État des populations d’oiseaux chanteurs

Parc national Banff

Faits amusants

  • Plus de 260 espèces d’oiseaux ont été recensées dans le parc national Banff.
  • Les oiseaux ont vraiment le pouce vert! Des espèces comme le cassenoix d’Amérique répandent des graines de plantes et d’arbres.
  • À la fin de l’été et au début de l’automne, le cerveau de la mésange s’agrandit! Ce phénomène se produit afin que la mésange puisse se souvenir des centaines de caches de nourriture qu’elle a préparées pour l’hiver.
  • Le cygne trompette est le plus grand oiseau que vous pourrez observer à Banff. Le plus petit est le colibri calliope.

Les gazouillis des oiseaux chanteurs nous fournissent des indices sur l’état de santé des forêts du parc national Banff. Les chercheurs randonnent pendant des heures pour accéder à des secteurs reculés où ils pourront enregistrer et interpréter ces mélodies de la nature. L’effectif des populations d’oiseaux peut augmenter ou baisser en raison de facteurs comme la perte d’habitat, le déclin des populations d’insectes et des changements dans les profils météorologiques. Les enregistrements de leurs chants nous révèlent quelles espèces d’oiseaux vivent dans le parc et quels sont leurs lieux préférés.

Pour survivre dans cet environnement hostile, les oiseaux ont besoin d’adaptations particulières qui sont parfois de nature comportementale. Par exemple, certaines espèces d’oiseaux pondent leurs œufs à une période atypique. D’autres adaptations sont plutôt de nature physique; il suffit de songer au lagopède, dont le plumage vire au blanc à l’arrivée de l’hiver, ce qui lui permet de passer inaperçu dans la neige.

Les adaptations qui permettent aux oiseaux alpins de survivre dans des conditions extrêmes, telles que le froid, le vent et le gel, peuvent aussi leur occasionner des difficultés lorsque les températures grimpent. Ces espèces sont donc plus sensibles aux changements qui surviennent dans le climat et dans leur habitat, et elles risquent de se faire supplanter par des oiseaux capables de s’adapter à une gamme variée de conditions ambiantes, comme c’est le cas du merle. Les écosystèmes alpins étant sujets aux dérèglements climatiques, la présence ou l’absence d’espèces adaptées à cet environnement peut témoigner de changements touchant l’écosystème entier.

Que nous révèlent les enregistrements des chants d’oiseaux?

Surveillance des oiseaux forêts

Les recherches nous ont en effet montré que l’effectif de la plupart des espèces d’oiseaux était stable ou en croissance. Cependant, certaines espèces ont connu un déclin, notamment le mésangeai du Canada qui vit dans les forêts subalpines (il se peut que les températures élevées observées dans les parties méridionales de son aire de répartition gâtent les provisions de nourriture qu’il accumule pour l’hiver), le moucherolle à côtés olive, le pic chevelu, le tarin des pins et le bruant des prés, mais il faudra approfondir les recherches pour en comprendre les raisons. Compte tenu des baisses d’effectif enregistrées chez les populations d’oiseaux ailleurs, le programme de surveillance met en relief le travail de conservation de Parcs Canada et l’importance des aires protégées.

Surveillance des oiseaux alpins

Les données recueillies sur une période de 10 ans nous indiquent que l’effectif des populations de 12 espèces d’oiseaux alpins et de 9 guildes, ou groupes d’oiseaux de différentes espèces, est stable ou en hausse. Compte tenu du déclin observé ailleurs chez les populations d’oiseaux, ce programme de surveillance joue un rôle essentiel et met en lumière le travail de conservation de Parcs Canada ainsi que l’importance des aires protégées.


Parcs Canada recherche et surveillance

Parcs Canada accorde une importance primordiale à la préservation d’écosystèmes sains, et, pour savoir s’il atteint ses objectifs, il doit faire du travail de surveillance.

Pour effectuer ce travail de surveillance, les chercheurs de Parcs Canada se rendent à pied (ou à cheval) dans des secteurs clés du parc afin d’y enregistrer les chants d’oiseaux. Ils arrivent à leur destination avant le lever du soleil, de manière à pouvoir enregistrer les oiseaux pendant la période de la journée où ils chantent le plus. Un spécialiste écoute ensuite les enregistrements pour identifier les oiseaux par leurs chants. Les renseignements ainsi obtenus au fil des ans nous aident à brosser un portrait des espèces d’oiseaux qui sont présentes sur le territoire.

Les chercheurs de Parcs Canada ont produit près d’un millier d’enregistrements sonores dans les forêts et alpins du parc national Banff! Des tendances démographiques ont été cernées pour 80 espèces d’oiseaux et 15 guildes. Les insectivores aériens, tels que les moucherolles et les hirondelles, font partie de la même *guilde, car les deux espèces attrapent des insectes en vol.

*Une guilde est un groupe d’oiseaux de différentes espèces qui partagent le même espace.

Le suivi des populations d’oiseaux chanteurs figure parmi plusieurs programmes de surveillance conçus pour évaluer la santé des forêts du parc national Banff. Les chercheurs de Parcs Canada poursuivront leur travail de surveillance et resteront à l’écoute des indices que nous fournissent les oiseaux chanteurs au sujet du parc.

Soyez tout ouïe!

L’enregistrement sonore suivant vous permet d’entendre le chant du cassenoix d’Amérique. Il a été réalisé dans le cadre du programme de surveillance.


Que pouvez-vous faire pour aider?

  • Respectez les fermetures. Certaines ont pour but de réduire les perturbations causées aux animaux sauvages par l’activité humaine et de protéger des espèces comme le martinet sombre dans le canyon Johnston.
  • Donnez de l’espace à tous les animaux sauvages, y compris aux oiseaux. Apportez de bonnes jumelles ou un télescope afin de pouvoir les observer de loin.
  • Restez sur les sentiers balisés, surtout dans la zone alpine, pour éviter de piétiner la végétation.

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