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Lieu historique national du Fort-George

À la découverte d’un trésor national

Bienvenue à Fort-George, un trésor national qui commémore la guerre de 1812, lorsque l’existence même du Canada était en jeu.

Au lieu historique national du Fort-George, nous rendons hommage au sacrifice de milliers de soldats britanniques, d’alliés autochtones et de la milice locale, sans lesquels la défense de ce qui est aujourd’hui le Canada aurait été impossible.

Cet emplacement raconte les événements historiques qui ont eu lieu et qui ont jeté les bases de plus de 200 ans de paix entre le Canada et les États-Unis.

Notre objectif est de vous faire vivre une expérience unique et mémorable qui donne vie à cette partie importante de l’histoire du Canada. Nous vous remercions de vous être joints à nous et espérons que vous apprécierez votre visite.

Histoire du Fort

Les Britanniques ont construit le Fort-George entre 1796 et 1803 pour surveiller la rivière Niagara, Navy Hall et la ville (qui deviendra plus tard Niagara-on-the-Lake). Au fil des ans, Fort-George s’est développé et a partagé le rôle de dépôt d’approvisionnement avec Navy Hall, qui faisait partie de la route d’approvisionnement critique vers les Grands Lacs supérieurs.

L’armée britannique était très présente au Fort-George au début des années 1800, grâce à sa garnison bien entraînée et bien organisée, à ses voies d’approvisionnement stratégiques et au leadership audacieux de son commandant en chef, le major général Isaac Brock. Mais l’allégeance des Premières Nations, pourtant indispensable, n’est pas assurée, pas plus que la loyauté des nombreux colons nés aux États-Unis dans la région. Les tensions montent alors que la guerre menace la région du Niagara et que le Fort-George est prêt à être envahi.

Pendant la guerre de 1812, la campagne américaine dans la région du Niagara se concentre sur le Fort-George. À l’automne, les duels d’artillerie répétés entre le Fort-George et le fort américain Niagara endommagent les défenses des deux côtés de la rivière. En mai 1813, un bombardement massif par les batteries d’artillerie américaines a réduit le fort en ruines fumantes, la poudrière étant le seul bâtiment à y avoir réchappé. Deux jours plus tard, les Américains envahissent le pays, forçant les Britanniques, en infériorité numérique, à se retirer. Les Américains refortifient le lieu et, pendant les sept mois qui suivent, Fort-George et la ville sont occupés par l’ennemi.

En décembre 1813, les Américains abandonnent le Fort-George et se replient sur le fort Niagara, de l’autre côté de la rivière. Dans un acte condamné dans toute l’Amérique du Nord britannique et aux États-Unis, ils brûlent la ville prospère, chassant les habitants dans une violente tempête hivernale. Les Britanniques réoccupent alors le fort, attaquent et capturent le fort Niagara, et prennent fermement le contrôle de la frontière du Niagara.

Dans l’ensemble, les succès de la guerre de 1812 dans la région du Niagara ont été remportés par les forces régulières britanniques aux côtés des guerriers autochtones et de la milice locale, qui comprenait le « Coloured Corps » – une compagnie de milice composée d’hommes noirs. Beaucoup ont sacrifié leur vie à la défense du Haut-Canada.

Visite sans guide

Carte des points d'intérêt du fort

Pour votre sécurité, veuillez ne pas monter sur les talus.

