Programme de gestion des incendies: Foire aux questions

Une question vous « brûle » les lèvres? Consultez notre foire aux questions pour y obtenir une réponse! Si vous n’arrivez pas à trouver ce que vous cherchez, n’hésitez pas à communiquer avec nos spécialistes!


Qu’est ce que l’indicateur de danger d’incendie?

L’indicateur de danger d’incendie est un outil qui permet de déterminer dans quelle mesure un incendie de forêt peut facilement éclater, être maîtrisé et se propager. Voici une explication des différents degrés :

 
Qu’est ce que l’indicateur de danger d’incendie?

Danger bas (Bleu): Incendie possiblement auto-extincteur; de nouveaux allumages sont invraisemblables. Tout incendie existant est limité à couver dans des couches profondes plus sèches.

Danger modéré (Vert): Incendie de surface rampant modéré. Il est facilement circonscrit par les équipes au sol munies de pompes et d'outils manuels.

Danger élevé (Jaune): Incendie de surface modéré à vigoureux avec implication intermittente des cimes. Pose des défis aux équipes chargées de le combattre sur le terrain; les équipements lourds (bouteurs, camions-citernes à eau et avions) sont souvent requis pour contenir l'incendie.

Danger tres élevé (Orange) : Incendie de forte intensité avec implication partielle ou complète des cimes. Les conditions au front de l'incendie sont au-delà de la capacité des équipes sur le terrain à y faire face; les attaques aériennes avec largage de produits ignifugeants sont requises pour combattre effectivement le front de l'incendie.

Danger extrême (Rouge): Feu de cimes à forte intensité et à propagation rapide. Très difficile à contrôler. Les actions de suppression sont limitées aux flancs alors que seules des actions indirectes sont possibles au front de l'incendie.


Puis-je visiter le parc lorsqu’on y mène un brûlage dirigé?

Oui. Les brûlages dirigés sont planifiés de façon à ce qu’ils ne nuisent à aucune activité publique. Ils sont réalisés dans des conditions météorologiques qui favorisent le plus possible la dispersion de la fumée loin des zones aménagées. Bien qu’il soit possible de voir et de sentir la fumée à divers endroits, le personnel du parc s’efforce de planifier et de maîtriser les feux de façon à ce qu’ils ne nuisent pas aux visiteurs. Il se peut cependant que l’on interdise aux visiteurs de pratiquer certaines activités dans l’arrière pays pendant certaines étapes du brûlage dirigé.

Parcs Canada donne des avertissements avant et pendant les brûlages dirigés et fournit des renseignements à jour sur les incendies de forêts et leurs répercussions possibles. Les visiteurs et les habitants de la région peuvent communiquer avec le parc au (867) 621-0136 pour en savoir davantage.


Que dois je faire si je suis témoin d’un incendie dans le parc?

Parcs Canada donne aux visiteurs et aux habitants de la région des avertissements avant et pendant les brûlages dirigés. Cependant, les incendies de forêt peuvent être très imprévisibles et se propager rapidement dans diverses directions. Si vous êtes témoin d’un incendie, n’essayez pas de l’éteindre vous même; tenez vous plutôt à une distance sécuritaire et suivez les étapes suivantes :

Observez l’incendie : Prenez note de l’endroit où se trouve l’incendie et attardez vous au comportement du feu. Voyez vous des flammes? Si oui, brûlent elles surtout au sol ou à la cime des arbres? De quelle couleur est la fumée? Quelle quantité de fumée voyez vous? Est ce qu’une colonne de fumée s’échappe de l’endroit, ou est ce que la région entière est enveloppée de fumée? Cette information aidera grandement les pompiers à déterminer l’équipement et les ressources dont ils auront besoin pour éteindre l’incendie le plus rapidement possible.

Signalez l’incendie : Communiquez avec le personnel du parc le plus rapidement possible pour lui faire part de l’emplacement de l’incendie et de vos observations. Vous pouvez joindre l’administration du parc au (867) 621-0136 et parler au responsable de la conservation des ressources, ou encore vous rendre au centre d’accueil des visiteurs ou au kiosque.

Soyez vigilant : Le vent peut transporter des tisons sur une longue distance et la fumée peut rapidement envelopper la région. Le personnel du parc vous montrera la route la plus sécuritaire à prendre pour vous éloigner de l’incendie.


Combien de temps faut il pour observer les bienfaits d'un incendie?

