Gardiens de la santé du parc

Parc national de la Mauricie

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Avec cette série de trois vidéos, suivez l'équipe de la conservation dans son travail de surveillance de l'intégrité écologique du parc national de la Mauricie. L’équipe garde un œil sur la santé du parc, notamment en analysant la qualité de l’eau des lacs et en faisant le suivi des populations de loups et de hiboux.

Épisode 1 : L'intégrité écologique

Suivez l'équipe de la conservation dans son travail de surveillance de l'intégrité écologique du parc national de la Mauricie.

22 janvier 2022

Transcription

Au parc national de la Mauricie, on trouve trois grands écosystèmes: l'écosystème forestier, qui va couvrir 93 pour cent du territoire du parc. On retrouve également 150 lacs et des centaines de kilomètres de cours d'eau qui vont constituer nos écosystèmes aquatiques.

Et on a une vingtaine de kilomètres de milieux humides également sur le territoire. L'intégrité écologique, c'est l'état qu'on désire pour les parcs nationaux. C'est un état qui est non perturbé par les êtres humains. Les espèces qui sont présentes sur le territoire sont celles qui étaient là naturellement et les processus écologiques, comme le régime hydrique des cours d'eau et des lacs sont naturels.

C'est vraiment un état des parcs qui est en bonne santé. Les écosystèmes vont bien lorsqu'ils sont intègres. Quand les données que l'on collecte de manière ponctuelle nous montrent des écosystèmes qui sont en santé, tout ce qu'on fait, c'est continuer le suivi pour s'assurer que les écosystèmes demeurent dans un état qui est de très bonne qualité.

Par contre, lorsque les écosystèmes sont passables ou mauvais, qu'ils sont dans un état qui est dégradé, on va faire des programmes de restauration de l'intégrité dans ces cas là. Par exemple au parc national de la Mauricie, l'état des forêts est jugé mauvais parce que les forêts sont très vieilles. En fait, pendant des décennies les feux de forêt ont été éteints de manière systématique. Le feu n'a pas joué son rôle de renouvellement dans les écosystèmes forestiers. Certaines espèces, comme les pins, les chênes, sont quand même dépendantes du feu pour se régénérer. Ces espèces sont en train de disparaître du paysage du parc national. Alors on a entrepris, il y a 30 ans, un programme de brûlage dirigé pour s'assurer d'avoir un renouvellement des forêts en lien avec le rôle écologique du feu. Une des mesures d'intégrité écologique qu'on va suivre, c'est la situation de l'orignal et du loup. Le loup, c'est le sommet de la chaîne alimentaire dans les forêts du parc national de la Mauricie.

C'est souhaitable et c'est très sain pour les écosystèmes d'abriter des populations de loups et il y a différents exemples. En l'absence de loups, les orignaux vont surbrouter les forêts. Ils peuvent vraiment changer le paysage forestier d'un territoire.

Cet hiver, on va suivre le nombre de meutes et le nombre d'individus par meute qui sont présents sur le territoire de la Mauricie à l'aide de pièges photographiques et à l'aide du pistage. Également, comme activité hivernale de suivi de l'intégrité écologique, on va suivre les hiboux.

La nidification commence très tôt, à la fin de l'hiver, au début du printemps. Alors, simplement avec des stations où on écoute les hiboux, on est capable d'établir une abondance relative des différentes espèces. Une autre mesure de l'intégrité écologique sur laquelle on va travailler cet hiver, c'est la qualité de l'eau.

En hiver, ce qui nous intéresse, c'est la quantité d'oxygène qui est présente dans l'eau des lacs. Avec le couvert de glace pendant plusieurs mois, il y a des endroits où l'oxygène devient de plus en plus rare dans les lacs.

Le suivi nous permet alors de mesurer si le taux d'oxygène dans l'eau permet encore la vie de la faune aquatique. Comme l'eau, c'est l'habitat physique de nos espèces aquatiques, c'est crucial que l'eau soit de bonne qualité pour supporter des écosystèmes qui sont sains.

