S’attaquer à la piste de randonnée de Casque Isles
Aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur
par Claire DeLong
© Claire DeLong
En septembre, j’ai décidé de m’attaquer à la piste de Casque Isles située entre Rossport et Terrace Bay, le long de la côte accidentée du lac Supérieur. Découvrir personnellement la beauté sauvage du lac Supérieur m’a aidé à réaliser l’importance de sa désignation comme aire marine nationale de conservation.
Mes compagnes de randonnées étaient mon amie Cally et son chiot Atka, une malamute d'Alaska. Nous avons débuté notre marche au Rossport’s Wardrobe Park, le long du segment Mcleans. Nous avons toutes les trois enfilé nos sacs à dos. Eh oui, même Atka avait un sac à dos pour transporter ses croquettes pour chien. Au cours des dix premières minutes de la randonnée, j’ai douté de ma décision. C’était ma première excursion sac à dos et je réalisais que faire de la randonnée avec 50 livres sur le dos diffère du gambadage le long des sentiers avec un petit sac à dos. Dieu merci, le paysage m’a distraite de la douleur sourde de mon dos et de mes épaules. Le premier jour, nous avons, la plupart du temps, traversé la forêt intérieure. Des pentes graduelles nous ont amené au sommet de falaises où nous avons été récompensées par le spectacle extraordinaire des couleurs automnales. Nous avons découvert par hasard de multiples plages surélevées; les longues étendues de pierres ne semblaient bizarrement pas à leur place entourées par la forêt dense. À la fin de la première journée, nous avions parcouru environ 12 kilomètres et nous sommes arrivées à l’endroit où nous devions passer notre première nuit – le parc provincial Rainbow Falls.
© Claire DeLong
Le segment du chenal Schreiber comportait plusieurs passages le long de la côte. En raison de la belle température du deuxième jour, nous avons prolongé notre dîner afin de nous détendre et de profiter du soleil. J’ai fermé les yeux et j’ai écouté le son des vagues léchant les rochers. Cela m’a rappelé les sons de chez moi, en Nouvelle Écosse. Comme il y avait de l’eau à perte de vue, j’ai compris la raison pour laquelle le lac Supérieur est considéré comme étant une mer intérieure. Au crépuscule, et 13 kilomètres plus tard sur la plage Schreiber, nous avons été accueillies par Doug Stefurak du Comité du sentier Casque Isles. Il avait gracieusement nettoyé des sections du sentier le jour précédent notre arrivée. Ce réseau de sentiers unique est rendu possible grâce aux bons soins de bénévoles dévoués, comme Doug, qui l’entretient.
Le troisième jour, nous avons été accueillies par un ciel menaçant. Cependant, nous avons fait un détour au cours de la matinée pour voir le mont Gwynne et ses panoramas à couper le souffle. Je me suis sentie beaucoup plus agile au fur et à mesure que mon corps s’adaptait à la routine. Quelques heures plus tard, nous avons croisé un panneau indicateur – Vallée de la mort – dont les menaçantes lettres majuscules étaient peintes en rouge. Apparemment, le nom fait référence à la facilité avec laquelle les chasseurs anishinaabes, perchés sur le rebord des pentes avoisinantes, pouvaient abattre les orignaux et les caribous en dessous. Je pensais que le nom de cette section était approprié pour d’autres raisons. Grimper au dessus de ravins et de crevasses rocheuses est tout un exploit, surtout lorsque nous sommes accompagnées d’un chien qui a nouvellement acquis une peur des hauteurs! J’ai vécu plusieurs moments où j’ai fait la « tortue » parce que mon sac s’était coincé entre deux rochers ou que j’avais mal jugé la stabilité d’un arbre tombé, ce qui a eu pour effet que je me suis retrouvée sur le sol, les quatre fers en l’air, et que je me suis tortillée jusqu’à ce que je puisse me relever. Pour empirer la situation, la pluie s’est mise à tomber, ce qui a rendu les rochers encore plus glissants. Des heures passées à marcher prudemment nous ont laissées épuisées et nous étions soulagées d’atteindre notre dernière destination nocturne sur la petite plage sablonneuse de Les Petits Ecrits.
© Calinda Manning
Le dernier jour, nous avions 14 kilomètres à parcourir, mais la promesse d’un bon lit et d’une douche nous a fait continuer à avancer. Les six derniers kilomètres, qui comprennent la section de Lyda Bay, ce qui inclut Danny’s Cove et Lyda Bay qui ont du sable si fin et doux que j’ai de nouveau eu l’impression d’être sur une plage d’océan. Cette partie du sentier traverse la réserve écologique de Terrace Bay, qui a récemment été acquise par le club Thunder Bay Field Naturalists. La piste était plus large et plus facile à manœuvrer puisqu’elle est bien parcourue par les randonneurs de jour. Enfin, nous avons émergé de la jungle sur la plage de Terrace Bay!
La diversité des paysages sur le sentier Casque Isles ne manque pas. Au cours de mon excursion, j’ai rencontré des belvédères, des chutes d’eau, des rivières, des parois rocheuses, des buissons épais et une variété de plages. Souvent, nous désirons visiter des endroits iconiques loin de chez soi réputés pour leurs paysages spectaculaires et nous oublions les trésors qui se trouvent dans notre propre cours. En sortant de ma zone de confort et en embrassant les éléments, j’ai été en mesure d’explorer le sentier Casque Isles (en anglais seulement), l’une des gemmes naturelles du nord ouest de l’Ontario.
© Claire DeLong
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