Dix espèces en péril dans le parc national du Mont-Riding
Parc national du Mont-Riding
Le parc national du Mont-Riding (PNMR) abrite 28 espèces en péril, bien que certaines ne se trouvent pas couramment dans le parc.
Comment une espèce se fait-elle inscrire sur la liste des espèces « en péril »?
Voici quelques renseignements généraux : Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est composé de spécialistes gouvernementaux et non gouvernementaux qui formulent des recommandations sur l’état des espèces au Canada à l’intention du ministère de l’Environnement. Le cabinet fédéral décide ensuite si l’espèce doit être ajoutée à la liste des espèces en péril. Sur le plan provincial, une espèce est évaluée en fonction de critères, définis par le COSEPAC, qui portent sur sa répartition et la taille de sa population dans la province. Ainsi, les espèces peuvent être inscrites par le gouvernement fédéral, mais non par le gouvernement provincial, et vice-versa, ou encore par les deux gouvernements. Mentionnons que les lois provinciales ne s’appliquent pas aux terres fédérales, mais qu’elles donnent tout de même une précieuse indication de l’état des populations d’espèces en péril au Manitoba.
Que fait le parc afin d’aider les espèces en péril à rétablir leur population?
Lorsqu’une espèce est déclarée « en péril », le parc met au point une stratégie de rétablissement et un plan de gestion qui comprennent des mesures concrètes visant à prévenir la perte d’habitat et à réduire les conflits entre les animaux et les humains.
Comment puis-je aider?
Les visiteurs peuvent signaler au personnel les individus d’espèces en péril aperçus dans le parc. Ils peuvent également consigner leurs observations dans l’application iNaturalist, ce qui créer un registre de toutes les mentions dans le parc. Les photos sont assorties d’une balise géographique, et des experts peuvent confirmer l’identification des espèces. Les employés de Parcs Canada ont accès à l’information. Enfin, les visiteurs peuvent surveiller notre site Web et les réseaux sociaux pour connaître les occasions qui s’offrent à eux de participer aux programmes de surveillance et aux autres projets de science citoyenne dans le parc!
Voici certaines des espèces les plus courantes ou connues que l’on trouve dans le PNMR :
Le cygne trompette :
Inscrit sur la liste provinciale en tant qu’espèce en voie de disparition.
Le cygne trompette a disparu du Manitoba à l’époque de la traite des fourrures, mais a effectué un retour en partie grâce à des mesures de protection et à un programme de reproduction en captivité. Le PNMR abrite maintenant plusieurs couples reproducteurs.
L’hirondelle rustique :
Inscrite sur la liste fédérale en tant qu’espèce menacée.
L’hirondelle rustique est abondante et répartie dans l’ensemble du PNMR, mais en raison du déclin de sa population dans toute l’Amérique du Nord, elle est inscrite sur la liste fédérale en tant qu’espèce menacée. Les hirondelles rustiques ont besoin d’infrastructures humaines pour bâtir leur nid, et elles sont donc souvent en conflit avec les humains dans les parcs nationaux, car elles s’installent dans les abris de cuisine, les tentes oTENTiks et les bâtiments du patrimoine culturel. Parcs Canada tente de réduire ces conflits en utilisant des structures de nidification artificielles, mais l’efficacité de ce moyen n’a pas encore été mesurée.
La paruline à ailes dorées :
Inscrite sur les listes fédérale et provinciale en tant qu’espèce menacée.
Les principaux dangers qui menacent la paruline à ailes dorées sont la perte d’habitat et l’hybridation avec la paruline à ailes bleues. On croyait autrefois que le PNMR était un lieu exempt d’hybridation, mais des analyses génétiques récentes laissent croire que le nombre d’individus hybrides est en hausse dans le Sud-Est du Manitoba. Le PNMR est considéré comme un habitat essentiel de la paruline à ailes dorées dans le programme de rétablissement de cette espèce en péril.
Le pic à tête rouge :
Inscrit sur les listes fédérale et provinciale en tant qu’espèce menacée.
Le pic à tête rouge habite les forêts ouvertes de feuillus et les arbustaies, et il utilise les arbres morts pour se reposer et faire son nid. L’une des principales causes du déclin de sa population en Amérique du Nord est la perte d’habitat convenable. Un programme de rétablissement et une description de l’habitat essentiel de cette espèce sont en cours de rédaction, et Wasagaming fera peut-être partie de cette désignation.
Le martinet ramoneur :
Inscrit sur les listes fédérale et provinciale en tant qu’espèce menacée.
