Chez soi dans un arbre mort?
Une forêt saine n’abrite que de grands arbres verts et luxuriants, et un arbre mort à cause du dendroctone du pin argenté n’apporte rien à la santé de la forêt, n’est-ce pas? Au contraire! Pour satisfaire aux besoins de la faune, l’écosystème forestier a besoin d’arbres jeunes, vieux, et même morts. Une population endémique ou normale de dendroctones, contribue au maintien de cette diversité en colonisant et en tuant les arbres âgés ou endommagés, ce qui entraîne une transition plus aisée au processus essentiel de décomposition. La décomposition des arbres répand les éléments nutritifs du bois dans à l’écosystème. De nombreuses espèces animales et végétales peuvent ainsi obtenir les éléments nutritifs dont elles ont besoin. Même morts, les arbres enracinés logent de nombreux organismes qui en dépendent pour leur survie.
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Pour les chercheurs qui s’intéressent aux chaînes alimentaires, les arbres sont des «producteurs», puisqu’ils fabriquent leur propre nourriture à partir de la lumière du soleil par photosynthèse. Une forêt en santé abrite des producteurs, des «consommateurs» qui chassent ou recherchent leur nourriture, et des «décomposeurs» qui se nourrissent en réduisant certaines parties d’autres organismes en formes plus simples. La relation entre les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs est souvent illustrée par une toile (ci-dessous). Une forêt saine comporte plusieurs toiles, dont celles, très importantes, créées par les arbres morts.
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Fourmis charpentières et charançons
Après la mort d’un arbre peuplé par le dendroctone, les fourmis charpentières, les charançons et d’autres insectes s’y installent pour en dévorer le bois.
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Grand pic
Des oiseaux, dont le grand pic, se nourrissent de fourmis et d’autres insectes. Le grand pic creuse des trous dans les arbres morts où il vivra en certaines saisons pendant plusieurs années. Ces trous les protègent des faucons et des prédateurs tout en les abritant des éléments. Le grand pic peut creuser des cavités de repos qui mesurent jusqu’à 15 cm de diamètre et 48 cm de profondeur, les plus grands trous qu’aucun oiseau puisse creuser dans un arbre.
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Locataires opportunistes
D’autres animaux occupent les trous creusés par le pic après son départ. Jusqu’à 50 espèces, incapables de créer leurs propres abris, sont parmi ces locataires opportunistes, dont l’écureuil volant, l’écureuil roux, la belette, la martre, la chauve-souris, la chouette, la petite nyctale, la nyctale de Tengmalm, et certains canards nichant dans les arbres comme le petit garrot et le garrot à œil d’or.
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L’écureuil volant
L’écureuil volant vit dans les trous abandonnés par le pic. Comme il se nourrit de champignons, ses excréments en contiennent aussi, ainsi que plusieurs bactéries qui y sont associées. En mangeant ces champignons, l’écureuil volant contribue à les distribuer dans la forêt.
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Champignons
La myccorhize est un champignon dispersé par l’écureuil. Elle aide les racines des pins à absorber les éléments nutritifs dont l’arbre se nourrit. En retour, le pin donne à la myccorhize les éléments nutritifs dont elle a besoin.
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