Épisode 2 : La qualité de l’eau

Découvrez comment et pourquoi l’équipe de la conservation analyse la qualité de l’eau dans les lacs du parc national de la Mauricie.

22 janvier 2022

Transcription

Mon rôle pour le projet du suivi de la qualité de l'eau est de faire la bathymétrie des lacs à partir de données sorties d'un sonar et d'un GPS. Une fois qu'on a recueilli les données sur le terrain, on crée une carte que l'équipe va pouvoir consulter afin de trouver le point le plus profond et de se rendre directement sur place. On suit environ entre dix et douze lacs par année et ce suivi se répète environ tous les cinq ans. Le but de ce projet c'est vraiment de regarder la qualité de l'eau et en même temps l'habitat du poisson ou l'habitat des espèces qui vivent à l'intérieur du lac.

Le but de faire un profil, c'est de trouver le point le plus profond du lac. Une fois qu'on l'a trouvé, on va percer la glace et mesurer l'épaisseur de la glace. Après ça, on va descendre la sonde. On veut avoir une zone bien précise, qui est le 5 mg par litre qui est la zone où le poisson, surtout l'omble de fontaine, commence à avoir plus de stress.

Donc, 3 mètres, on est à 4.35 de température. Pourcentage d'oxygène, 8.6. Milligrammes par litre, 0.98. C'est bien beau nous voir nous promener comme ça en skidoo, mais il y a des raisons pourquoi nous transportons du matériel. C'est surtout que dans la section nord, avec les projets, il n'y a pas vraiment de route. Ce sont surtout des portages de canot.

Donc durant l'été on va transporter nous-mêmes le matériel en hydravion ou par hélicoptère. Alors on en rofite beaucoup de l'hiver pour transporter le matériel à gauche et à droite, les chaloupes, les moteurs. Cette année, on va transporter du bois pour construire un seuil qui va créer un obstacle infranchissable pour les poissons qui sont plus bas dans le réseau hydrographique. Comme ça on va pouvoir se concentrer sur l'étude complète des poissons de ce secteur.

Épisode 3 : Sur la piste des loups

Suivez l'équipe de la conservation du parc national de la Mauricie sur la piste des loups. L'hiver, elle fait le suivi de leurs populations afin de mesurer l’intégrité écologique du parc.

22 janvier 2022

Transcription

Ça va prendre toute la journée faire le pistage. On va partir pour le secteur ouest. On part sur le lac Wapizagonke. On va faire le bassin 2, le bassin 3 et le bassin 4 puis après on arrive au lac Anticagamac. Pour ce qui est du secteur est, c'est vraiment la route.

Ensuite on entre sur le lac Soumire, Giron, Dubon, Dauphinais, puis le lac des Cinq jusqu'au camp du lac des Cinq. C'est une bonne journée, on est de retour au camion vers 16 heures si tout s'est bien passé. Quand on fait le pistage des loups, c'est vraiment important de le faire 24 heures après une chute de neige.

Dans le fond, la première raison, c'est pour effacer les anciennes traces qui viendraient fausser nos données. La deuxième raison, c'est pour laisser le temps aux loups de se déplacer. Le loup, c'est une espèce qui se déplace quand même assez rapidement.

Si on est capable de détecter la présence des loups dans le secteur est, puis dans le secteur ouest dans la même journée, on peut affirmer qu'il y a présence de deux meutes de loups dans le parc de la Mauricie. Ici, on voit bien une piste de loup.

Il partait du ruisseau Brodeur, puis on voit bien qu'ils vont vers le lac Modène. Les loups se suivent un en arrière de l'autre, puis on voit bien qu'un loup est sorti puis est re-rentré de nouveau dans la piste. On est en mesure de constater que, probablement en fin de journée hier (les traces ont eu le temps de geler dans la slush, ça donne de bons indices), il est passé 5 loups. Il y a de l'urine, de la crotte de loup, du poil d'orignal à l'intérieur de tout ça. Après qu'ils soient sortis du lac, on voit qu'ils se sont fait un ravage, pour reprendre le bois où il y a plus de neige. C'est super intéressant et on a tout ça dans notre beau parc national de la Mauricie.

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