Restauration des milieux humides et des chenaux de ruisseaux
Parc urbain national de la Rouge
La restauration des milieux humides et des chenaux de ruisseaux est un volet important des travaux d’amélioration de l’intégrité écologique dans le parc urbain national de la Rouge, et depuis 2015, Parcs Canada a travaillé en étroite collaboration avec les agriculteurs du parc, ses partenaires autochtones, des écoles et des groupes écologistes afin de restaurer plus de 70hectares de zones humides, de ruisseaux et de berges dans le parc!
Il y a longtemps, la plupart des terres du parc urbain national de la Rouge étaient parsemées de milieux humides et de ruisseaux. Toutefois, à mesure que l’agglomération de Toronto s’est développée, de nombreux milieux humides ont été asséchés ou remblayés, ce qui est venu modifier l’écoulement des eaux dans le paysage. Les milieux humides exercent de nombreuses fonctions importantes : ils procurent un habitat à la faune, filtrent les contaminants, emmagasinent le carbone et entreposent de l’eau en période de sécheresse. Les travaux de restauration entrepris dans le parc contribuent à ramener ces milieux à un état plus naturel.
On trouve des milieux humides restaurés à plusieurs endroits dans le parc, notamment dans le secteur Bob Hunter et aux marécages Beare. Ces milieux humides servent d’habitat à tout un éventail de plantes et d’animaux, dont des tortues, des grenouilles, des canards et des cygnes. Les travaux de restauration ont été soigneusement conçus pour que les parcelles réhabilitées puissent soutenir des plantes indigènes et attirer des animaux sauvages. Par exemple, les gros troncs d’arbre que vous voyez dans l’eau sont des lieux où les tortues et les grenouilles aiment se reposer et se réchauffer au soleil, tandis que les perchoirs et les nichoirs placés près des milieux humides contribuent à attirer des oiseaux indigènes.
Les chenaux de ruisseaux en bonne santé sont tout aussi importants, car ils aident à réduire l’érosion des sols et à améliorer la qualité de l’eau. Par le passé, on a redressé le chenal de bon nombre de ruisseaux tributaires de la Rouge dans le but d’en améliorer le drainage. Malheureusement, ces chenaux droits accélèrent les courants, ce qui favorise l’érosion du sol et facilite le transport des nutriments avant que les plantes aquatiques n’aient le temps de les absorber.
La perte de couvert naturel et d’ombrage créés par la végétation riveraine représente également un problème dans beaucoup de secteurs, parce qu’elle réduit la superficie des habitats d’eaux tempérées et d’eaux froides pour les animaux aquatiques. Certains poissons, par exemple le méné long, une espèce en voie de disparition, ont besoin d’eaux tempérées pour survivre. En plantant des arbustes indigènes le long des ruisseaux pour ramener les zones riveraines à leur état d’origine, il devient possible de créer un habitat pour les espèces de poissons qui préfèrent les eaux tempérées et les eaux froides, tout en créant un tampon de végétation qui améliore la qualité de l’eau, prévient le ruissellement excessif et stabilise les berges des ruisseaux.
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