Lever de soleil sur une lagune aux Îles-de-la-Madeleine
Étude de faisabilité concernant une aire marine protégée aux Îles-de-la-Madeleine
Les Îles-de-la-Madeleine sont au cœur du golfe du Saint-Laurent. Ses paysages sont caractérisées par des rivages sablonneux, des falaises de grès rouge et des lagunes. L’archipel est formé de 15 îles, dont 8 sont habitées. Il y a deux municipalités réunies sous la structure administrative de la communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine. Les deux principales activités économiques sont la pêche commerciale suivi par le tourisme. Les homards et le crabe des neiges sont les plus pêchées.
Les îles représentent un patrimoine naturel et culturel maritime unique au Québec. Elles sont riches de ses ressources marines et du savoir-faire de ses pêcheurs locaux en matière de conservation. Les Madelinots ont un rapport très étroit avec le milieu marin. Le secteur de la pêche et de la mariculture applique, autant que possible, des mesures de gestion durable des ressources. Il est toujours à l’affût pour l’amélioration des pratiques ayant moins d’impact sur les écosystèmes.
La destination est prisée des visiteurs afin de profiter d’un paysage naturel marin. La collectivité accueillante et fière de ses racines est toujours prête à les partager.
Un équilibre délicat
Le milieu marin entourant les îles est un important lieu de reproduction et d’alimentation pour tout un éventail d’espèces marines. C’est notamment un endroit riche en crustacés et invertébrés. Les deux espèces commerciales phares sont le homard et le crabe des neiges.
Un équilibre fragile existe entre l’utilisation durable des ressources halieutiques et la santé des écosystèmes. Comme partout, la pression des changements climatiques affecte la vie marine. Cela se traduit par une modification de la propriété de l'eau avec une augmentation de la température, une diminution du pH de surface et de l'oxygène dans les fonds marins. L’impacts de l’augmentation du niveau des eaux sont également observés sur l'environnement côtier favorisant une accélération de l'érosion côtière. Ces réalités seront prises en compte dans le cadre de l’étude de faisabilité de ce projet.
Les prochaines étapes de l’étude
Une étude de faisabilité est en cours. Elle permettra de définir les avantages et les contraintes d’une éventuelle aire marine protégée autour des îles. L’étude est réalisée conjointement entre Parcs Canada et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec.
Un comité de concertation a été mis en place afin d’apporter les intérêts de chaque secteur d’activités et de faire de recommandation pour la réalisation de l’étude de faisabilité. Il est composé par des représentants locaux, incluant :
- représentants de la communauté de la pêche et mariculture (en majorité sur le comité)
- élus municipaux
- des représentants d'autres secteurs d’activité d’intérêt. Il s'agit notamment des secteurs socio-économique, environnemental, éducatif, et de la recherche et mise en valeur
Suivant que le comité serait favorable au projet, le public sera obligatoirement consulté. Ce projet sera développé tout au long du processus avec les intervenants du milieu afin de répondre à leur intérêt et de s’harmoniser à leur réalité.
L’étude de faisabilité permettra de proposer des limites ainsi que d’analyser les modalités de gestion et de gouvernance qui régiraient un éventuel projet. La pêche écoresponsable et ses artisans seront mis en valeur au même titre que les éléments naturels marins. L’étude de faisabilité ne modifie pas les lois ou réglementations existantes des pêches et de transports maritimes, qui continuent de s’appliquer.
Les gouvernements du Québec et du Canada en concertation continuent d’œuvrer en concertation avec les représentants du comité de concertation locale afin de développer un projet qui ressemblera aux Madelinots. L’objectif commun est de renforcer la conservation de ce territoire maritime unique pour les générations présentes et futures, ainsi que de valoriser ce milieu emblématique. Cela permettra également d’inclure les impacts des changements climatiques et de s’adapter plus rapidement afin de favoriser la durabilité du secteur de la pêche. La pèche est au cœur de l’activité économique des Îles de la Madeleine. Ce projet vise fondamentalement à en assurer sa pérennité tout en mettant en valeur les bonnes pratiques de ses artisans.
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