Pointe du Phare

Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg

Photo prise de la mer, vue du phare de Louisbourg, de la maison du gardien du phare, et de la maison de son assistant.

La Pointe du Phare

La Pointe du Phare est le site du premier phare sur le territoire qui est aujourd’hui le Canada. Sa balise a été allumée pour la première fois en 1734 par les Français. Les fondations de ce phare, ainsi que celles du second phare qui s’est dressé sur la pointe du phare de 1847 à 1923, sont encore visibles lorsque l’on s’y rend aujourd’hui. Le phare actuel a été construit en 1923 et allumé en 1924. La structure, peinte selon le code de couleurs traditionnel de la Garde côtière canadienne (blanc avec une lanterne rouge), est encore utilisée par la communauté de pêcheurs active de Louisbourg. Le phare est une caractéristique importante du littoral, se dressant fièrement à l’entrée du port de Louisbourg, avec en toile de fond des rochers escarpés et des vagues déferlantes. Les travaux majeurs de remise en état du phare de 1923 ont commencé en novembre 2023 et comprendront diverses réparations historiques du béton, le nettoyage des surfaces, le revêtement de la tour du phare, ainsi que d’autres réparations à l’intérieur et à l’extérieur du phare. Près du phare se trouve le point de départ du sentier du phare de Louisbourg.

L’histoire du phare

Le phare de Louisbourg a été conçu par l’ingénieur français Étienne Verrier et devait remplacer la grande croix de bois qui marquait auparavant l’entrée du port. La construction de cette tour en pierre a débuté en 1730. La tour mesurait 22,3 mètres de haut, avec une lanterne en bois et un toit en ardoise. Sa balise a été allumée pour la première fois en avril 1734. Des mèches trempées dans un bassin de bronze rempli d’huile de morue servaient à l’allumage, et les flammes étaient visibles à 16 kilomètres à la ronde. Les premiers gardiens de phare répertoriés étaient des soldats.

Un incendie détruisit les parties en bois de la structure en 1736. Il fut reconstruit en 1738 en pierre, en brique et en ardoise, ce qui en fit le premier phare à l’épreuve du feu en Amérique du Nord. Pendant les sièges de la forteresse en 1745 et 1758, la pointe du phare a été utilisé par les troupes de la Nouvelle-Angleterre et les troupes britanniques comme position militaire stratégique. Le phare a été gravement endommagé lors du siège de 1758 et n’a jamais été réparé.

Un deuxième phare a été construit près du phare français environ 100 ans plus tard, en 1847. L’augmentation du trafic maritime à l’entrée et à la sortie du port de Louisbourg ainsi que les naufrages sur la côte dangereuse de l’Atlantique Nord ont donné lieu à la construction de plusieurs phares et stations de sauvetage dans la région. Ce phare était une structure carrée en bois construite sur des fondations en pierre. Il était peint en blanc avec des bandes verticales noires. Des améliorations ont été apportées à la structure au fil des ans, notamment l’ajout d’une corne de brume à proximité en 1902. Pendant la Première Guerre mondiale, la lumière fixe a été remplacée par une lumière tournante. Six gardiens de phare ont veillé sur le phare de 1847 au fil des ans. Le phare a été détruit par un incendie en juin 1923.

La construction du phare actuel a commencé en 1923. Il est entré en service en février 1924. Des gardiens de phare ont veillé sur lui jusqu’en 1990, année où le phare a été entièrement automatisé. Le bâtiment a obtenu le statut d’édifice fédéral du patrimoine en 1992 en raison de son association avec le thème de l’aide à la navigation, de son importance historique et environnementale en tant que site du premier phare au Canada et du deuxième sur le continent nord-américain, ainsi que pour des raisons architecturales. Il est toujours en service aujourd’hui.

 

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