canada sur la conservation de 2018 à 2023

Section du rapport
Un regard vers l’avenir
Emplacement
Parc national de la Péninsule-Bruce, parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne, parc marin national Fathom Five, aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur, parc national de la Pointe-Pelée, parc national Pukaskwa, lieu historique national du Canal-Rideau, parc urbain national de la Rouge, parc national des Mille-Îles et lieu historique national de la Voie-Navigable-Trent–Severn en Ontario

Parcs Canada est l’un des 80 agences et ministères qui se sont engagés à atteindre les objectifs ambitieux et complexes de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs (AQEGL). L’AQEGL est un traité juridiquement contraignant conclu entre le Canada et les États-Unis pour restaurer et protéger l’intégrité chimique, physique et biologique du plus grand écosystème d’eau douce du monde, les Grands Lacs laurentiens.

Grâce à l’AQEGL, Parcs Canada tire parti d’un leadership partagé et favorise une collaboration efficace à travers frontière internationale. Cet effort concerté vise à relever les défis actuels et à contrer les nouvelles menaces qui pèsent d’une ampleur considérable sur un écosystème.

Points saillants du projet

  • Parcs Canada administre environ 12 % des eaux canadiennes des Grands Lacs et 10 % de la côte canadienne des Grands Lacs.
  • Parcs Canada participe à des partenariats binationaux sur les quatre lacs partagés avec les États-Unis.
  • Obtenir des résultats efficaces en matière de conservation à l’échelle des lacs et à l’échelle internationale.
Coucher de soleil sur un lac calme avec un rivage rocheux.

Le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne, un parc qui protège un archipel d’eau douce unique. Photo : Ethan Meleg/Parcs Canada

Contexte

Vue aérienne d’un groupe d’îles surmontées d’arbres verts luxuriants dans un lac bleu clair.
La côte vallonnée du parc national Pukaskwa le long du lac Supérieur, le plus grand des Grands Lacs. Photo : Louis Barnes/Parcs Canada

Les Grands Lacs constituent le plus grand écosystème d’eau douce du monde, avec plus de 30 000 km de côtes – ce qui équivaut à la distance aller-retour entre Ottawa et le pôle Sud! Ces mers intérieures sont si grandes qu’elles contiennent 84 % des réserves d’eau douce de l’Amérique du Nord et sont incluses dans les aires marines protégées que les États-Unis et le Canada désire créer. Leur diversité écologique comprend des espèces que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde.

Pourtant, malgré leur importance, les Grands Lacs sont soumis à des niveaux de stress élevés. De profonds changements au niveau des écosystèmes se sont produits et continuent de se produire. Plus de 50 % des milieux humides côtiers d’origine ont disparu, avec des pertes atteignant 90 % dans le sud-ouest de l’Ontario. Aucun autre écosystème d’eau douce au monde ne contient autant d’espèces non indigènes. En outre, la reproduction d’algues nocives, les contaminants, le changement climatique et les perturbations du réseau trophique continuent de compromettre les efforts de conservation.

L’Accord sur la qualité de l’eau dans les Grands Lacs

Vue aérienne d’une île luxuriante et verte dans un lac bleu clair, une petite embarcation amarrée à sa rive.
Un petit sanctuaire insulaire au sein de l’aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur offre un habitat essentiel aux poissons et aux oiseaux migrateurs. Photo : Anthony Schirru/Parcs Canada

L’AQEGL est une plateforme essentielle facilitant la collaboration de Parcs Canada avec d’autres intervenants. Ces intervenants se sont profondément investis dans la protection de l’intégrité et de la santé de la région des Grands Lacs. En Ontario, l’ensemble des parcs nationaux, des aires marines nationales de conservation et des voies navigables historiques ainsi que le parc urbain national de la Rouge sont ancrés dans les Grands Lacs. En participant à l’Accord, Parcs Canada démontre que ces aires protégées sont des pierres angulaires essentielles à la conservation de la biodiversité. Elles offrent une solution naturelle au changement climatique et elles constituent des pôles de recherche, de surveillance, d’apprentissage, de mobilisation et de bien-être.

Travailler ensemble

Grand échassier debout dans l’eau peu profonde, près de grands roseaux, au bord d’un plan d’eau. À l’arrière-plan se trouve un rivage de roseaux, avec des arbres au loin.
Une grande aigrette traque sa proie dans les milieux humides luxuriants du parc urbain national de la Rouge. Photo : Scott Munn/Parcs Canada

Le comité exécutif des Grands Lacs qui met en œuvre l’AQEGL comprend :

  • 14 ministères et organismes fédéraux américains et 13 canadiens, y compris Parcs Canada
  • 3 ministères provinciaux
  • 8 agences d’État
  • 45 organisations autochtones
  • 3 municipalités / gouvernements locaux
  • 1 entité liée aux bassins versants
  • 3 commissions binationales
  • 30 observateurs des ONG

Cette vaste collaboration est considérée comme l’un des accords environnementaux les plus durables et les plus réussis du monde.

Contribution de Parcs Canada

Chris Robinson se tient dans des eaux peu profondes et des roseaux courts. Il regarde un appareil relié à une sonde qu’il tient dans l’eau.
Chris Robinson, scientifique spécialiste des écosystèmes, utilise un appareil multisonde pour surveiller la qualité de l’eau dans le parc national Pukaskwa. Photo : Scott Munn/Parcs Canada
Cavan Harpur et Zachery Mielhausen sur un bateau, dans un lac, regardent l’écran d’un appareil attaché à un câble suspendu dans l’eau.
Cavan Harpur, chef d’équipe écologiste (devant) et Zachery Mielhausen, agent de gestion des ressources, surveillent les signaux sonores émis par les corégones marqués dans le parc marin national Fathom Five. Photo : Parcs Canada

Parcs Canada contribue à la planification d’actions et de la gestion à l’échelle des lacs, ainsi qu’aux initiatives de coopération scientifique et de surveillance. Particulièrement, Parcs Canada dirige les efforts visant à créer un réseau d’aires protégées et à promouvoir la sensibilisation des gens pour les inciter à agir. Il est important de reconnaître que plusieurs des menaces qui pèsent sur les lieux administrés par Parcs Canada, notamment celles associées à la perte d’habitat, au changement climatique, à la pollution de l’eau et aux espèces envahissantes, ne peuvent être résolues indépendamment par une seule agence ou un seul pays. L’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs permet à Parcs Canada de travailler en collaboration au-delà des lacs et des frontières, en vue d’une conservation plus efficace à l’échelle du paysage.

Portrait de Scott Parker en uniforme de Parcs Canada.
« Nous ne pouvons pas comprendre le rôle de Parcs Canada en Ontario sans les Grands Lacs, et une mobilisation et une collaboration efficaces avec la communauté de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs sont essentielles pour atteindre nos objectifs de conservation. » [Traduction]
—Scott Parker, scientifique des écosystèmes à Parcs Canada

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