Joseph-Octave Dion et la conservation du fort Chambly

Lieu historique national du Fort-Chambly

Joseph-Octave Dion et la conservation du fort Chambly
Joseph-Octave Dion
© Parcs Canada

En 1854, un inspecteur des fortifications rédige son rapport sur l’état du fort Chambly : il y écrit que le fort est dans un état général de décrépitude et il recommande de ne pas effectuer de réparations. L’armée britannique, qui l’occupe depuis 1760, est en passe de le quitter. Le fort devient donc la proie du temps et des intempéries...

Joseph-Octave Dion, citoyen de Chambly né en 1838 et passionné d’histoire, entreprendra de sauver les vestiges de la ruine. Revenant de Montréal, où il a amorcé une carrière de journaliste, Dion s’installe dans sa ville natale en tant qu’agent de La Minerve, journal influent de l’époque. C’est avec consternation qu’il découvre alors l’état de dégradation du fort tout près duquel il a grandi : certains murs menacent de s’écrouler et des pilleurs subtilisent certains matériaux. Dion entreprend donc de convaincre les autorités de l’importance de préserver ce témoin de la présence française au Canada.

À partir de 1866, Dion multiplie les démarches pour entreprendre la restauration du fort. Il lance plusieurs souscriptions afin de réunir les sommes nécessaires à son projet, organise des visites guidées du fort et publie même en 1875 la première histoire du bâtiment.

Dion doit toutefois attendre 1881 pour voir son rêve se réaliser. C’est lors du dévoilement d’un monument commémorant Charles-Michel de Salaberry qu’il a la chance de convaincre plusieurs personnalités politiques du bien-fondé de son projet. L’année suivante, le ministère des Travaux publics accorde 1000 $ pour la réfection du fort et nomme Dion surveillant des travaux. En 1886, Dion s’installe au fort à titre de gardien et y restera jusqu’à sa mort en, 1916.

Grâce à la persévérance de Joseph-Octave Dion, le fort a échappé à une destruction certaine et est devenu un axe culturel important de Chambly. Encore aujourd’hui, ce vieux fort français occupe une place considérable dans l’imaginaire des gens de la région.

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