Les héros de chez nous

Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice

La participation du Canada à la Première Guerre mondiale (1914-1918) et à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a touché toutes les communautés du pays, sans exception. L'Agence Parcs Canada invite les Canadiens et les Canadiennes à se joindre à elle afin de rendre hommage aux personnes de tous âges qui ont contribué à l'effort de guerre.

Lors de ces conflits mondiaux, les civils et les soldats ont joué un rôle crucial dans la défense et l'édification non seulement de leurs communautés, mais aussi du pays tout entier.

Découvrez les histoires remarquables de ces héros de chez nous. Rendez hommage et exprimez votre reconnaissance à ces personnages pour le service qu'ils ont rendu en visitant les lieux historiques nationaux, les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation de Parcs Canada.

Nous nous souviendrons d'eux...

MARGUERITE COURCHESNE

1897 – 1986

Marguerite Courchesne portant la médaille du mérite de la Croix-Rouge, une récompense depuis remplacée par l’Ordre de la Croix-Rouge
Marguerite Courchesne portant la médaille du mérite de la Croix-Rouge, une récompense depuis remplacée par l’Ordre de la Croix-Rouge
© Photo courtoisie de la Société d’histoire de Drummond

Fille de parents cultivateurs, Marguerite Courchesne naît à Saint-François-du-Lac (Québec). Elle est avant-gardiste, pianiste classique, et en 1929, elle se rend à Drummondville afin d’aider son frère à reprendre le bureau d’assurance de leur cousin. Elle devient ainsi la première femme à obtenir le titre de courtier d’assurance à Drummondville. Elle ne se mariera pas, choisissant plutôt d’aider des familles dans le besoin.

En 1939, dans le but d’offrir un support aux militaires, elle crée la section locale de la Croix-Rouge de Drummondville et elle reçoit le titre de secrétaire fondatrice de celle-ci. Présidente de divers comités en lien avec les efforts de guerre, dont celui de secours aux sinistrés et de bien-être aux anciens combattants, elle s’occupe de plusieurs collectes de sang et fait un travail exemplaire. Son dévouement à l’endroit des militaires inclut d’envoyer des denrées aux prisonniers de guerre et de correspondre avec plusieurs soldats français afin d’offrir un support à plusieurs combattants, les aidant ainsi à conserver un équilibre psychologique et émotionnel.

Sa précieuse implication a été reconnue à maintes reprises, notamment en 1942 où le titre de membre honoraire de la Légion canadienne lui est décerné et en 1974 où elle obtient, après 35 ans de dévouement infatigable, le plus grand honneur de la Croix-Rouge, soit la médaille du mérite.


PAUL-ÉMILE BEAUBIEN

1919–2011

Paul-Émile Beaubien devant la gare de Halifax
Paul-Émile Beaubien devant la gare de Halifax
© Famille Beaubien

Fils d’agriculteur, Paul-Émile Beaubien naît à Saint-Camille dans les Cantons de l’Est au Québec. Il étudie l’agriculture et travaille dans un élevage de moutons à Danville où il apprend l’anglais. Adolescent, il manifeste une grande ouverture d’esprit et une vive passion pour l’aventure tout en aimant jouer au hockey sur glace.

En 1940, peu après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, M. Beaubien s’enrôle au sein des Fusiliers de Sherbrooke, une unité de réserve de l’armée. Il travaille à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, dans la construction et s’enrôle dans la marine marchande canadienne en février 1944 à titre de steward adjoint à bord du navire-hôpital Lady Nelson. Beaubien aura effectué quatorze allers-retours transatlantiques entre Halifax et le Royaume-Uni dans des conditions extrêmes, sous la menace constante de sous-marins et de bombardiers ennemis en bravant les mines flottantes.

Le Lady Nelson ramènera à la fois des centaines de soldats blessés. Un grand nombre sont à l’agonie et certains succomberont à leurs blessures. D’autres ayant subi un important traumatisme mettront fin à leurs jours en se jetant à la mer. Dans l’après-guerre, Beaubien effectue 17 autres traversées aller-retour pour accompagner des soldats, des épouses de guerre et des prisonniers libérés, retournant en sol canadien.

Beaubien s’installe à Drummondville en 1947 où il élèvera cinq enfants avec son épouse Marie-Reine Poulin et travaillera chez Canadian Celanese pendant 34 ans.


PAUL ARSENEAU

1916-2012

Paul Arseneau en 1940
Paul Arseneau en 1940
© Collection Paul Arseneau

Paul Arseneau naît à Campbellton (Nouveau-Brunswick) durant la Première Guerre mondiale et devient un athlète coureur du 500 mètres. Il arrive à Drummondville (Québec) en 1935 où il travaille à la Canadian Celanese et se mariera deux ans plus tard. Il est père de deux enfants lorsqu’il s’enrôle volontairement dans l’armée en juin 1940 lors de la Seconde Guerre mondiale.

C’est comme membre du régiment des Fusiliers Mont-Royal, en août 1942, que le sergent intérimaire Arseneau participe au raid de Dieppe, un port en France. L’opération militaire s’avère un désastre pour les Canadiens et fait plus de 1 400 morts et blessés, et 1 946 prisonniers de guerre, dont Arseneau.

Il survit à trois camps de concentration en Pologne et un en Allemagne. Outre l’ennui et les mauvais traitements, il ressent continuellement la faim. Heureusement, les prisonniers reçoivent occasionnellement des colis de la Croix-Rouge comprenant quelques denrées. Le camp de Celle en Allemagne, où il se trouve le 5 mai 1945, est libéré par l’armée britannique et un an plus tard, Arseneau reçoit la Médaille de conduite distinguée pour sa bravoure sous les tirs ennemis lors du raid de Dieppe.

Après la guerre, Paul Arseneau retourne travailler à Canadian Celanese avant de faire carrière avec les services douaniers du Canada pendant 28 ans. Il demeura un membre actif de la Légion royale canadienne à Drummondville.


FREDERICK EARL « GEORGE » CARTWRIGHT

1924- 2017

George Cartwright à Bruxelles, en Belgique, en 1945
George Cartwright à Bruxelles, en Belgique, en 1945
© Collection Cartwright

Surnommé « George », Frederick Cartwright naît à New Glasgow (N.-É.) et arrive à Drummondville avec sa famille à l’âge de sept ans. Il est impliqué avec les Scouts et est un musicien passionné des instruments à vent. Adolescent, il décroche un emploi comme apprenti électricien à la Canadian Celanese. Quelques jours après son 18e anniversaire, il s’enrôle dans le « 9th Field Squadron, Royal Canadian Engineers », car il trouve naturel d’aller défendre son pays lors de la Seconde Guerre mondiale.

Devenu opérateur radio, Cartwright est envoyé outre-mer en 1944 et il est sapeur à bord d’un véhicule blindé. Il fait partie d’une unité de reconnaissance qui effectue des missions à haut risque en s’infiltrant derrière les lignes ennemies pour repérer les routes et les ponts afin de préparer le terrain pour les troupes canadiennes. Son régiment participe à la campagne de libération de la France, de la Belgique et des Pays-Bas et il survivra à la destruction de son véhicule sous les tirs ennemis à trois reprises.

Après la guerre, Cartwright retourne travailler à la Canadian Celanese pour les 43 prochaines années. Il est réserviste, membre de la Légion royale canadienne et s’implique grandement avec le corps de cadet. Il a reçu à titre posthume la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec.



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