Guide du visiteur

Lieu historique national de Port-Royal

Bienvenue à l’Habitation de Port-Royal. Ce lieu historique abrite la reconstruction d’une enceinte française du XVIIe siècle – l’une des premières colonies européennes en Amérique du Nord.

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Guide du visiteur du lieu historique national de Port-Royal

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Sur cette page

Croquis de l'Habitation, tire du journal de Champlain

La fondation d’une colonie à Port-Royal

En 1603, le roi Henri IV de France concéda à Pierre Dugua, sieur de Mons, un monopole de la traite des fourrures sur un vaste territoire de l’Amérique du Nord à la condition qu’il y fonde des colonies.

En 1604, De Mons dirigea l’établissement d’une colonie à l’île Sainte-Croix, au milieu de la rivière Sainte-Croix, entre ce qui allait plus tard devenir le Maine et le Nouveau-Brunswick. Les rigueurs de l’hiver et le manque de provisions eurent raison de près de la moitié des colons.

Au printemps 1605, De Mons entreprit un périple vers le sud avec l’explorateur Samuel de Champlain dans l’espoir de trouver un meilleur emplacement. Suivant la recommandation de Champlain, les colons s’établirent dans le magnifique havre abrité de Port-Royal. C’est là qu’ils fondèrent leur nouvelle colonie. Des artisans qualifiés érigèrent les bâtiments à la main. Avant l’arrivée de l’hiver, les Français avaient emménagé à l’intérieur d’une enceinte qui les protégea contre le vent et le froid de l’hiver.

 
La carte

Les trois Port-Royal

1. In 1604, Port-Royal was the name given by Samuel de Champlain to the Annapolis Basin.

2. In the 1630s, Port-Royal was the name of the area that includes today’s Annapolis Basin, Annapolis River and the shore up to Paradise including the village located in the present-day Annapolis Royal.

3. Today Port-Royal is the name of this National Historic Site and the neighbouring community.

 
L’Ordre de bon temps

L’Ordre de bon temps

Fruit d’une idée de Champlain, l’Ordre de bon temps fut créé pour « nous tenir joyeusement et nettement, quant aux vivres ». Les membres influents de la colonie se relayaient pour organiser des banquets et des divertissements. Parmi les rituels entourant ces festins, mentionnons un cortège d’hommes apportant des plats à la salle à manger et le maître d’hôtel portant le collier d’office.

 

Les Français et les Mi’kmaq

À l’époque de l’établissement des Français à Port-Royal, les Mi’kmaq pratiquaient un commerce saisonnier avec les Européens depuis longtemps déjà. Les Autochtones les accueillirent sans réserve sur leur territoire. Ils se lièrent d’amitié avec les Français et créèrent des alliances avec eux. Membertou, chef de la région, joua un rôle clé dans l’établissement de cette relation. Les deux peuples échangèrent des connaissances et des coutumes. Forts de cette aide et des leçons tirées à l’île Sainte‑Croix, les Français arrivèrent à survivre dans leur nouvel environnement.

En 1607, alors même que la colonie semblait être parvenue à l’autosuffisance, le monopole de De Mons fut révoqué, et les colons durent retourner en France, laissant l’Habitation sous la garde de Membertou et des Mi’kmaq jusqu’en 1610.

En 1610, Membertou accueillit chaleureusement Jean de Poutrincourt à son retour à Port-Royal. Espérant conserver la faveur et l’appui financier du roi, De Poutrincourt encouragea Membertou, sa famille et plusieurs des siens à se convertir au catholicisme. Malgré ses efforts, la colonie perdit son soutien financier, en raison de conflits entre le fils de De Poutrincourt, Charles de Biencourt, et les Jésuites à Port-Royal.

En 1613, pendant l’absence des colons, un groupe d’Anglais en expédition de la Virginie pillèrent l’Habitation et y mirent le feu. Grâce aux liens d’amitié qui les unissaient aux Mi’kmaq, la plupart des colons français survécurent à l’hiver malgré la destruction de l’Habitation.

De Poutrincourt, parti en France à la recherche de soutien financier, revint à Port-Royal au printemps 1614 pour trouver son Habitation en ruines. Découragé, il retourna en France et céda ses biens fonciers et son rôle de dirigeant en Acadie à son fils Charles, qui choisit de rester dans sa patrie d’adoption.

 
L’art de transformer le bois sur un tour à perche

Le saviez-vous?

Avant l’arrivée des Européens, les Mi’kmaq se donnaient le nom de Lnu’k, ce qui signifie « le peuple ».

