Les arbres
Parc urbain national de la Rouge
Le parc urbain national de la Rouge abrite plusieurs espèces d’arbres et d’arbustes indigènes. Voici une liste de quelques essences que vous pourriez apercevoir en visitant le parc. Soyez à l’affût des changements de couleurs des feuilles selon les saisons, surtout en automne!
Érable à sucre
L’érable à sucre est abondant dans l’ensemble du parc urbain national de la Rouge. Sa feuille caractéristique, qui figure sur le drapeau canadien, vire à l’orange vif et au rouge une fois l’automne venu. C’est donc un spectacle saisissant qui s’offre aux randonneurs sur la plateforme en bois du sentier du Belvédère.
Ostryer de Virginie et charme de Caroline
L’ostryer de Virginie et le charme de Caroline sont deux petits arbres du sous-étage qui sont caractéristiques de la zone biologique carolinienne. L’ostryer se reconnaît à ses feuilles de forme ovale aux dents pointues, ainsi qu’à son écorce grossière de couleur gris-brun. Même s’il pousse lentement, cet arbre produit un bois extrêmement dense et dur. De son côté, le charme de Caroline produit des feuilles de forme ovale légèrement dentelées, et a une écorce lisse de couleur grise.
Pommiers
En regardant de près, vous verrez peut-être de vieux pommiers qui poussent le long du sentier du Verger, vestiges du passé agricole de la région. Les graines de pommes ont été apportées par les premiers colons, et les vergers étaient autrefois nombreux dans la vallée de la Rouge.
Noyer noir
Le noyer noir pousse à l’extrémité sud du sentier du Verger. L’écorce est foncée et profondément sillonnée, et les feuilles sont composées (de multiples folioles attachées à une tige unique). À l’automne, il tombe de l’arbre des fruits brun verdâtre qui contiennent chacun une noix. Ces fruits ont une odeur âcre très caractéristique, semblable à celle d’une orange. Le noyer noir produit une substance chimique appelée juglone qui peut inhiber la croissance des plantes avoisinantes.
Thuya occidental
Le sentier des Thuyas doit son nom au grand nombre de thuyas occidentaux qui poussent le long de son tronçon nord. Cet arbre de petite à moyenne taille est une essence très rustique qui pousse lentement. L’écorce rouge-brun est parcourue de sillons, et les branches disposées en éventail sont pourvues de petites feuilles écailleuses. Certains spécimens qui poussent le long de l’escarpement du Niagara ont plus de 500 ans, si bien qu’ils figurent parmi les plus vieux arbres de l’Ontario.
Pin blanc et pin rouge
Le pin blanc et le pin rouge poussent tous deux le long de la seconde moitié du sentier Woodland. Le pin blanc se caractérise par une écorce gris-brun cannelée et par des aiguilles de 6 à 12 cm de longueur qui poussent par grappes de cinq. De son côté, le pin rouge a une écorce rose rougeâtre et des aiguilles de 10 à 16 cm de longueur qui poussent par paires. Les vieux pins blancs étaient autrefois abattus dans la vallée de la Rouge et expédiés en Europe pour la fabrication de mâts de navires. Le pin blanc est aujourd’hui l’arbre emblématique de l’Ontario, et tous les spécimens poussant dans le parc urbain national de la Rouge sont protégés.
Chêne rouge
Le chêne rouge est l’une des essences qui ont été plantées sur les parcelles restaurées dans le secteur du parc commémoratif Bob Hunter. Il pousse plus lentement que certaines autres espèces plantées, telles que le peuplier faux-tremble et le pin blanc. Ces essences à croissance rapide aideront à rétablir les conditions du sol et de drainage qui permettront à la forêt de prospérer. Plus tard, les chênes rouges replantés tiendront lieu de sources de graines naturelles, favorisant ainsi la croissance de nouveaux arbres qui assureront la transformation de ces parcelles restaurées en forêts mixtes de feuillus matures.
