Le passage vers la paix

Lieu historique national du Fort-Lennox

Quatre soldats en uniforme sont postés devant une porte. Un autre soldat les regarde.
Revue des troupes au fort Lennox
© Parcs Canada

L'inauguration du premier train (Saint-Jean-Laprairie, 1836) et l'ouverture du canal de Chambly (Chambly-Saint-Jean, 1843) consacrent la ville de Saint-Jean comme pôle économique et militaire de la vallée du Richelieu. Conséquemment, l'importance de l'île aux Noix est grandement diminuée.

En 1837-1838, l'insurrection des Patriotes du Bas-Canada suscite un regain d'activité. L'île devient une base qui soutient les opérations destinées à étouffer la rébellion. Une fois celle-ci terminée, le fort Lennox devient un poste militaire de seconde importance. En 1858, on en fait un centre d'internement pour jeunes délinquants. La guerre civile américaine y ravive les activités durant la décennie de 1860. Les Britanniques quittent définitivement l'île en 1870.

Photo noir et blanc de la porte, du pont, de la douve et de la végétation environnante du fort Lennox.
Le fort Lennox vers 1890
© Archives nationales du Canada / C-11528

Après le retrait de l'armée britannique, le gouvernement canadien choisit de ne pas occuper de nouveau le fort, puisque le traité de Washington élimine tout risque de conflit pour un bon moment. Des cultivateurs louent l'île et s'en servent comme pâturage. En 1899, un certain Naylor loue le fort Lennox pour y exploiter un commerce de villégiature. En 1921, le ministère de la Milice et de la Défense remet l'île au ministère de l'Intérieur. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le fort Lennox sert de camp pour des réfugiés juifs allemands. Ainsi, de 1940 à 1943, environ 300 hommes sont internés sur l'Île aux Noix, d'abord comme prisonniers de guerre, puis comme réfugiés.

Créée en 1920, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada reconnaît le fort Lennox comme un lieu historique d'intérêt national. L'île est déclarée parc historique national en 1940. Mais ce n'est qu'en 1970 que le gouvernement canadien entreprend sérieusement la conservation et la restauration de cette impressionnante fortification.

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