Des interprètes d’origine africaine, qui agissaient comme intermédiaires entre les Européens et les Autochtones, participaient souvent aux expéditions transatlantiques des Européens. Ils parlaient plusieurs langues, dont le « pidgin basque », un dialecte utilisé dans le commerce avec les Autochtones. Mathieu Da Costa, un nom parfois associé à Port-Royal, était un tel interprète. Il n’existe aucune preuve de la présence de Da Costa à l’Habitation, mais il ne fait aucun doute qu’il fit de nombreux voyages en bateau un peu partout dans la région de l’Atlantique, probablement à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle.

Samuel de Champlain explora et cartographia Plymouth Harbour (Massachusetts) 15 ans avant l’arrivée des Pères pèlerins à bord du Mayflower en 1620.

Pendant son séjour à Port-Royal, Marc Lescarbot, avocat et poète, écrivit la première pièce de théâtre européenne à être produite en sol canadien. Il présenta « Le Théâtre de Neptune » sur le bassin, à bord de chaloupes et de canots, le 14 novembre 1606.

Bon nombre des meubles en exposition à l’intérieur de l’Habitation ont été reproduits au début des années 1940 par des hommes détenus dans un camp d’internement à l’extérieur de Fredericton, au Nouveau-Brunswick.

 
Assistez à une démonstration de fabrication de bardeaux à la main.

À voir et à faire

1. Tout en explorant l’Habitation, examinez les poutres en bois équarries à la main par des artisans spécialisés pendant la reconstruction en 1939. Il s’agit véritablement d’un style d’architecture unique.

2. Visitez la salle d’exposition pour admirer les peintures originales dont Charles W. Jefferys, principal artiste historique du Canada dans les années 1930, fit cadeau au lieu historique.

3. Posez des questions sur le lieu historique aux interprètes. Ils se feront un plaisir de vous transmettre leurs connaissances – et de poser pour une photo en votre compagnie!

4. Parcourez le sentier qui entoure l’Habitation. Examinez la structure d’une perspective différente et lisez les panneaux d’interprétation le long du sentier pour en apprendre davantage sur le lieu historique.

5. Demandez le livret des Xplorateurs de Port-Royal. Il offre aux enfants la possibilité d’explorer le lieu historique et d’en découvrir les particularités. Arrêtez-vous au kiosque d’entrée à la fin de votre visite pour obtenir un certificat et un souvenir.

6. Repérez les chaises rouges, assoyez-vous et profitez de la vue sur le port de Port-Royal. Prenez un égoportrait et faites-nous part de votre expérience en ligne.

 

Carte

Bienvenue! Cette carte, qui sert de guide pour les visites à pied de Port-Royal, vous aidera à explorer l’Habitation. Vous en apprendrez davantage sur ce joyau de l’histoire canadienne.

Veuillez noter que l’éclairage est faible à l’intérieur de l’Habitation, que les entrées de porte sont basses et que les marches et les planchers sont inégaux.

Bon séjour!

La carte qui sert de guide pour les visites à pied de Port-Royal
Cette carte présente les principaux attraits du lieu historique national du Port-Royal.

Principaux attraits

1. Entrée principale
Le blason au-dessus de la porte d’entrée.
Entrée de l’Habitation au lieu historique national de Port-Royal.

La conception élaborée de l’entrée est révélatrice du statut social des dirigeants de la colonie. La charpente est construite en chêne travaillé à la main et le toit est fait de bardeaux, eux aussi fendus à la main. Les portes cloutées en chêne sont munies de pièces en fer forgé à la main.

Regardez à travers la petite ouverture qui a été taillée dans la porte extérieure. Cette ouverture s’appelle un judas, du nom de celui qui a trahi Jésus.

Au-dessus de la porte d’entrée se trouvent les armoiries du sieur de Mons, Pierre Dugua, le premier gouverneur (à gauche), du roi de France et de Navarre, Henri IV (au centre), et du sieur de Poutrincourt, Jean de Biencourt, le deuxième gouverneur (à droite).

 
2. Salle d’exposition
Une peinture de deux hommes quittant un bâtiment.
Une œuvre du peintre C. W. Jeffrey au lieu historique national de Port-Royal.

Selon le plan de Samuel de Champlain, cette salle servait à l’origine à entreposer des fournitures de marine, avant de devenir la résidence du sieur de Boulay.

Dans ces vitrines à atmosphère contrôlée sont désormais exposées les toiles originales de l’artiste et historien canadien Charles W. Jefferys (PhD), qui fut le conseiller de l’architecte en chef Kenneth D. Harris lors de la reconstruction du lieu en 1939.