Peuplier faux-tremble
Le peuplier faux-tremble est un feuillu à croissance rapide qui se rencontre partout au Canada. Il doit son nom à ses feuilles, qui semblent « trembler » lorsqu’elles sont agitées par le vent, en raison de leur tige aplatie et souple. Le peuplier faux-tremble se reproduit principalement par ses drageons racinaires qui forment des colonies de clones. Tous les arbres d’une même colonie présentent des caractéristiques identiques et ont en commun une structure racinaire unique. Le peuplier faux-tremble figure souvent parmi les premières essences à pousser après une perturbation. Il représente une importante source de nourriture pour de nombreux animaux, dont le chevreuil, le castor et le lièvre d’Amérique, qui en mangent l’écorce et les brindilles, et pour de nombreuses espèces d’oiseaux, qui se nourrissent des bourgeons et des graines.
Sumac vinaigrier
Le sumac vinaigrier est un gros arbuste ou un petit arbre à feuilles composées (de multiples folioles attachées à une tige unique). Des grappes de fleurs verdâtres apparaissent sur les arbres à la fin du printemps et cèdent le pas à des baies rouges duveteuses à la fin de l’été. Les fruits, qui restent sur les arbres tout au long de l’hiver, constituent une source de nourriture pour les oiseaux. Le sumac vinaigrier doit son nom à ses fruits, qui produisent une boisson acidulée.
Couleurs de l’automne : Une merveille naturelle
Chaque année dans le parc de la Rouge, dans la région du Grand Toronto et en Ontario, un processus naturel captivant, que subissent les arbres et arbustes, annonce le début de la nouvelle saison : les couleurs de l’automne. Bien que le changement de couleur soit saisissant, il n’est pas un mystère. Examinons ensemble ce qui se produit lorsque les arbres et arbustes se préparent à l’hiver, tandis que vous admirez ce phénomène annuel un peu partout dans le parc.
Pourquoi les feuilles sont elles vertes?
Les arbres qui produisent de vraies feuilles, comme les érables et les chênes, sont des arbres décidus. Les feuilles sont colorées par des molécules appelées pigments. Le pigment responsable de la couleur verte des feuilles est la chlorophylle, qui aide les plantes à faire le plein d’énergie solaire, laquelle, combinée avec l’air et l’eau, permet à la plante de produire sa propre nourriture. C’est ce qu’on appelle la photosynthèse.
Pourquoi les feuilles changent elles de couleur?
En automne, lorsque le temps commence à se refroidir et que la lumière du soleil diminue, certaines plantes cessent de produire de la chlorophylle. En fait, ces plantes brisent la chlorophylle en plus petites molécules. Lorsque le moment de la chute des feuilles est venu, la chlorophylle n’est plus produite et se défait. C’est ce qui fait apparaître les pigments «cachés».
Pourquoi les feuilles tombent elles de leurs branches?
L’hiver est froid et sec, et il n’y a habituellement pas beaucoup de soleil pour faire de la nourriture (photosynthèse). Les plantes auraient besoin de beaucoup trop d’énergie pour garder leurs feuilles saines, alors au lieu de les conserver, la plupart des arbres perdent leurs feuilles et scellent le point d’attache. Durant l’hiver, les arbres se reposent et survivent grâce à la nourriture qu’ils ont stockée au cours de l’été.
Pourquoi les arbres comme les pins et les épinettes ne perdent ils pas leurs aiguilles?
Les pins, les épinettes, les pruches et les thuyas sont des exemples de conifères. Leurs feuilles vertes sont appelées « aiguilles » ou « écailles », et ils produisent des cônes qui renferment des graines. Les aiguilles ou écailles ont une couche protectrice qui leur permet de traverser l’hiver, et c’est pourquoi ce type de feuillage est appelé « persistant ». Le mélèze fait exception à cette règle. Il possède des aiguilles et produit des cônes, mais il perd toutes ses aiguilles à l’automne. C’est donc un conifère décidu.
- Les molécules de caroténoïdes affichent une couleur orange vif.
- Les molécules de xanthophylles affichent une couleur jaune.
- Les molécules d’anthocyanines sont seulement produites à l’automne et sont responsables des couleurs rouge, bleue, rose et pourpre.
- Les tanins proviennent des déchets laissés dans les feuilles et produisent la couleur marron ou cuivre.
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