La forêt changeante du terrain de camping de la Baie Jeremy

Parc national et lieu historique national Kejimkujik

Parcs Canada sait que de nombreux campeurs ont un lien particulier avec le terrain de camping de la baie Jeremy. Nous comprenons qu’il est difficile d’assister à des changements dans les endroits que nous aimons – dans ce cas, des changements radicaux et rapides résultant d’une espèce envahissante introduite par l’humain.

Protéger l'héritage de la pruche de Kejimkujik, Parc national et lieu historique national Kejimkujik

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La pruche du Canada, l’arbre emblématique de Kejimkujik

Le puceron lanigère de la pruche sur le côté inférieur d'une branche de pruche

La pruche du Canada est l’une des espèces d’arbres qui ont la plus longue vie dans l’Est du Canada, et les forêts fraîches et ombragées qu’elle crée sont un élément essentiel de l’expérience de Kejimkujik; d’ailleurs, bon nombre des installations pour les visiteurs et des lieux emblématiques du parc se trouvent dans des peuplements de pruches.

Une nouvelle menace

Le puceron lanigère de la pruche est un insecte de la famille des aphidés qui tue les pruches. Détecté pour la première fois à Kejimkujik en 2018, l’insecte est une menace importante : jusqu’à 80 % des pruches du parc pourraient être détruites au cours des trois à dix prochaines années.

Quels changements les campeurs verront-ils?

Le fait de prendre soin de la forêt et de protéger l’infrastructure du terrain de camping modifiera l’esthétique des lieux. Parcs Canada a adopté une approche de gestion active à cet égard au terrain de camping de la baie Jeremy en utilisant la sylviculture de restauration pour aider la forêt composée principalement de pruche à résister à cette invasion. Cette approche comprend la coupe de pruches et la plantation d’arbrisseaux pour permettre à d’autres espèces de croître. Nous devons laisser par terre certains des arbres abattus pour qu’ils contribuent aux cycles des éléments nutritifs du sol et protègent la régénération et les arbres plantés.

Le personnel de Parcs Canada a appliqué diverses techniques d’aménagement paysager au terrain de camping de la baie Jeremy pour imiter l’aspect naturel que les campeurs ont l’habitude de voir dans ce camping. Par exemple, certaines billes de bois sont utilisées pour délimiter les emplacements de camping, tandis que d’autres servent à aménager des bancs rustiques. D’autres encore ont pour fonction de limiter l’érosion autour des zones inclinées.

À mesure que les pruches mourront, nous laisserons la majeure partie de la forêt faire une transition naturelle. Toutefois, Parcs Canada étudie diverses options pour sauver les peuplements de pruches anciens et prioritaires et ceux dont les visiteurs profitent depuis des décennies, par exemple, à Mill Falls, au camping de la baie Jeremy et au sentier des Pruches-et-des-Feuillus.

Laisser croître une nouvelle forêt plus résiliente à la baie Jeremy

Une forêt plus diversifiée composée de nombreuses espèces et d’arbres d’âges divers est plus apte à résister aux ravageurs, aux maladies, aux tempêtes et aux changements climatiques; à l’heure actuelle, la forêt du terrain de camping de la baie Jeremy se compose de 30 à 50 % de pruches, et certains peuplements peuvent atteindre 90 %.

Parcs Canada prévoit donc diversifier la régénération de la forêt du terrain de camping au cours des deux prochaines années :

À l’hiver 2021 (février et mars), nous avons enlevé environ 1 000 pruches du terrain de camping de la baie Jeremy et déterminé les zones de plantation d’arbres et de remise en état.

Interdiction d'importer du bois à brûler : ralentir la propagation des espèces envahissantes

Bois de chauffage
Acheter des fagots de bois à brûler séché à Kejimkujik.

L’importation de bois à brûler est interdite, et seule l’utilisation de bois à brûler acheté dans le parc est autorisée, sauf quelques exceptions. Parcs Canada collabore étroitement avec l’ACIA pour détecter le puceron et prendre des mesures adaptées, y compris interdire le transport du bois à brûler. Le puceron lanigère de la pruche est une espèce réglementée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

Les restrictions sur l’importation de bois à brûler sont cruciales pour protéger la forêt, ralentir la propagation du puceron lanigère de la pruche et prévenir l’arrivée d’autres insectes envahissants, comme l’agrile du frêne, qui a récemment été signalé au Nouveau-Brunswick, et la fourmi de feu, qui est déjà présente dans la Municipalité régionale d’Halifax.

 

Les visiteurs qui souhaitent faire un feu de camp peuvent :

achetant du bois à brûler à Kejimkujik

Les endroits pour acheter des fagots de bois à brûler séché à Kejimkujik.

L’association coopérante Les amis de Keji, un organisme à but non lucratif qui soutient les programmes et les services du parc, continuera d’approvisionner le parc Kejimkujik en bois à brûler.

Les visiteurs achetant du bois à brûler dans le parc recevront gratuitement un permis de bois à brûler, qu’ils devront produire sur demande. Les visiteurs ne détenant pas de permis de bois à brûler s’exposent à la confiscation de leur bois, à une amende de 237,50 $ par incident et à la révocation du permis de camping.

apporter du bois à brûler commercial traité à la chaleur ou séché au four, des buches de fibre de bois et des briques de bois traitées, à condition que le combustible soit encore dans son emballage d’origine scellé.

Veuillez prendre note que le bois d’œuvre n’est pas autorisé.

Le bois à brûler ne répondant pas aux exigences d’emballage susmentionnées sera confisqué.

Comment les campeurs peuvent-ils aider?

Nous avons besoin de votre aide! Les visiteurs jouent un rôle clé dans le renouvellement de la forêt au terrain de camping de la baie Jeremy.

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