Culture autochtone
Parc national de la Mauricie
1. Jadis...
Jadis, les lacs Wapizagonke, du Caribou et Anticagamac ont été fréquentés par les autochtones. Les archéologues ont retrouvé des signes de leur passage, le long des rives.
Les plus vieux indices de présence humaine sur ce territoire datent d'environ 5 000 ans. Les lacs et les cours d'eau ont été, tour à tour, sillonnés par les Algonquins, les Iroquois, les Abénakis, les Hurons et les Attikameks. Selon les archéologues, le parc aurait servi de lieu de passage entre les basses terres de la vallée du Saint-Laurent et les grandes forêts boréales du Moyen-Nord.
En 1634, lors de l'établissement d'un poste de traite à Trois-Rivières, les Attikameks occupaient tout le bassin de la rivière Saint-Maurice. En quelques décennies, ils seront décimés par la guerre et la maladie. Leurs descendants habitent aujourd'hui les communautés de Weymontachie, d'Obedjiwan et de Manouane en Haute-Mauricie.
2. Communauté atikamekw
Pendant des milliers d’année, le bassin du Saint-Maurice a été la terre nourricière des Atikamekw. Ils étaient des nomades chasseurs, cueilleurs et pêcheurs et devaient donc accorder leurs actions aux saisons. Le territoire n’était pas propice à l’agriculture, ni même à l’utilisation des chevaux.
La forêt était une source d’approvisionnement de matériaux de base tels que le bois, l’écorce ou les racines des arbres pour fabriquer différents objets servant à se déplacer, se nourrir et s’abriter. Elle fournissait également le combustible nécessaire pour se réchauffer et se nourrir en plus des breuvages, des remèdes, de la nourriture et de la teinture.
La faune était essentielle à leur survie. Elle leur fournissait de la nourriture grâce à la chasse, au piégeage et à la pêche. La fourrure, les os, la peau et les dents étaient également utilisés pour confectionner des objets servant principalement à se vêtir et se nourrir. Finalement, la viande, la fourrure et les peaux étaient aussi utilisées comme monnaie d’échange auprès d’autres communautés autochtones telles que les Iroquois (maïs, fèves, courges, tabac…) et les Hurons (objets en cuivre, filets de pêche…).
Les lacs et les cours d’eau étaient des voies de transport indispensables et le canot d’écorce, léger, résistant et maniable, représentait la meilleure solution au problème constant du déplacement.
3. Découvertes archéologiques
Les efforts de restauration des lacs au parc national de la Mauricie ont permis de mettre à jour plusieurs sites archéologiques autochtones. Jusqu’à maintenant, nous en comptons près d’une quarantaine, répartis aux alentours des lacs Caribou, Waber, Dauphinais et à la baie Cobb.
Des pointes de projectiles, des outils et autres artéfacts ont été découverts et leur analyse nous permet de remonter à environ 4000 ans avant notre ère. Parmi les trouvailles, certains items provenant de régions éloignées confirment les échanges entre communautés.
Le parc renferme encore bien des secrets sur l’évolution de l’occupation humaine sur son territoire. Bien des lacs ont encore des choses à raconter…
Clins d'oeil
- Dans la culture atikamekw, « Wapizagonke » signifie « une sorte de canard d’espèce rare ».
- Construire un canot de cèdre prenait de 15 à 16 jours.
- Les peintures rupestres montrent entre autres un symbole de tortue. Selon la légende algonquienne, la terre aurait été créée grâce à un grain de sable qu’un rat musqué serait allé chercher au fond de l’eau et déposé sur le dos de Mékinac la tortue.
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