 
3. Forge
Une forge de métal.
La forge au lieu historique national de Port-Royal.

Dominant la forge, les soufflets constituaient la source d’oxygène nécessaire à l’entretien du feu de charbon de bois.

Les fenêtres aux châssis en chêne avaient pour carreaux des peaux d’animaux huilées, qui laissaient pénétrer la lumière.

Le forgeron fabriquait la plupart des pièces en fer utilisées pour les portes, les fenêtres et les foyers, en plus de fabriquer et de réparer des outils et autres articles destinés au commerce. L’armurier ou le serrurier s’occupaient de réparer l’équipement militaire. Ces hommes touchaient un salaire supérieur à celui de l’apothicaire ou du chirurgien. C’est dire l’importance de leur travail!

 
4. Cuisine
De jeunes visiteurs travaillant dans la  cuisine.
La cuisine de l’Habitation au lieu historique national de Port-Royal.

La cuisine commune était probablement un lieu très occupé. L’avocat Marc Lescarbot a écrit qu’on y consommait pois, haricots, riz, pruneaux, morue séchée, viandes salées, huile et beurre.

La viande et le poisson frais provenaient de la forêt et des ruisseaux. Faites tourner la broche pour préparer le festin de ce soir! Pour M. Lescarbot, «...entre toutes les viandes il n’y a rien de si tendre que la chair d’Ellan [...] ni de si delicieux que la queue du Castor ».

Les herbes et les légumes qui poussaient dans les potagers à l’extérieur de l’Habitation et les grains cultivés en amont de la rivière venaient grossir les réserves alimentaires de la compagnie.

 
5. Boulangerie
Une peinture d’un homme faisant cuire un pain dans un four en pierre.
Un four à l’Habitation au lieu historique national de Port-Royal.

Le pain préparé pour la compagnie pouvait également être échangé contre les fourrures des Mi’kmaq.

En dessous du four à pâtisserie se trouve le foyer dont le conduit de cheminée est rattaché à la cheminée de la cuisine. On a utilisé de l’argile trouvée sur place pour la construction du four afin de reproduire fidèlement les briques d’origine. Vous remarquerez que le plafond de la boulangerie est plus bas que celui de la cuisine; la chaleur pouvait donc être contenue dans la pièce où la pâte à pain levait dans les bacs de fermentation.

La culture des grains se faisait à l’endroit où se trouve aujourd’hui le fort Anne. Les hommes ont dû moudre les grains à la main jusqu’à ce que le sieur de Poutrincourt construise un moulin à eau au printemps 1607. Vous pouvez visiter l’endroit où se trouvait le moulin dans l’actuel village de Lequille.

 
6. Plateforme des canons
Des enfants avec un canon.
On profite de la vue au lieu historique national de Port-Royal.

Samuel de Champlain explique : « A un coing du costé de l’occident y a une platte forme, où on mit quatre pièces de canon » Les canons qui s’y trouvent sont des canons de marine de deux livres à chargement par culasse.

Le mur fait de grandes poutres de bois brut équarries est percé d’embrasures et de meurtrières pour la mousqueterie. La plateforme est en rondins équarris (dont on a aplani la surface et les deux côtés) posés sur du gros bois d’oeuvre.

Pour mettre en évidence la nature commerciale de l’établissement, le drapeau de la marine marchande française du début des années 1600 a été hissé.

 
7. Salle commune
Un visiteur dégustant un festin.
L’Ordre de Bon temps au lieu historique national de Port-Royal.

C’est dans cette pièce que se réunissaient les membres de l’Ordre de bon temps, un club social fondé par Samuel de Champlain à l’hiver 1606-1607.

M. Lescarbot écrit à ce sujet :

« Mais je diray que pour nous tenir joyeusement et nettement, quant aux vivres, fut établi un Ordre en la Table dudit sieur de Poutrincourt, qui fut nommé « l’Ordre de bon temps », mis premièrement en avant par Champlain, suivant lequel ceux d’icelle table étoient Maitres-d’hotel chacun à son tour, qui étoit en quinze jours une fois. Or avoit-il le soin de faire que nous fussions bien et honorablement traités (…) L’Architriclin, ou Maitre-d’hotel ayant fait preparer toutes choses au cuisinier, marchoit la serviete sur l’épaule, le baton d’office en main, le collier de l’Ordre au col, et tous ceux d’icelui Ordre aprés lui portans chacun son plat. »

La création de l’Ordre a eu pour conséquence d’améliorer grandement le régime alimentaire et le moral des hommes.

Imaginez que vous prenez part à une telle célébration, et installez-vous à la table d’honneur. Prennez une photo!

