Au tour des conquérants

Lieu historique national des Fortifications-de-Québec

vue de l'esplanade en 1832 Vue de l'esplanade en 1832 par R.A. Sproule
© Archives nationales du Canada

Au lendemain de la conquête, les vainqueurs britanniques sont confrontés à de nouveaux impératifs de défense. Pendant les années 1760-1775, ils appréhendent non seulement une tentative de la France pour récupérer sa colonie mais aussi un soulèvement de la population francophone. Devant la situation financière difficile de la Grande-Bretagne, il n'est pas question de consolider le système de défense de Québec.

Tout au plus prend-on les précautions nécessaires pour conserver la place. Une idée domine cependant : construire une citadelle. L'enceinte de la ville, jugée inadéquate, est pratiquement ignorée pendant un quart de siècle. La guerre d'Indépendance américaine donne aux Britanniques l'occasion de réaliser leur première aspiration. Entre 1778 et 1783, l'armée érige, suivant les plans de l'ingénieur William Twiss, une série d'ouvrages de bois et de terre formant des réduits sur les hauteurs du Cap-aux-Diamants. Ces ouvrages sont désignés par le nom de « citadelle temporaire » de Québec. Mais, fait plus important, l'ingénieur Twiss et surtout son successeur, Gother Mann, reconnaissent la valeur défensive du rempart de 1745. À la suite d'une analyse approfondie du système de défense de Québec, l'ingénieur Mann propose un programme qui sera réalisé en grande partie. Il comprend essentiellement quatre éléments :

  1. Compléter l'enceinte autour de la ville pour la mettre à l'abri d'un coup de main;
  2. Construire des travaux avancés au-devant de l'enceinte afin de nuire à l'approche de l'ennemi;
  3. Occuper les hauteurs d'Abraham à l'ouest de la ville avec des ouvrages défensifs;
  4. Construire une citadelle sur le Cap-aux-Diamants afin d'offrir un refuge ultime à la garnison.

Date de modification :