Stratégie britannique : défendre Québec

Lieu historique national des Forts-de-Lévis

La ville de Québec vue du fleuve, lors de la visite du prince de Galles en 1860
La ville de Québec vue du fleuve, lors de la visite du prince de Galles en 1860
© The Illustrated London News / 1er septembre 1860

La construction des forts de Lévis constitue pour Québec l'aboutissement d'une période de transition dans l'art de fortifier une ville. Les ingénieurs militaires veulent éloigner les structures défensives du cœur de la ville.

Deux facteurs accélèrent ce processus. D'abord, l'utilisation accrue de l'artillerie rayée provoque une remise en question des ouvrages défensifs existants, car l'ennemi peut les canonner à partir d'un endroit beaucoup plus éloigné. Ensuite, il faut tenir compte de la multiplication des chemins de fer au Canada durant cette période. Les communications d'une ville à l'autre étant améliorées, l'ennemi peut transporter son train d'artillerie en des endroits auparavant difficiles d'accès, ce qui crée de nouveaux points d'intérêt en matière de défense.

La guerre de Sécession soulève de nombreuses craintes. Le chemin de fer du Grand Tronc entre Montréal et Lévis, avec la connexion à Richmond pour Portland dans le Maine, remet en cause les fortifications de Québec. Devant l'étendue de la frontière à défendre, devant l'infériorité des effectifs militaires disponibles et compte tenu des facteurs politiques entourant ce conflit, la défense de Québec demeure un point d'intérêt majeur dans la stratégie britannique.

 

 

Gare du Grand Tronc à Lévis
Vue simplifiée du réseau ferroviaire du Grand Tronc
© Archives nationales du Québec

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