 
8. Quartiers des artisans/Dortoir supérieur
Deux enfants assis sur un lit superposé.
Quartier des artisans/dortoir supérieur au lieu historique national de Port-Royal.

L’atelier des artisans occupe la partie inférieure du bâtiment.

Le tour à perche actionné à pédale servait à tourner le bois pour fabriquer de nombreux objets comme des chandeliers et des pieds de table.

Les artisans dormaient dans le dortoir supérieur, dans des couchettes ou sur des matelas de paille. Étendez-vous sur un matelas et admirez la vue de la cour. En hiver, pour garder les malades au chaud, on les installait dans de petits lits clos (infirmerie) situés à côté des cheminées qui dégageaient de la chaleur.

Vous pouvez voir ici que l’Habitation est construite en gros bois d’oeuvre; observez attentivement les jambes de force courbées qui soutiennent la charpente du toit assemblé au moyen de mortaises, de tenons et de chevilles.

 
9. Chapelle

Bien que le plan de Samuel de Champlain ne permette pas de confirmer la présence d’une chapelle, le père Biard, un jésuite établi à Port-Royal, écrivait en 1611 qu’un espace était disponible pour la construction d’une chapelle. « M. de Poutrincourt nous a donné tout un quartier de son habitation, si nous pouvons le couvrir et accomoder. » Cette chapelle rappelle que les missionnaires jésuites célébraient des services religieux à l’Habitation.

 
10. Résidences des gentilshommes

Dans ces quatre pièces, les gentilshommes jouissaient d’une intimité, d’un luxe et d’un niveau de confort supérieurs à ceux du dortoir des artisans.

On trouve aujourd’hui dans chacune des pièces un foyer, une table et une chaise, une garde-robe, des couchettes avec rideaux et un grand banc à dossier, en plus d’une porte donnant sur la cour.

Parmi les gentilshommes qui y logeaient, il y avait

  • l’apothicaire Louis Hébert;
  • les pères jésuites Pierre Biard et Énemond Massé;
  • le constructeur et pilote de navire Pierre Champdoré;
  • l’avocat et poète Marc Lescarbot, et
  • pendant l’hiver de 606–1607, Samuel de Champlain.
 
11. Résidence du sieur de Mons

Dans ses écrits, Samuel de Champlain précise que cette résidence était construite de bois d’oeuvre bien travaillé, scié à la main par de bons ouvriers. M. Lescarbot dira de la résidence qu’elle est le résultat d’un excellent travail de menuiserie.

Le rez-de-chaussée et les murs intérieurs sont en chêne, et l’escalier en bouleau a des moulures faites à la main.

La tablette de cheminée et la hotte du manteau, construites à la main, sont typiques du style de l’époque. On peut y voir les armoiries des sieurs de Mons (à gauche) et de Poutrincourt (à droite), et la fleur de lys (au centre), symbole de la France.

Assoyez-vous dans la chaise du gouverneur pour admirer la plus belle résidence du lieu.

La peau d’orignal tannée et peinte que vous pouvez voir sur le mur est semblable à celles qu’utilisaient les Mi’kmaq pour confectionner leurs capes cérémoniales. Considérant le travail des Mi’kmaq comme des oeuvres d’art, les Français utilisaient ces peaux comme tapisseries décoratives.

 
12. Voilerie

C’est ici que les Français entreposaient les nombreuses fournitures de marine qu’ils avaient apportées avec eux.

Les fibres regroupées en paquets sur le plancher forment ce qu’on appelle l’étoupe. Les cordages de chanvre goudronnés avaient tendance à s’effilocher et les fibres récupérées et roulées servaient à faire l’étoupe utilisée pour calfater les navires.

Sur le pignon, vous pouvez apercevoir un pigeonnier. Cette boîte en bois a été installée pour les pigeons et les colombes apportés de France pour fournir viande et oeufs frais aux hommes.

 
13. Entrepôt/Cave à vin
Une peinture d’un homme tenant une lanterne et un pichet.
Une œuvre du peintre C. W. Jeffrey au lieu historique national de Port-Royal.

L’ossature du bâtiment d’entreposage comprend des poteaux, des poutres munies de jambes de force et des fermes de toit, assemblées par mortaises, tenons et chevilles.

Des fourrures d’animaux divers : castor, loup, ours, raton laveur, lynx, loutre et phoque étaient mises en ballot et entreposées dans ce bâtiment avant d’être envoyées en France. Touchez la douce peau de castor.On se la procurait en Europe pour en faire des chapeaux de castor feutrés.

