Attendez, ce n’est pas ce que nous cherchions!

Aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur

Par Lisa Sonnenburg

L’un des aspects étonnants de la gestion des ressources culturelles dans l’aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur est que nous découvrons toujours de nouvelles surprises sous les vagues. Parfois, nous avons un objectif précis en tête et nous avons la chance de trouver quelque chose d’inattendu.

Les gens demandent parfois : « Comment est-il possible de trouver quelque chose dans un lac aussi grand? ». La réponse? C’est généralement le fruit de recherches… ou du hasard.

Certains sites sont bien documentés par les détenteurs de savoir locaux et les chercheurs professionnels, de sorte que nous savons où ils se trouvent. Dans d’autres cas, nous explorons des zones précises dont les caractéristiques sont associées à des types de sites particuliers, comme une zone peu profonde connue pour être un risque pour la navigation, ou une zone où l’histoire écrite ou orale suggère que des matériaux ou des objets ont pu être abandonnés dans l’eau. Parfois, c’est tout simplement de la chance. Mais dans certaines occasions, nous cherchons quelque chose que nous savons devoir être là et nous finissons par trouver quelque chose de complètement différent et nouveau. C’est ce qui est arrivé dans l’histoire d’aujourd’hui.

Au cours de l’été 2022, un habitant de la région nous a informés de la présence de vieux véhicules sur les rives du lac Supérieur. Compte tenu des rumeurs concernant le déraillement d’un train, dont un wagon rempli de Ford Modèle T a fini au fond du lac, nous nous devions d’aller voir ce qu’il en était! Ce site se trouve à proximité d’un déraillement de train bien documenté qui s’est produit en 2008 et qui a entraîné le déversement dans le lac de granulés de plastique, connus sous le nom de « larmes de sirène ». Deux de ces wagons se trouvent encore sous les flots, et nous voulions leur jeter un coup d’œil pour nous assurer qu’ils étaient toujours intacts. Nous avons utilisé le tout nouveau véhicule télécommandé de Parcs Canada, baptisé « Ursula ». Tandis que nous nous rapprochions de l’emplacement connu de l’épave, nous avons remarqué des débris le long de la pente menant au lac. Nous avons décidé de jeter l’ancre et de déployer Ursula. À notre grande surprise, nous n’avons pas trouvé de wagons intacts, mais des piles de matériel ferroviaire, de gros morceaux de bois et même un vieux poteau télégraphique! Ce n’était pas la cible que nous visions, mais ce qui ressemblait aux résultats d’un accident de train beaucoup plus ancien. Après avoir filmé le site, nous sommes retournés au bureau pour rechercher toute documentation historique susceptible de nous éclairer sur cette mystérieuse épave. Nous avons découvert qu’un plongeur qui avait travaillé à la récupération de l’épave de 2008 avait également remarqué des débris plus anciens, mais n’avait aucune idée de leur origine. Notre hypothèse actuelle est basée sur un court article paru dans un journal de 1916 à propos d’un déraillement de train dans la même région. Y aurait-il un lien avec les débris que nous avons trouvés? Restez à l’écoute pour en savoir plus sur cette épave mystère!

 

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