L’exploitation de navires pour la science, la surveillance et la sécurité des visiteurs

Aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur

par Jenna MacLaurin

 

Depuis mon jeune âge, je savais qu’il y avait quelque chose de profondément différent à propos du lac Supérieur. On m’a avertie que ce vaste lac glacial qui entoure ma collectivité de la Première Nation de Fort William exige du respect et des soins. Même si je savais que tout plan d'eau a le potentiel d'être dangereux, ce fut mon travail comme principale exploitante de bateaux auprès de Parcs Canada qui m’a appris ce que signifie la préparation.

 

Le fait de regarder des documentaires qui portaient sur la biologie marine a inspiré mon éducation en technologie de l’environnement marin. Je me suis sentie obligée de poursuivre une carrière dans le domaine de la conservation des ressources naturelles. Je voulais aider à la remise en état des milieux naturels et je voulais faire de la sensibilisation sur l’exploitation des ressources. Cette voie m’a mené à la gestion des pêches auprès des collectivités des Premières Nations appartenant à la nation Anishinabek, où j’ai appris les fondements de l’exploitation des bateaux commerciaux et où j’ai rencontré l’écologiste du parc national Pukaskwa, qui m’a encouragée à postuler pour un emploi à Parcs Canada.

 

J’ai commencé à travailler à Pukaskwa dans la gestion des ressources en utilisant un programme de surveillance bien élaboré. Pendant que je travaillais là, j’ai rencontré le gestionnaire de la conservation des ressources à l’aire marine nationale de conservation du Lac‑Supérieur (AMNCLS), où je travaille à l’heure actuelle. En tant que membre de l’équipe de conservation des ressources, j’aide à l’élaboration d’objectifs de surveillance des ressources pour l’aire marine de conservation. Le parc national Pukaskwa et l’AMNC du lac Supérieur, tous deux gérés par Parcs Canada, protègent et présentent des valeurs patrimoniales sur le lac Supérieur ou à proximité de celui‑ci.

 

Les visiteurs demandent souvent : « comment pouvez‑vous obtenir un emploi comme la vôtre? » Les exploitants de bateaux de l’unité de gestion du Nord de l’Ontario doivent détenir les certificats valides qui suivent : certificat restreint d’opérateur — service maritime, bases d’utilisateurs de petites embarcations, fonctions d’urgence en mer A3 et premiers et réanimation cardiorespiratoire (RCR). Une fois ces cours effectués, un exploitant recevra du mentorat avec un exploitant local d’expérience. Cette combinaison enseigne des compétences liées à l’exploitation d’un navire commercial pour l’utilisation du radar, la navigation lorsqu’il y a de grosses vagues et les manœuvres tactiques.

 

Je savais que j’utiliserais des navires pour la collecte de données scientifiques, mais je n’ai pas compris entièrement ce que cela signifiait de mettre mes compétences d’exploitante de bateaux au service du programme de sécurité des visiteurs. Parcs Canada appuie parfois la Garde côtière avec l’intervention d’urgence.  Il a été difficile de composer avec l’idée que des personnes succombent aux conditions environnementales pendant qu’elles visitent une zone protégée. Par contre, il s’agit d’une réalité associée à un milieu aussi vaste que le lac Supérieur. La préparation s’articule autour de la nature et de l’inconnu. « L’inconnu » est ce qui pousse l’équipe de la conservation des ressources et de la sécurité des visiteurs à continuellement évoluer. Nous nous efforçons d’apprendre de « l’inconnu » et de l’atténuer afin que cette réalité devienne gérable.

 

J’ai réalisé mon rêve d’enfance de travailler dans la conservation des ressources naturelles. Je suis comblée par un poste qui aide à protéger et à présenter les caractéristiques biologiques du lac Supérieur, et qui aide à créer des occasions sécuritaires et agréables pour les visiteurs pendant leur visite du patrimoine naturel du lac Supérieur.

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