Le patrimoine archéologique de Penouille

Parc national Forillon


Les études archéologiques menées à Penouille ont mis au jour des artéfacts qui nous renseignent sur le mode de vie des humains qui occupaient le territoire, il y a de cela des centaines voire des milliers d’années. La presqu’ile de Penouille est un milieu hospitalier pour l’être humain.

Les Mi’gmaq et leurs ancêtres, premiers habitants du territoire, fréquentent Penouille sur une base régulière depuis au moins 2 000 ans. Les archéologues ont d’ailleurs trouvé des pointes datant de 1 000 à 500 ans avant aujourd’hui (A.A.) et de 2 150 à 950 ans A.A. Ils ont également déterré de nombreux éclats de pierre qui témoignent de l’occupation du territoire par les peuples autochtones.


« Il est évident que ce lieu a été utilisé très intensément pour travailler la pierre, nous sommes face à un vaste atelier de taille où plusieurs générations d’artisans se sont succédé, laissant derrière eux des dizaines voire des centaines de kilos d’éclats », explique Jean-Yves Pintal, M.Sc. archéologue. Enfin, l’abondance des tessons de poterie découverts à Penouille (dont certains datent de l’intervalle de 2 150 à 1 350 ans A.A.) en fait le plus important site de la période du Sylvicole (ère de la poterie) de la Gaspésie.

Dans les années 1800, une importante station baleinière y était installée. On y entassait alors les grandes tranches de lard de baleine qu’on faisait ensuite fondre dans de grosses marmites pour en extraire l’huile.

Au cours du 17e siècle et de la première moitié du 18e siècle, Penouille était fréquentée par des pêcheurs français. Ces derniers y ont même installé un des premiers établissements de pêche permanents en Gaspésie. À cette époque, les pêcheurs français avaient l’habitude d’arriver au printemps et de repartir vers l’Europe l’automne venu.

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