Suivi du chardon de Mingan
Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan
Suivi du chardon de Mingan
Le chardon écailleux ( Cirsium scariosum ), aussi appelé « chardon de Mingan », est une espèce en péril. Au Canada, il n'est présent que dans une petite zone du sud de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. On le trouve aussi en Minganie: 99 % des plants poussent d'ailleurs dans le parc. Le chardon est considéré menacé dans chacune des provinces où il croît.
© Parcs Canada / C. Kavanagh
Depuis 1995, les chardons de l'archipel font l'objet d'une étude. Chaque plant est identifié à l'aide d'une étiquette métallique numérotée. Annuellement, on dénombre et mesure les plants. On compte le nombre de feuilles et indique leur localisation sur des cartes. Le traitement de ces données permet d'avoir une bonne idée de la croissance ou de la décroissance des colonies et de prédire leurs chances de survie à long terme.
Depuis 1995, on a dénombré une moyenne annuelle de 600 plants pour l'ensemble du parc. Ceux-ci sont regroupés en neuf colonies réparties sur quatre îles. Le nombre de plants par colonie varie beaucoup d'une année à l'autre, notamment à cause des conditions météorologiques. Ils diffèrent aussi d'une colonie à l'autre. Par exemple, en 2001, le nombre de plants par colonie variait de 2 à 245. Aucune colonie n'avait plus de 270 individus, soit le nombre minimum nécessaire pour assurer leur survie à long terme.
Un programme de rétablissement a été amorcé en 2001 pour augmenter le nombre de plants des colonies les plus précaires. La méthode utilisée consiste d'abord à localiser les plants en fleurs. Il faut ensuite installer un filet capteur de graines sur les fleurs après leur pollinisation par les insectes. Finalement, les graines emprisonnées dans le filet sont récoltées et semées sous un grillage métallique pour les protéger des oiseaux et des mammifères. Des essais ont démontré que le taux de germination est quatre fois plus élevé avec la protection d'une cage. En 2001, un total de 130 graines ont été semées dans trois colonies.
La sauvegarde de cette espèce dépend de nous tous. Notre rôle consiste à poursuivre le suivi des colonies de chardons, à procéder au rétablissement des colonies les plus précaires et à mettre en place les mesures nécessaires à sa survie. Votre rôle consiste à éviter les secteurs où l'on retrouve les chardons de Mingan en restant loin de la végétation lors de vos déplacements sur le littoral des îles. Éloignez-vous aussi des secteurs identifiés par des bornes d'arpentage et des étiquettes métalliques. Ces repères indiquent la présence de ressources particulièrement fragiles.
Vous aiderez ainsi à la protection du chardon de Mingan, mais aussi à celle de plusieurs autres espèces de plantes rares.
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