Échec des plans de gestion des ressources culturelles
Aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur
Par Lisa Sonnenburg
Bien que la majeure partie de l’aire marine nationale de conservation (AMNC) du lac Supérieur soit constituée d’eau, dans le cadre de la gestion des ressources culturelles (GRC), nous nous rendons également sur les îles pour découvrir et documenter l’histoire humaine fascinante de la région. Tout travail, qu’il soit effectué sur terre ou sous l’eau, nécessite des mois de planification méticuleuse. Cependant, même les meilleurs plans tournent parfois mal, et alors, que faire?
En 2023, nous devions effectuer une étude archéologique intensive de deux semaines dans la partie occidentale de l’AMNC avec notre équipe nationale d’archéologie terrestre. Nous avions réservé notre bateau et notre équipage, et prévu de séjourner sur l’île Porphyry, et nous étions tous impatients de passer du temps dans un endroit magnifique à l’histoire si riche. Quelques semaines avant le début de la mission, cependant, j’ai appris que l’équipe d’archéologues ne pourrait pas se rendre au lac Supérieur cet été-là.
Que peut donc faire une conseillère en gestion des ressources culturelles intrépide dans cette situation? Heureusement, mes formidables coéquipiers sont intervenus pour m’aider! Après une révision rapide des plans, nous avons décidé de combiner certains travaux de conservation des ressources nécessaires avec notre évaluation des ressources culturelles et nous avons pu consacrer ces deux semaines à la collecte de données précieuses. Nous avons tout de même passé du temps sur l’île Porphyry, où j’ai pu obtenir de superbes images à partir d’un véhicule téléguidé, en prime! Bien que nous n’ayons rien trouvé d’inattendu ou d’inhabituel, nous avons recueilli d’excellentes images aériennes par drone et sous-marines par véhicule téléguidé, nous avons visité à nouveau certains sites déjà documentés pour nous assurer qu’ils étaient en bon état, nous avons balayé en 3D des zones que nous avions manquées l’année dernière et nous avons trouvé quelques endroits que nous demanderons à nos collègues du bureau national d’examiner lorsqu’ils reviendront. L’une de nos découvertes les plus intéressantes a été de retrouver les vestiges submergés d’un déraillement de train en comparant des photos historiques au paysage moderne. Consultez la page Facebook de l’aire marine nationale de conservation du lac Supérieur pour visionner prochainement une vidéo qui expliquera comment nous avons retrouvé cette épave et qui présentera de superbes images sous-marines prises par notre véhicule téléguidé Ursula et sa nouvelle caméra!
Ainsi, même face à un changement de plan de dernière minute, nous avons été en mesure de nous adapter et de tirer le meilleur parti de la situation. Mon travail consiste maintenant à analyser toutes ces données afin de trouver des moyens d’améliorer notre façon de faire et, bien sûr, de commencer à planifier le travail de gestion des ressources culturelles sur le terrain de l’année prochaine. Toutes les données recueillies serviront à élaborer une stratégie de gestion des ressources culturelles pour le site, en collaboration avec les communautés locales et les partenaires. Même si les plans échouent à nouveau, après cette année, je sais que je dispose d’une excellente équipe qui peut m’aider à continuer à documenter et à protéger l’histoire culturelle commune du lac Supérieur.
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