La géomorphologie

Lieu historique national du Canal-de-Chambly

La géomorphologie du site fut fortement modifiée par les diverses glaciations qui affectèrent le Canada il y a quelques milliers d'années. À cette époque, les basses terres du Saint-Laurent ont été recouvertes d'une épaisse couche de glace. Avec le recul des glaciers, l'affaissement du socle rocheux amena la mer à envahir la région. Cette période permit à l'Atlantique d'étendre un de ses bras jusque dans les basses terres du Saint-Laurent marquant ce que l'on appelle « l'épisode de la mer de Champlain ». Le niveau maximal de cette mer se situait entre 185 et 215 m. Ce qui correspond à peu près à l'altitude du sommet du mont Saint-Bruno. Il ne fait donc aucun doute que toute la région fut inondée durant cette période. Dans les profondeurs de cette mer, les particules fines d'argiles floculaient et se précipitaient, recouvrant le till laissé par les passages précédents des glaciers, et le roc sous-jacent.

D'une façon générale, les environs du canal de Chambly seraient recouverts de dépôts fluviatiles formés de matériaux argileux remaniés sur l'argile marine datant de la période post-Champlain. À cette époque, le relèvement isostasique entraîne une régression de la mer marine, faisant place à des conditions estuariennes et fluviatiles. Ces argiles dites remaniées puisqu'elles tirent leurs origines de la mer de Champlain, sont remises en suspension puis redéposées.

Le relief de la région est très peu accentué puisqu'il origine d'une vallée fluviatile. Le seul relief important dans le paysage provient des intrusions de roches ignées que forment les collines montérégiennes. Entre l'embouchure du canal de Chambly à Saint-Jean-sur-Richelieu et le bassin de Chambly, la dénivellation n'est que de 25 mètres.

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