Le martinet ramoneur utilisait autrefois les troncs creux de grands arbres comme perchoirs, mais comme ce type d’arbres se faisait de plus en plus rare, il a pris l’habitude de s’installer sur les cheminées de brique ou de pierre. Malheureusement, ces structures tendent aussi à disparaître en raison des progrès associés aux systèmes de chauffage et de ventilation. Cette perte d’habitat a entraîné un déclin de la population canadienne de martinets ramoneurs au rythme de 7,8 % par année depuis 1968. À Wasagaming, les martinets ramoneurs utilisent la cheminée du centre d’accueil pour construire leur nid.
La paruline du Canada :
Inscrite sur les listes fédérale et provinciale en tant qu’espèce menacée.
Même si elle est moins présente dans le parc national du Mont-Riding que d’autres espèces de parulines forestières, on trouve la paruline du Canada le long des routes 10 et 19 dans les forêts mixtes. On ignore pour l’instant les causes de son déclin, mais la perte d’habitat et la dégradation des aires d’hivernage sont les facteurs les plus probables.
Le vespertilion brun et le vespertilion nordique :
Inscrits sur les listes fédérale et provinciale en tant qu’espèces en voie de disparition.
Le principal danger qui menace ces espèces est l’apparition du syndrome du museau blanc (SMB), causé par un champignon venu d’Europe. Ce champignon perturbe les chauves-souris pendant leur hibernation : elles se réveillent plus tôt et brûlent ainsi les précieuses réserves de graisse qui leur permettent de survivre en hiver, ce qui mène finalement à la mort par manque de nourriture. Au printemps 2018, le SMB a été observé dans la région d’Entre-les-Lacs, au Manitoba. Cette maladie a maintenant atteint le Parc national du Mont-Riding. Pour plus de renseignements, veuillez consulter notre page Internet au sujet des chauves-souris dans le parc : Les chauves-souris dans le parc national du Mont Riding
Les deux espèces restent au Canada toute l’année et occupent des perchoirs en été et des hibernacles en hiver. On les a retrouvées dans des bâtiments du parc ainsi que dans des dortoirs à chauves-souris un peu partout à Wasagaming. On a pu confirmer que la résidence du gardien à l’entrée était un gîte de maternité, et on soupçonne que le bâtiment des Amis du PNMR en est un également.
La grenouille léopard :
Inscrite sur la liste fédérale en tant qu’espèce préoccupante.
On a trouvé des grenouilles léopards dans de nombreux milieux humides le long des routes 10 et 19. Les principaux dangers qui menacent cette espèce sont la perte d’habitat et la conservation de l’habitat. On trouvait autrefois cette espèce à l’ouest et au sud du lac Winnipeg, mais sa répartition au Manitoba a grandement diminué après de nombreux décès en 1975-1976. Les populations locales semblent avoir augmenté, mais le degré de rétablissement n’a pas encore été confirmé.
Papillon monarque :
Le papillon monarque est actuellement inscrit en tant qu’espèce préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), mais depuis une évaluation réalisée en 2017 par le COSEPAC, on le considère maintenant comme une espèce en voie de disparition. On s’attend à ce que son inscription sur la liste de la LEP passe à « espèce en voie de disparition » durant l’année 2019.
Les monarques se reproduisent exclusivement sur les plantes de type asclépiade. Malheureusement, ces plantes sont de plus en plus rares en raison de la destruction de leur habitat, ce qui a pour conséquence de réduire drastiquement le nombre de monarques. On trouve les asclépiades dans une grande variété d’habitats, notamment au bord des routes ainsi que dans les prés, les milieux humides et les forêts ouvertes, des lieux qui seront sans doute désignés habitats essentiels. Quelques poches d’asclépiades ont été découvertes dans le secteur du lac Audy et le long de l’escarpement du côté est du parc. Afin de protéger cet habitat essentiel, le PNMR adoptera des mesures de précaution pour ce qui est de l’entretien de la végétation comprenant des asclépiades.
La salamandre tigrée :
Répertorié en tant qu’espèce préoccupante au niveau fédéral.
Les salamandres tigrées sont présentes à travers l’ensemble le parc, dans les habitats ouverts comme les prairies, les terres humides, et parfois aussi les lacs froids et non poissonneux. Parmi les caractéristiques clés de l’habitat de cette espèce, on trouve des terrains sableux ou meubles entourant des plans d’eau sans poissons prédateurs. Les habitats de reproduction doivent être en eau pendant 3 à 7 mois afin de permettre le développement larvaire. En hiver, les salamandres recherchent des endroits où elles pourront s’enfouir dans le sol afin de trouver refuge. Bien que cette espèce soit largement distribuée dans les provinces des Prairies, elle est menacée par la fragmentation et la perte d’habitat, et aussi par les maladies.
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