On peut observer les bienfaits de l’incendie presque immédiatement. À la suite d’un incendie, le sol reçoit un supplément d’éléments nutritifs et laisse croître de nouveaux végétaux en quelques semaines seulement. Il apparaît alors une foule d’herbes, d’arbustes et de jeunes arbres qui fournissent une nourriture abondante pour les orignaux et les lièvres. Les arbres brûlés qui tombent au sol forment un habitat pour les petits mammifères et les insectes, qui attirent à leur tour d’autres espèces prédatrices. Ainsi, pendant plusieurs années, les régions brûlées comprennent généralement une diversité d’espèces animales et végétales bien supérieure à celle des forêts adultes.


Processus naturels

Les forces du changement façonnent les paysages. Certaines, comme le soulèvement graduel des montagnes, exercent leur action lentement. D’autres, comme les incendies, les inondations, les tempêtes de vent, les avalanches et les infestations d’insectes, peuvent restructurer les écosystèmes en très peu de temps. Même si elles sont souvent considérées comme des éléments destructeurs, les perturbations naturelles jouent un rôle crucial dans la santé des écosystèmes.

Les trois «R »

Les processus naturels recyclent, rajeunissent et réorganisent la nature. La végétation tuée par une perturbation naturelle se décompose, libérant des nutriments qui sont recyclés par d’autres plantes. Les plantes survivantes sont revigorées, tandis que les clairières créées par les processus naturels sont vite recolonisées par de nouvelles plantes. À l’échelle du paysage, les processus naturels réorganisent les communautés végétales en créant un assemblage hétéroclite de plantes d’espèces et d’âges différents. Cette mosaïque crée des habitats pour un plus grand nombre d’espèces fauniques. Grâce à cette diversification, l’écosystème acquiert une plus grande capacité d’adaptation.

Le feu, agent de changement

Effets sur la diversité forestière Effets sur la diversité forestière
© Parcs Canada

De tout temps, le feu agit en synergie avec d’autres processus naturels afin de façonner divers éléments de l’écosystème. Les humains ont eux aussi recours au feu depuis des millénaires pour améliorer l’habitat du gibier ou pour stimuler la production de nourriture. Voici quelques moyens par lesquels le feu modèle le paysage : Accroissement de la diversité. Le feu produit des communautés de plantes d’espèces et d’âges différents. D’habitude, il brûle à des intensités variables les différentes parcelles qui se trouvent sur son passage. Ses effets sur la végétation varient en fonction du relief, des vents et de la quantité de combustible. Il en résulte tout un éventail de milieux qui soutiennent une faune variée.

  • Réduction du combustible: Les feux périodiques réduisent la quantité de bois mort, de branches et de litière végétale, ce qui diminue les risques de brasiers énormes qui compromettent la fertilité du sol et entraînent de l’érosion.

     

  • Engraissement du sol: La cendre, qui contient beaucoup de minéraux, enrichit les substances nutritives du sol. Cet apport de nutriments sur un sol chaud peut stimuler l’activité microbienne et favoriser la croissance de nouvelles plantes.

     

  • Survie des plantes: Dans les régions où les incendies sont courants (comme dans les forêts boréales du Canada et dans une bonne partie des forêts des Rocheuses), les plantes ont développé des moyens d’adaptation pour survivre au feu. Certaines plantes ont en fait besoin du feu pour se reproduire. Les moyens d’adaptation sont très variés : libération d’un plus grand nombre de graines, production accrue de fleurs ou de fruits, écorce et bourgeons résistants au feu et germination à partir de racines souterraines.

     

  • Survie des animaux: À court terme, le feu peut faire mourir des animaux ou les chasser de leur territoire. Certaines espèces sont même attirées par les parcelles récemment brûlées. Les réactions au feu sont aussi différentes que les espèces fauniques elles-mêmes. Certains animaux survivent en fuyant ou en se cachant sous la terre. D’autres meurent, habituellement de suffocation. À long terme, le feu accroît la diversité des habitats. Il créé aussi des sources de nourriture pour des espèces comme l’orignal, le grizzli, les parulines, les pics et le campagnol des prés. Dans certaines parcelles de prairie, le feu régénère l’habitat en repoussant les broussailles et les arbres qui cherchent à envahir le territoire.

Donner libre cours aux processus naturels

Les parcs nationaux jouent un rôle crucial, celui de préserver la santé des écosystèmes, y compris toutes leurs composantes et les processus naturels qui en font partie. Parcs Canada travaille de concert avec d’autres organismes et avec les collectivités avoisinantes afin de préserver le rôle des processus naturels dans le paysage.


Le feu peut il avoir des effets négatifs?

