Deux pins en déclin
Revitalisation du pin à écorce blanche et du pin flexible dans sept parcs nationauxNote de bas de page *
L’enjeu
Le pin à écorce blanche et le pin flexible sont des rouages importants des écosystèmes forestiers en haute altitude de l’Ouest canadien. Les oiseaux, les écureuils et les ours se nourrissent de leurs graines et leur croissance influence la fonte des neiges, le renouvellement des sols et la survie d’autres plantes subalpines. Toute atteinte à leur santé est donc aussi délétère pour les espèces et écosystèmes qui dépendent d’eux. Et c’est exactement ce qui se produit dans les parcs nationaux Banff, Jasper, Kootenay, Yoho, du Mont-Revelstoke, des Glaciers et des Lacs-Waterton, où les populations des deux essences sont en déclin, en proie à la rouille vésiculeuse (maladie fongique d’origine eurasienne), aux infestations de dendroctone du pin ponderosa, à l’historique de la suppression des incendies et à d’autres facteurs exacerbés par les changements climatiques, comme les sécheresses.
L’approche
- Dépister la rouille vésiculeuse dans les populations afin de trouver certains arbres résistants, que l’on nomme « arbres plus ».
- Protéger les arbres plus contre le dendroctone du pin ponderosa au moyen de phéromones.
- Recueillir les semences de ces arbres plus, les planter, puis tester la résistance génétique des semis à la rouille vésiculeuse.
- Utiliser le brûlage dirigé et l’éclaircissement pour maximiser la résilience des forêts menacées.
- Recenser les espèces et tracer des cartes afin de dégager des priorités pour l’avenir.
- Informer les visiteurs des programmes de conservation et de la façon d’y participer.
Les réalisations
- Identification de 353 pins à écorce blanche et de 45 pins flexibles « plus » dans les sept parcs; collecte des graines pour 165 d’entre eux; envoi de plus de la moitié de ces semences au laboratoire pour des tests de résistance à la rouille vésiculeuse.
- Phéromones appliquées à plus de 250 arbres plus pour les protéger contre le dendroctone du pin ponderosa.
- Brûlage dirigé dans plus de 1 100 hectares d’habitat du pin à écorce blanche et de 7 hectares d’habitat du pin flexible, en plus d’éclaircir 12 autres hectares d’habitat combiné afin d’y réduire la compétition et le risque d’incendie.
- Plantation d’environ 7 500 pins à écorce blanche et 2 500 pins flexibles entre 2013 et 2017, avec un taux de survie à la première année excédant 90 %.
- Conception des programmes d’interprétation Indiana Cones and the Quest for the Keystone et Gnarly Pines (en anglais), tous deux primés par Interprétation Canada.
Liens connexes
- Avoir le feu sacré
- Sauvetage dans les Rocheuses
- À la rescousse de la fétuque
- Un retour historique
- Passages fauniques
- Suivre le courant
- Propager le succès
- Écouter la mer le regard tourné vers l’avenir
- Des écosystèmes au bord du gouffre
- Pour des dunes dynamiques
- Tout pour le loup
- La revitalisation des forêts de laminaires
- Llgaay gwii sdiihlda, ou retrouver l’équilibre
- Date de modification :