Histoire du parc
Parc national Pukaskwa
Les archéologues comprennent que l'histoire humaine à Pukaskwa commence avec les groupes de chasseurs-cueilleurs des périodes Palaeo et Archaic (de 7 500 AEC à 200 AEC). Les ressources archéologiques désignées dans le parc datent principalement de la période initiale [Woodland] (de 200 à 800 EC) et de la période terminale [Woodland] (de 600 à 1750 EC). Ces périodes ont une riche histoire culturelle caractérisée par l’introduction de styles de poterie distinctifs et on croit qu’au moins une partie du « puits de Pukaskwa » de la région (Maandawaabkinganan) pourrait avoir été créée à cette époque.
L’histoire locale avant l’arrivée des Européens, c'est-à-dire la période qui va de 1700 jusqu’au milieu du vingtième siècle est caractérisée par des changements rapide, par des vagues européennes d’exploration et de développement, par le commerce des fourrures, ainsi que par la récolte forestière, l’exploitation minière et le peuplement. Dès les années 1840, le peuplement dans le Haut-Canada s’était étendu au point où des terres près du Nord de l’Ontario ont été ouvertes aux colons – une décision liée à la découverte de minéraux dans la région. Le Traité Robinson-Supérieur de 1850 garantissait des droits de récolte aux membres des Premières nations. Les activités saisonnières de pêche, de trappage, d’abattage (auxquelles peuvent participer jusqu’à 400 personnes dans les camps de la rivière Pukaskwa), d’exploitation minière et de tourisme récréatif sont plus tard devenues les piliers de l'activité économique dans la région. Parallèlement, la région est devenue étroitement associée aux activités d'expédition et d’apprentissage des épaves. D'anciens navires longeaient le littoral avant de commencer sa route en partance de Pukaskwa, ce qui constituait une route de transport de mer régulière pendant une bonne partie du vingtième siècle.
Tout au long des allées et venues des exploreurs et des colons, la présence du peuple Anishinaabe sur ce territoire est demeurée constante. Des récits relatent qu’ils pratiquaient des activités de pêche, de chasse, de trappage et même de transport du courrier pour la Compagnie de la Baie d'Hudson. De nombreux Anishinaabe continuent de pratiquer différentes activités traditionnelles dans le parc, y compris le camping, la pêche, la récolte de matériels végétaux et les cérémonies traditionnelles.
L’histoire de cette région repose sur la relation qui unit ces peuples à la terre et sur un sens profond de la puissance et des mystères de la côte du lac Supérieur et de ses forêts intérieures. Ce paysage, bien illustré à Pukaskwa, fait partie de la mémoire collective des Canadiens depuis des générations. L’historien W. L. Morton le considérait comme « un élément aussi central pour l’histoire canadienne que pour la géographie canadienne et la compréhension globale du Canada ». Le littoral accidenté a été appelé la « rive hantée » par l’auteur Wayland Drew dans son essai photographique du même nom sur le lac Supérieur. Les objets archéologiques, écrit-il, présentent « une beauté exacerbée par le mystère et l’imagination qui reposent sur une humanité partagée ». En effet, la puissance de ce paysage qui a trouvé son expression dans les livres, l’art et les films est si ancrée dans l’imaginaire des Canadiens que même les Canadiens qui n’ont jamais visité la région peuvent le connaître. Pukaskwaest maintenant un lieu protégé en vertu d’un partenariat avec les Premières nations, où il est possible pour les générations actuelles et futures de Canadiens de fouler le même sol que les Anishinaabe et de sentir un lien spirituel similaire à celui qu’a connu ce peuple et les peuples qui ont suivi – une expérience significative qui fait passer les Canadiens de l’imagination à la réalité et qui favorise la découverte.
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