Rétablir l’harmonie entre prairie, bison et humain

Restauration de l’écosystème du parc national de Prince Albert

L’enjeu

Un bison adulte à côté d’une clôture.
Des clôtures de détournement installées à des points stratégiques le long de la rivière Sturgeon font déjà leurs preuves : elles dissuadent les bisons de quitter le parc.

Le bison des prairies se nourrit des herbages qu’il trouve dans son habitat naturel. Or, il ne subsiste que 6 % des prairies sur le territoire de la Saskatchewan; le reste a été converti en exploitations agricoles au dix-neuvième siècle. La suppression des incendies par la suite a favorisé la croissance des forêts de trembles au détriment des prairies de fétuque mixte. Ce bouleversement est à l’origine du déclin de la population de bisons des prairies observé depuis 2005. Outre la transformation désastreuse de son habitat, la harde subit les attaques de ses prédateurs naturels, des épidémies d’anthrax et la pression des exploitations agricoles en périphérie du parc. Car les bisons causent parfois des dommages aux cultures fourragères avoisinantes, au grand mécontentement des agriculteurs. Il est urgent de trouver des solutions avantageuses à la fois pour les prairies, les bisons et les exploitants agricoles.

L’approche

  • Avec les exploitants agricoles, des peuples autochtones et les autres intervenants, renforcer l’intendance du bison des prairies.
  • Restaurer deux gravières en augmentant de 90 % leur couvert végétal et en y éliminant 25 % des espèces envahissantes.
  • Surveiller la population de bisons afin d’orienter les plans de brûlage dirigé et tester des clôtures de contournement pour dissuader les bisons de quitter le parc.
  • Procéder à des brûlages dirigés afin de restaurer 3 600 hectares de forêt-parc à trembles et 50 hectares de prairies de fétuque mixte.
  • Informer les visiteurs sur les initiatives de protection des écosystèmes des prairies et de la forêt-parc à trembles dans le parc national de Prince Albert.

Les réalisations

  • Poursuite d’un dialogue avec les exploitants agricoles, les peuples autochtones et le ministère de l’Environnement de la Saskatchewan afin d’obtenir l’adhésion de tous à la gestion durable de la population de bisons.
  • Restauration de deux gravières en prairies de fétuque; évaluation de la réussite de l’initiative prévue en 2018.
  • Surveillance de 10 bisons portant un collier émetteur muni d’un système GPS et relevé aérien afin d’évaluer la population et les résultats des mesures prises dans le parc.
  • Brûlage de 800 hectares de forêt-parc à trembles et de 51 hectares de prairie de fétuque mixte.
  • Amélioration du sentier du Belvédère-Valleyview et présentation du spectacle musical Renaissance du bison qui sensibilise les visiteurs aux écosystèmes de la prairie et de la forêt-parc à trembles.
  • Aide à l’organisation de camps culturels animés par un aîné de la Première Nation crie Ahtahkakoop qui transmet aux jeunes le savoir autochtone sur le bison et les écosystèmes des prairies.

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