S’il est vrai que le feu a des répercussions sur les espèces sauvages et leur habitat ainsi que sur les gens, il faut comprendre que ses avantages à long terme l’emportent largement sur ses effets à court terme. Parmi les effets négatifs, on note la fermeture d’autoroutes et de voies ferrées, l’imposition de restrictions quant aux activités récréatives et les impacts sur la santé humaine et les biens matériels. Il arrive également qu’un certain nombre de plantes et d’arbres ne survivent pas à la chaleur intense des flammes. De plus, certains animaux peuvent être déplacés alors que d’autres peuvent succomber à la fumée ou à la chaleur. Enfin, les fortes pluies qui suivent un incendie peuvent jeter les sédiments de cendres dans les ruisseaux et les étangs, ce qui peut avoir des conséquences sur les poissons et les invertébrés aquatiques.

Bien que ces répercussions ne soient pas négligeables, les incendies de forêt représentent une force rajeunissante et non destructrice. Le feu est un processus naturel qui apporte de nombreux bienfaits à l’écosystème et à la vie sauvage. Il produit de nouveaux habitats pour les espèces animales ainsi qu’une nouvelle végétation abondante. Les recherches montrent que la biodiversité des écosystèmes est supérieure à celle des forêts adultes dans les cinq à dix années suivant un incendie de forêt.

La gestion du feu est une question d’équilibre : il faut pouvoir déterminer s’il convient de maîtriser les incendies, de les éteindre pour en réduire les dégâts ou de les allumer volontairement pour contribuer à rétablir les processus naturels et contrer leurs effets destructeurs. Dans tous les cas, le personnel du parc national Wood Buffalo met à profit les meilleures connaissances et recherches disponibles pour conserver un état d’équilibre dans le parc.


La gestion par écosystème

Les parcs nationaux du Canada ont été créés pour protéger des exemples de paysages naturels. La Loi sur les parcs nationaux du Canada adoptée en 1930 contient à cet égard un énoncé d’une portée considérable : « Les parcs [...] doivent être entretenus et utilisés de façon à demeurer intacts pour les générations futures ». La croyance populaire veut d’ailleurs que les parcs nationaux soient des endroits vierges protégés des influences extérieures par leurs « frontières ».

Aujourd’hui, il faut se faire une nouvelle conception des parcs, car toutes les aires protégées subissent les effets des activités humaines. Beaucoup de parcs sont traversés par des routes, ou renferment des zones d’aménagement ou des habitations. Même les régions très éloignées ne sont pas épargnées par la pollution, encore moins par le réchauffement de la planète. À l’extérieur des parcs, la majeure partie du paysage est occupée par des forêts exploitées, des terres agricoles et des zones d’habitation humaine de plus en plus vastes. On ne peut évidemment pas protéger les parcs nationaux uniquement avec des lignes tracées sur une carte. Il y a peu de parcs qui renferment des écosystèmes intégraux, ou dont les écosystèmes n’ont pas été modifiés. Chacun des parcs n’est qu’un élément d’un ensemble, d’un paysage; chaque parc dépend de la santé écologique de ce paysage. Il faut que les plans de conservation tiennent compte des relations et des interactions entre les êtres humains et les écosystèmes; la gestion par écosystème est une approche qui répond à cette nécessité.

Qu’est-ce qu’un écosystème?

Un écosystème est une unité écologique composée de plantes et d’animaux, à l’intérieur de laquelle se déroulent des processus (comme le transfert d’énergie de la chaîne alimentaire). Ces processus qui lient les plantes et les animaux les uns aux autres, les lient aussi à leur milieu physique. Le terme « écosystème » vient du grec « oikos », qui signifie « maison ». Une maison, un habitat, ce peut être une souche d’arbre pour un insecte comme le dendroctone du pin; ce peut être un territoire de plusieurs milliers de kilomètres carrés pour un ours grizzly. Il y a donc de grands écosystèmes et de petits écosystèmes; une région, un bassin hydrographique, un arbre, ce sont tous des écosystèmes. Mais qu’ils soient petits ou grands, les écosystèmes renferment une grande variété d’espèces et d’habitats. Les écosystèmes se transforment sans arrêt. Certains changements se font lentement. C’est le cas de l’adaptation des végétaux aux variations climatiques. D’autres surviennent rapidement, résultat d’un incendie, d’une inondation ou d’une sécheresse, par exemple. Malgré les chocs qu’ils subissent, les écosystèmes peuvent se maintenir en état d’équilibre (on dit qu’ils sont résilients); ils peuvent s’adapter aux perturbations naturelles, écologiques.

 

Qu’est-ce qu’on entend par intégrité des écosystèmes?

