Les pêcheurs veillent au grain

Prévention de la propagation des espèces exotiques dans les cours d’eau du parc national et lieu historique national Kejimkujik

L’enjeu

Sur le rivage, un petit bateau en aluminium sur une remorque.
À l’été 2017, un employé s’apprête à mettre à l’eau un bateau de pêche à l’électricité au lac Cannon, à proximité immédiate du parc national Kejimkujik, afin d’extraire les achigans à petite bouche qui pourraient s’introduire dans les eaux du parc.

La pêche fait partie intégrante de l’histoire du parc national et lieu historique national Kejimkujik. Les Mi’kmaq s’en nourrissent depuis la nuit des temps; des excursions de pêche guidées s’y déroulaient avant la création du parc. Ses eaux cristallines et sa vie aquatique préservée en font un joyau de la région, épargné par l’invasion de l’achigan à petite bouche et du brochet maillé, deux espèces non indigènes qui bouleversent les écosystèmes d’autres bassins hydrographiques en Nouvelle-Écosse. En effet, ces poissons voraces supplantent les espèces indigènes, quand elles ne s’en nourrissent pas carrément. La présence de ces deux espèces observée près de Kejimkujik menace directement son écosystème aquatique, notamment l’omble de fontaine et l’anguille d’Amérique.

L’approche

  • Avec l’aide des peuples autochtones et d’experts scientifiques, trouver des solutions, repérer les voies d’invasion possibles et effectuer des relevés des populations pour détecter rapidement les espèces envahissantes.
  • Créer des programmes de sensibilisation des visiteurs et solliciter les médias pour informer le grand public afin de prévenir l’introduction et la reproduction d’espèces envahissantes.
  • Collaborer avec les partenaires de la Nouvelle-Écosse en vue de réduire les populations de poissons envahissants dans les bassins hydrographiques à proximité du parc.
  • Sensibiliser les pêcheurs au problème afin qu’ils participent à la surveillance des espèces envahissantes.
  • Établir un plan de prévention et d’intervention rapide en cas d’observation d’espèces envahissantes dans les eaux du parc.

Les réalisations

  • En consultation avec les peuples autochtones et les experts, identification des bassins hydrographiques à haut risque dans le parc et relevés systématiques des populations à la recherche d’individus d’espèces envahissantes (aucun à ce jour).
  • Sensibilisation du public grâce au programme Initiez-vous à la pêche (114 participants en deux ans) et à la couverture médiatique (disponible en anglais seulement).
  • En collaboration avec la Division de la pêche intérieure du ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse, réduction de la population d’achigans à petite bouche dans le lac Cannon, à proximité du parc, pour prévenir le risque d’invasion.
  • Cumul annuel de plus de 1 100 heures de surveillance grâce au programme de journal du pêcheur (aucune espèce envahissante détectée à ce jour).
  • Collaboration continue avec les Mi’kmaq et des experts scientifiques et gouvernementaux afin de trouver d’autres moyens de protéger les eaux du parc contre l’invasion d’espèces de poissons indésirables, notamment par l’installation de barrières.

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