Vers le rétablissement, un pas à la fois

Aménagement d’écopassages dans le parc national de la Péninsule-BruceNote de bas de page *

L’enjeu

Un petit passage à amphibiens sous une route.
Une combinaison de clôtures et d’écopassages aide les reptiles et les amphibiens à traverser la route en toute sécurité. Photo : © Tricia Stinnissen

Les grenouilles, salamandres, tortues et couleuvres qui tentent de traverser une rue passante se rendent rarement à destination. Petits et lents, ils sont particulièrement vulnérables aux aléas de la route; leurs déplacements entre un milieu humide et une aire de nidification se soldent souvent en collision mortelle. Ces accidents sont d’ailleurs le principal facteur de déclin des populations de reptiles et d’amphibiens. Le personnel du parc national de la Péninsule-Bruce entend renverser la vapeur en déterminant les chemins de traverse névralgiques pour la faune locale, notamment pour la tortue serpentine et le massassauga, un type de serpent à sonnette, et en y aménageant des écopassages. Ce faisant, ils espèrent ramener les populations à un niveau viable et maintenir la biodiversité dans la Péninsule-Bruce.

L’approche

  • Installer des clôtures dirigeant la faune vers les écopassages pour réduire la mortalité accidentelle.
  • Améliorer les écopassages et les clôtures le long des chemins de traverse névralgiques.
  • Créer des zones de nidification artificielles afin de réduire le besoin de traverser la route des femelles et des nouveau-nés.
  • Concevoir et appliquer un protocole de surveillance pour évaluer l’efficacité des clôtures et des écopassages.
  • Recruter des bénévoles pour les efforts de rétablissement et mettre en place un programme de science grand public consacré à la surveillance des tortues pour sensibiliser les résidents et les visiteurs.
  • Éduquer les visiteurs et les résidents sur le massassauga afin de défaire les idées reçues concernant ce serpent, de limiter sa persécution et de favoriser le sentiment d’appartenance au milieu.

Les réalisations

  • Mobilisation d’étudiants bénévoles issus des clubs de plein air pour l’installation des clôtures aux points névralgiques le long du chemin Dorcas Bay.
  • Installation de plus d’un kilomètre de clôture menant à cinq écopassages existants, auxquels s’en ajouteront deux autres en temps et lieu.
  • Création de quatre sites de nidification artificiels pour la tortue; quatre autres s’ajouteront en 2018.
  • Conception d’un programme de science grand public pour la surveillance des tortues dont le lancement est prévu pour 2018.
  • Sensibilisation populaire à l’écologie routière, aux écopassages, aux aires de nidification artificielles et aux bébés tortues par les réseaux sociaux et Internet.

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