L’intégrité d’un écosystème, c’est un peu comme la santé d’un être humain : elle se caractérise d’abord et avant tout par un fonctionnement régulier et harmonieux. Un écosystème intact, c’est un écosystème qui est représenté par toutes ses espèces indigènes et tous ses réseaux alimentaires. C’est un système où les processus écologiques se déroulent normalement et qui est en mesure de perdurer. Les êtres humains qui subissent des stress peuvent développer des maladies. Chez les écosystèmes, les stress peuvent aussi causer des dommages. Les activités humaines peuvent stresser les écosystèmes en leur imposant des changements rapides auxquels ils ne peuvent pas s’adapter. Des symptômes comme la perte d’espèces ou l’incapacité de conserver des nutriments peuvent indiquer qu'un écosystème est en train de se dégrader.

 

Que signifie le terme biodiversité?

La biodiversité (ou diversité biologique), c’est la variété des organismes vivants dans un milieu. Ce terme désigne plusieurs réalités :

  • La diversité des espèces c’est la variété des végétaux et des animaux dans un milieu. Elle est importante pour le fonctionnement des écosystèmes, parce que la disparition d’une espèce peut entraîner celle de beaucoup d’autres espèces qui dépendent de la première.
  • Le terme diversité génétique désigne la variété des individus qui forment une espèce. La diversité génétique facilite l’adaptation aux changements. Par exemple, il y a des pins qui résistent aux assauts des dendroctones du pin; ces individus survivront si l’espèce est attaquée de façon épidémique.
  • La diversité des paysages est la variété des communautés biologiques dans un paysage. Les incendies favorisent la diversité des paysages en créant une mosaïque composée de divers végétaux de tout âge. À leur tour, les habitats variés abritent plusieurs types de végétaux et d’animaux. Aux quatre coins du monde, les activités humaines diminuent la biodiversité. Ce ne sont pas seulement des espèces qui s’éteignent; des écosystèmes entiers disparaissent aussi. Les parcs nationaux constituent un moyen de plus en plus important de protéger la biodiversité de notre planète. Mais cela ne suffit pas!

 

Qu’est-ce que la gestion par écosystème?

La gestion par écosystème est une approche axée sur l’ensemble d’un écosystème. Ce n’est pas une approche de gestion dirigée seulement vers le territoire d’un parc ou vers des espèces données. Elle permet plutôt de fonder les décisions sur les connaissances qu’on a de l’ensemble de l’écosystème dont on s’occupe et qui peut déborder largement les limites d’un parc.

C’est une mission que Parcs Canada est maintenant formellement tenu de remplir en vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada..

La gestion par écosystème est une approche globale. Elle est fondée sur le fait que le bien-être des parcs, comme celui des populations humaines, dépend de la santé écologique des territoires situés au-delà de leurs frontières. La gestion par écosystème nous oblige à collaborer avec d’autres organisations ou groupes, ainsi qu’à tenir compte des besoins sociaux et économiques de la région à laquelle appartient l’écosystème. Même si nous n’avons pas une connaissance parfaite des écosystèmes, nous devons prendre des décisions. Les gestionnaires fondent leurs actions sur des travaux scientifiques ou des connaissances transmises de génération en génération. Ces actions font l’objet de contrôles; l’acquisition de nouvelles informations peut amener les gestionnaires à modifier leur façon de penser ou de faire. Pour qu’elle donne les résultats escomptés, la gestion par écosystème doit reposer sur un consensus social. Elle est fondée sur des valeurs selon lesquelles les êtres humains sont des éléments de systèmes vivants qui ont des relations entre eux et des interactions avec leur milieu. La gestion par écosystème aide les êtres humains à comprendre la nature et à vivre harmonieusement avec elle. Enfin, la gestion par écosystème contribue à assurer la pérennité de la grande variété des espèces qu’abrite notre planète.

 


En quoi la fumée des incendies de forêt peut elle affecter les visiteurs du parc et les collectivités locales?

La fumée touche les gens à divers degrés, mais ceux qui souffrent de troubles cardiaques ou respiratoires sont plus vulnérables. Le risque d’effets indésirables peut également être accru chez les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes.

Les responsables de la gestion du feu s’efforcent toujours d’allumer les feux dirigés lorsque la ventilation verticale (mouvement de l’air vers le haut qui favorise la création d’une colonne de fumée droite) est suffisante de façon à réduire au minimum les effets indésirables de la fumée sur les visiteurs et les habitants. Contrairement aux feux dirigés, les incendies naturels brûlent souvent lorsque la ventilation est faible et laissent ainsi échapper des quantités de fumée variables. Si un incendie naturel brûle pendant des jours ou des semaines, il sera difficile de prévoir la trajectoire de la fumée.

Parcs Canada donne des avertissements avant et pendant les brûlages dirigés et fournit des renseignements à jour sur les feux de forêts et leurs répercussions possibles. Les visiteurs et les habitants de la région peuvent communiquer avec le parc au (867) 621-0136 pour en savoir davantage.

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