Le barrage Fryer
Lieu historique national du Canal-de-Chambly
Histoire
Depuis la mise en opération des canaux du Richelieu (canal de Chambly et canal de Saint-Ours), divers projets sont projetés afin d’améliorer la navigation sur l’axe rivière Richelieu-lac Champlain. Il faut attendre le début des années 1930 pour que les travaux d’élargissement de l’écluse de Saint-Ours soient entrepris afin d’ajuster son gabarit aux systèmes des canaux du Saint-Laurent et de l’État de New York. Dans la portion du Haut-Richelieu, on entreprend, en 1938, la construction d’un barrage/régulateur au niveau de l’île Fryer. Toutefois, le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale semble modifier les priorités et l’ensemble des interventions projetées ne sont pas effectuées, mettant un frein à ce projet de création d’une voie maritime sur la rivière Richelieu. Résultat, le barrage/régulateur de l’île Fryer ne sera jamais fonctionnel.
Au début des années 1970, le canal de Chambly est agrandi à certains endroits mais, encore une fois, le projet global ne sera jamais complété. Ce faisant, le canal de Chambly n’aura jamais atteint les dimensions actuelles du canal de Saint-Ours et du canal de Champlain (État de New York).
Citation
« La canalisation du Richelieu est définitivement morte. Un projet mirifique qui a fait couler beaucoup d’encre dans les publications d’information et que toutes les localités riveraines de la rivière Richelieu souhaitaient ardemment, vient de recevoir son coup de mort et ne demeurera qu’un rêve irréalisé. » (Journal de Chambly, 1967)
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Il y a de cela quelques années, d’importants problèmes reliés à l’érosion des sols ont fait surface sur la rive près du barrage Fryer.
Pour pallier la situation, des spécialistes ont planté des saules, une plante qui a la caractéristique de générer de grands réseaux de racines. Ils ont ainsi permis la stabilisation du sol et l’élimination de l’érosion. Ce principe est appelé « génie végétal ». Prenez quelques minutes pour observer ce principe où l’ingéniosité humaine se met au service de la nature.
Fait cocasse
Plusieurs rumeurs circulent dans la population locale. On dit, entre autres, que le projet d’agrandissement du canal a été abandonné en raison d’erreur de calculs, ce qui est faux.
Cela a d’ailleurs valu à un mur de ciment du canal, le sobriquet de « mur de la honte ».
Il a aussi été dit que, une fois le barrage fonctionnel, la municipalité d’Iberville aurait été complètement immergée sous les flots de la rivière Richelieu! Ce qui est également faux.
Saviez-vous que?
L’île Fryer est l’hôte d’une grande variété d’espèces d’arbres et de plantes. Située en plein cœur de terres humides, le pourtour de l’île Fryer est colonisé par l’érable argenté et le frêne rouge. Or, l’île est reconnue pour être l’endroit le plus septentrional où l’on retrouve du chêne bleu, une espèce rare et en voie de disparition. Toutefois, prenez garde : l’île abrite aussi de nombreux spécimens d’herbe à la puce. Il vous est donc recommandé de rester sur les sentiers.
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