  1. Entrée principale
    Vous remarquerez que l’entrée principale du fort est sécurisée par de lourdes portes faites de bois massif et renforcées par des pointes de fer. Le jour, ces portes étaient ouvertes et une sentinelle était postée pour surveiller attentivement tous ceux qui entraient. La nuit, elles étaient fermées et verrouillées.
    Un piquet en forme de V, appelé ravelin, placé devant la porte servait à bloquer l’ennemi et à le diriger vers le champ de tir des canons situés dans les plates-formes surélevées (bastions) à gauche et à droite.
  2. Le bastion de Brock
    Le bastion de Brock était l’emplacement d’artillerie le plus stratégique du fort. De là, les artilleurs britanniques pouvaient diriger leur artillerie lourde directement au coeur du fort Niagara américain et tirer sur les navires ennemis qui tentaient d’accéder à la rivière Niagara depuis le lac Ontario. Il doit son nom au major général Sir Isaac Brock qui, avec le lieutenant-colonel John Macdonell, y a été enterré le 13 octobre 1812 après la bataille des hauteurs de Queenston. Leurs corps ont ensuite été réinhumés dans le mémorial situé sur les hauteurs de Queenston, qui surplombe le champ de bataille historique.
  3. Le cottage
    Ce cottage de style géorgien a été construit quelque temps après la guerre de 1812 et représente le type de maison qu’un officier ou un colon aurait pu habiter. Dans les années 1930, il a été déplacé de 27 mètres (90 pieds) à son emplacement actuel pour permettre la reconstruction d’un blockhaus.
  4. Blockhaus un
    En entrant dans ce bâtiment, posez-vous la question suivante : qui a gagné la guerre de 1812? Cette exposition explore cette question et examine également la guerre du point de vue des principaux acteurs : les Britanniques, les Américains, les Premières Nations et les citoyens de la province du Haut-Canada. L’exposition s’appuie sur des témoignages de première main, des oeuvres d’art historiques et des objets uniques.
  5. Blockhaus deux
    Pour l’armée britannique sur la frontière, les blockhaus étaient presque indispensables. Ces grands bâtiments rectangulaires servaient de casernes et d’entrepôts solides. Un blockhaus était en fait un fort à l’intérieur d’un fort et devenait la dernière ligne de défense de la garnison.
    Au Fort-George, ces bâtiments ont servi de quartiers pour les soldats et certaines de leurs familles, ainsi que d’entrepôts. La Blockhaus Deux pourrait facilement accueillir 200 personnes en cas de besoin.
  6. Bastion de l'étendard
    Surplombant le fort Niagara américain et offrant une vue sur la rivière Niagara, ce bastion est le plus grand du fort et celui qui était le plus lourdement armé. Les canons de ce pont pouvaient attaquer les navires ennemis, défendre le Navy Hall et balayer le terrain en cas d’attaque de l’infanterie.
    En contrebas du bastion s’étendent les entrepôts et les quais de Navy Hall, le quartier général local de la flotte britannique des Grands Lacs. Ce complexe militaire a été détruit par les Américains pendant la guerre de 1812. Le bâtiment en pierre restauré est tout ce qui reste aujourd’hui de Navy Hall.
  7. Remise à canons
    L’artillerie était un élément essentiel de presque tous les types d’opérations militaires. Les pièces de campagne étaient plus petites et plus légères et étaient conçues pour pouvoir se déplacer rapidement afin de soutenir l’infanterie dans la bataille. Lorsqu’elles n’étaient pas utilisées, ces armes étaient stockées en état de préparation à l’extérieur ou dans des remises. Au début de la guerre, le Fort-George disposait d’une remise à canons sur le lieu, mais son emplacement exact est inconnu.
  8. Quartiers des officiers
    Les officiers de l’armée britannique sont éduqués, cultivés et doivent vivre comme des gentlemen, même à la frontière. Ils ont tenté de recréer le style de vie et les normes sociales auxquels ils étaient habitués en Grande-Bretagne, et leurs quartiers reflètent le milieu, le rang et les intérêts des officiers stationnés à Fort-George.
  9. Cuisine des officiers
    Ce bâtiment est aménagé comme un mess complet pour les officiers. Il contient des ustensiles de cuisine typiques du début des années 1800 qui permettaient à un cuisinier expérimenté de créer des plats sophistiqués. Les cuisiniers de l’armée et les cuisiniers civils recrutés en ville devaient être capables de préparer des mets traditionnels tels que le rosbif, les tartes aux fruits, les sauces au vin, la gelée de claret et d’autres mets favoris.
  10. Bâtiment des artificiers
    L’autosuffisance était essentielle en Amérique du Nord britannique. Des milliers de kilomètres de forêts, de rivières et d’océans séparent la colonie de la Grande-Bretagne, principale source d’approvisionnement. Il était essentiel que l’armée emploie des artisans, ou artificiers, bien formés et ingénieux.
    Le charpentier et le forgeron, les deux artisans les plus importants, pouvaient réparer ou fabriquer presque n’importe quel objet, des outils pour les autres artisans et des bancs pour les hommes enrôlés aux affûts de canon et aux bâtiments du fort, tels que les blockhaus.
  11. Magazine à poudre
    Construite en 1796, cette poudrière est le seul bâtiment du fort à avoir survécu à la guerre de 1812, ce qui en fait l’un des plus anciens, voir le plus ancien bâtiment militaire encore debout en Ontario.
  12. Blockhaus octogonal 
    Ce petit blockhaus octogonal situé au centre du ravelin sud (piquet en forme de V) est une réplique de l’original. Construit à l’origine pour servir de position défensive et de poste d’observation, il est finalement devenu un entrepôt de munitions.
  13. Poste de garde
    Le poste de garde était le centre des opérations quotidiennes du fort. Tous les visiteurs – commerçants, entrepreneurs, fournisseurs, etc. – devaient s’y présenter avant de poursuivre leurs activités.
    Pour les gardes stationnés aux postes de garde, le corps de garde était un lieu de repos entre les quarts de travail. Le lit à étagères permettait quelques heures de sommeil léger, mais les soldats n’étaient pas autorisés à retirer leur uniforme ou leur équipement pendant qu’ils dormaient.
    Les déserteurs, les soldats ivres et les autres malheureux accusés d’un crime sont enfermés dans de petites cellules sombres. La plupart des infractions étaient sanctionnées par la flagellation.

