Écosystème côtier

Le long de la partie côtière du parc national Kouchibouguac, qui représente environ 22 % de la superficie totale du parc, divers habitats comme les plages, les estuaires, les marais salés et les dunes créent un habitat pour plusieurs espèces. Représentant une mosaïque d'habitats, cette étendue côtière accueille de nombreuses espèces contribuant à la résilience et à la biodiversité de la région.

Dans les eaux peu profondes, la zostère marine (Zostera marina) constitue un habitat essentiel et un lieu de reproduction pour les organismes marins. L'ammophile à feuilles étroites (Ammophila breviligulata) ancre les sables grâce à son système racinaire, assurant ainsi la stabilité du paysage côtier. La spartine alterniflore (Spartina alterniflora) et la spartine des prés salés (Spartina patens) contribuent également à ces écosystèmes, en stabilisant le sol et en soutenant un large éventail d'organismes marins et terrestres.

Pendant une partie de l'été, les eaux marines accueillent des habitants temporaires tels que le phoque gris (Halichoerus grypus) et le harle huppé (Mergus serrator), ainsi que la plus grande colonie de sternes pierregarin (Sterna hirundo) du Canada. L'anguille d'Amérique (Anguilla rostrata) joue un rôle essentiel dans le réseau de la vie aquatique. Les grands hérons (Ardea herodias) se promènent sur les rives, contribuant ainsi à la vitalité de l'avifaune.

Le crabe vert (Carcinus maenas), une espèce envahissante au parc national Kouchibouguac, représente une menace importante pour les écosystèmes locaux en s'attaquant aux espèces indigènes, en entrant en compétition pour les ressources et en endommageant l'habitat de la zostère dans les lagunes. Les efforts visant à atténuer son impact sont cruciaux pour préserver la biodiversité du parc grâce à des recherches ciblées et à des stratégies de contrôle.

Dans l'équilibre délicat de cette zone côtière, les espèces en péril deviennent un point focal. L'aster du golfe du Saint-Laurent (Symphyotrichum laurentianum) nécessite des efforts de conservation pour son habitat sablonneux et un réensemencement fréquent afin d'encourager une nouvelle croissance pour soutenir la population. Le pluvier siffleur (Charadrius melodus) qui niche sur les rivages sablonneux est confronté à de nombreuses menaces pour son habitat. Les hirondelles de rivage (Riparia riparia) qui nichent dans des falaises côtières menacées soulignent l'urgence des initiatives de conservation.

Essentiellement, l'écosystème côtier du parc national Kouchibouguac présente des liens complexes, où diverses espèces participent à des interdépendances complexes. L'engagement du parc à surveiller et à préserver cet habitat côtier souligne sa volonté d'assurer la santé écologique à long terme.