Samuel de Champlain a écrit : « Du costé de l’orient est un magazin de la largeur d’icelle, et une fort belle cave de 5 à 6 pieds de haut. » M. Lescarbot précisait quant à lui que chaque homme « avoit chacun trois chopines de vin pur et bon » par jour.

 
14. Salle de traite
Un visiteur enveloppé d’une fourrure.
La salle de traite de l’Habitation au lieu historique national de Port-Royal.

Le plan de Samuel de Champlain n’indique pas où était la salle de traite, mais cet endroit se trouve à proximité de l’entrée et à côté de l’entrepôt où les fourrures étaient conservées.

M. Lescarbot relate qu’à l’arrivée de l’hiver, les Mi’kmaq

« [...] s’assembloient de bien loin au Port Royal pour troquer de ce qu’ils avoient avec les François, les uns apportans des pelleteries de Castors, et de Loutres (qui sont celles dont on peut faire plus d’état en ce lieu là) et aussi d’Ellans, déquelles on peut faire de bons buffles: les autres apportans des chairs freches [...] »

Les Français, quant à eux, échangeaient des casseroles en cuivre et en fer, des haches en fer, des couteaux, des couvertures, des perles et du pain.

 
15. Salle de garde

D’après le plan de Samuel de Champlain, un petit bâtiment couvert avait été construit à l’extrémité sud de l’entrepôt et une ouverture donnait sur la palissade. Cette pièce est donc une salle de garde avec, sur le mur du fond, un support pour les fusils à pierre.

Elle servira plus tard de salle de détention.

 
16. Palissade
Palissade
La palissade du lieu historique national de Port-Royal.

Samuel de Champlain a écrit qu’à « un coing du costé de l’occident y a une platte forme, où on mit quatre pièces de canon, et à l’autre coing vers l’orient est une palissade en façon de platte forme ». La palissade protège une plateforme de tir située sur le côté sud-est de l’Habitation, d’où les gardes pouvaient faire feu.

La position de la plateforme de pièce dans le coin sud-ouest indique que les Français craignaient une possible attaque lancée à partir du port.

 
17. Puits
Des visiteurs avec un interprète près du puits.
Le puits du lieu historique national de Port-Royal.

Dans le recueil de correspondances Les Relations des Jésuites, on peut lire ceci : « Et d’autant que la fonteine estoit vn peu eloignée du Fort, ils firent vn pui dans icelui Fort, de l’eau duquel ils se sont fort bien trouvez. »

Le puits d’origine était fait de pierres des champs et de mortier fabriqué à base de sable, d’argile et de coquillages concassés. Le puits a 5.5 mètres (18 pieds) de profondeur.

Le toit du puits en bardeaux de chêne fabriqués à la main, le guindeau et le seau sont typiques du style de construction du 17e siècle en Normandie.

 
18. Le wigwam
Des enfants jouant près d’un wigwam.
Un wigwam au lieu historique national de Port-Royal.

Le wigwam est un endroit qui offre de la programmation spéciale qui présente des connaissances et des traditions mi’kmaq.

Visitez le wigwam et chantez une chanson mi’kmaw ou apprenez à jouer au « waltes », un jeu traditionnel.

Un interprète mi’kmaq se fera un plaisir de partager avec vous une culture très riche!

 

L'Habitation

Quelques renseignements utiles

Il est interdit de fumer dans le complexe.

Les animaux de compagnie sont permis sur la propriété à condition d’être en laisse. Seuls les animaux d’assistance sont autorisés à l’intérieur de la cour et des bâtiments.

Veuillez surveiller les enfants de près.

L’Habitation est partiellement accessible aux personnes à mobilité réduite.

L’éclairage est faible à l’intérieur de l’Habitation, les entrées de porte sont basses, et la surface des marches et des planchers est inégale.

 

Pour nous joindre

Lieu historique national de Port-Royal
C. P. 9
Annapolis Royal (N.É.)
B0S 1A0

portroyal@pc.gc.ca

Addresse du site
53, rue Historique
Ch. Lower Granville
Port Royal (N.É.)

Téléphone
(902) 532-2898
(902) 532-2321
(hors saison)

 

Encore plus à découvrir

Port-Royal fait partie du réseau d’aires patrimoniales de Parcs Canada – des trésors qui protègent et qui mettent en valeur le patrimoine culturel et naturel du Canada dans l’intérêt des générations actuelles et futures.

Pendant votre séjour dans la région, guettez le symbole du castor sur les panneaux routiers. Il vous mènera aux lieux historiques nationaux du Fort-Anne et de l’Établissement-Melanson ainsi qu’au parc national et lieu historique national Kejimkujik.

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