Les héros de chez nous : Qapik Attagutsiak

Parc national Sirmilik



La participation du Canada à la Première Guerre mondiale (1914-1918) et à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a touché toutes les communautés du pays, sans exception. L'Agence Parcs Canada invite les Canadiens et les Canadiennes à se joindre à elle afin de rendre hommage aux personnes de tous âges qui ont contribué à l'effort de guerre.

Lors de ces conflits mondiaux, les civils et les soldats ont joué un rôle crucial dans la défense et l'édification non seulement de leurs communautés, mais aussi du pays tout entier.

Découvrez les histoires remarquables de ces héros de chez nous. Rendez hommage et exprimez votre reconnaissance à ces personnages pour le service qu'ils ont rendu en visitant les lieux historiques nationaux, les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation de Parcs Canada.

Les Inuits du Nunavut et la Seconde Guerre mondiale

Des millions de personnes ont contribué aux efforts du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Sur le front intérieur, hommes, femmes et enfants ont tous été mobilisés pour les opérations de collecte de matières domestiques recyclables pour la guerre. Parmi ces ressources, les ossements servaient à fabriquer des munitions, de la colle pour avions et des engrais. On en trouvait notamment dans l’Arctique de l’Est.

Née en 1920, la vénérée leader et aînée inuite Qapik Attagutsiak habitait près de Igloolik (région Qikiqtaaluk du Nunavut) au moment du conflit. Elle garde le souvenir de cet épisode de sa vie : « Nous avions entendu parler de ceux qui étaient dans la guerre mondiale. […] Nous avions peur que nos maris soient tués s’ils rencontraient [l’ennemi] qui pourrait sauter d’un avion. »

Un missionaire français vivant à Igloolik parmi les Inuits à cette époque, a demandé à sa communauté de récupérer des ossements, en particulier ceux des chiens mourants qui étaient tombés malades. « On nous a dit que nous devions récupérer les os, car l’armée voulait que nous, les Inuits, fassions quelque chose qui se rapportait à la fumée », relate Qapik Attagutsiak. Elle se souvient qu’à l’instar des membres adultes de son camp, et d’autres communautés de l’est de l’Arctique, elle avait ramassé des ossements de morse, de phoque, de chien et d’autres mammifères, remplissant de grands sacs qui étaient ensuite expédiés vers le sud du Canada pour y être transformés.

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