Poudrière

3 personnes marchent vers la poudrière

Durant la guerre, des centaines de tonneaux de poudre noire étaient entreposés à l’intérieur de ces murs de pierres épais. Des précautions strictes dans sa conception ainsi que des règlements concernant les activités ont été mis en place pour éviter une explosion accidentelle. L’explosion du magasin aurait laissé une grande partie du fort en ruines et privé la garnison de munitions.

Le 13 octobre 1812, un boulet de canon chauffé au rouge pénètre dans le toit et met le feu aux supports en bois. Avec 800 barils de poudre susceptibles d’exploser, la garnison déserte le fort dans la panique. Il ne reste qu’un petit groupe de miliciens locaux et d’artilleurs royaux, dirigé par le capitaine Vigoreux du Royal Engineers. Ils grimpent sur le toit du magasin, arrachent le métal et éteignent le feu avant qu’il ne puisse enflammer la poudre. À la suite de cette catastrophe évitée de justesse, la construction de la berme de terre qui protège le bâtiment des tirs ennemis provenant de l’autre côté de la rivière a commencé presque immédiatement. Il n’a plus jamais été touché.

Après la guerre de 1812

Les casernes de Butler
Les casernes de Butler

En 1814, afin de remplacer le Fort-George, les ingénieurs britanniques entreprennent la construction des casernes de Butler sur les plaines et du fort Mississauga à l’embouchure de la rivière, en faisant appel au « Coloured Corps ». Le Fort-George tomba en ruine et fut abandonné à la fin des années 1820.

Plus d’un siècle plus tard, la forteresse historique de Fort- George a été reconstruite de façon identique à ce qu’elle était avant 1813 et, en 1950, elle a été officiellement ouverte au public. Depuis 1969, Parcs Canada administre le fort en tant que lieu historique national.

Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir le fort tel qu’il se présentait avant ce jour fatidique de mai 1813; assistez aux démonstrations de l’histoire vivante, discutez avec notre personnel d’interprétation bien informé et faites l’expérience d’une garnison au bord de la guerre.

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