Événement historique national d'histoire-des-travailleurs-migrants-italiens

L'histoire des travailleurs migrants italiens a été désignée événement historique national en 2011.

Importance historique : Du tournant du 20ème siècle à la première guerre mondiale, les migrants italiens ont joué un rôle important dans le développement de l'infrastructure du Canada en tant que constructeurs, mineurs et fabricants

 

Des gens devant un immeuble
Hotel d'Italie, Montreal, v. 1907-1917
© Musée McCord Museum / MP-1983.94.1
Cinq hommes dehors
L'Équipe de maintenance des chemins de fer italiens, v. 1920
© Bibliothèque et Archives Canada / Frontier College / C-046161

 

Plaque commémorative : avenue des Canadiens-de-Montréal, Montréal, QuébecFootnote 1

L’histoire Des Travailleurs Migrants Italiens

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, des dizaines de milliers d’Italiens arrivent au Canada à la recherche d’un emploi temporaire. Souvent recrutés par des agents appelés padroni, ils exécutent du travail éreintant. Ils produisent de l’acier, extraient du charbon et bâtissent des infrastructures essentielles, comme les voies ferrées, les ponts et les canaux. Malgré la discrimination, bon nombre s’établissent au Canada et y font venir leur famille et des compatriotes. Dans plusieurs villes du pays, ils créent des quartiers dynamiques baptisés « Petite Italie », qui font partie intégrante de la vie urbaine au Canada.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Inscription de plaque en français

L’histoire des travailleurs migrants Italiens

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, des dizaines de milliers d’Italiens sont arrivés au Canada comme « résidants temporaires » – des travailleurs migrants désireux de trouver un emploi provisoire, de gagner de l’argent et de retourner ensuite dans leur pays d’origine. Typiquement recrutés par des agents appelés des padroni, ces travailleurs sont devenus une main-d’œuvre dominante dans plusieurs secteurs, dont la construction de chemins de fer, la fabrication d’acier, et l’exploitation minière. La demande de main-d’œuvre et l’éclatement de la Première Guerre mondiale ont incité un nombre appréciable des Italiens déjà au Canada, près de 120 000, à rester. Ils ont ensuite entrepris des démarches pour faire venir leur parenté et leurs compatriotes restés en Italie. Ces migrations ont donné naissance aux nombreuses « Petites Italies » et communautés italo-canadiennes qu’on trouve d’un océan à l’autre.

 

Personnes à l'extérieur travaillant avec des pierres
Des Italiens travaillant dans une roche taillée en Colombie-Britannique, v. 1912
© Bibliothèque et Archives Canada / C-046155
Un groupe de personnes et des lits côte à côte
Immigrants italiens travaillant dans les salles de réservoir de zinc, 1918
© Bibliothèque et Archives Canada / Allan Tognotti / C-080573

 

La première vague d’immigration italienne à grande échelle au Canada était motivée tant par la détérioration de la situation économique en Italie que par l’attraction qu’exerçait l’économie fleurissante en Amérique du Nord. Nombre de jeunes travailleurs agricoles et d’exploitants de petites fermes, en grande partie originaires de la région du sud de la Calabre, sont venus au Canada à la recherche d’un travail temporaire, certains traversant même l’Atlantique plusieurs fois pour réaliser leurs objectifs. Ils étaient souvent recrutés par des padroni, qui étaient typiquement d’anciens travailleurs s’étant établis en tant qu’intermédiaires officieux entre des immigrants potentiels et des entreprises canadiennes. D’autres, aidés de travailleurs établis, faisaient partie d’une chaîne migratoire.

Au tournant du siècle, en raison de l’explosion de la croissance économique, une quantité de travail considérable pour ces travailleurs italiens arrivants était disponible au Canada. Les industriels et les principaux employeurs canadiens avaient besoin de grands bassins de travailleurs non spécialisés mais hautement mobiles. Dans le contexte d’une politique gouvernementale qui décourageait l’immigration italienne de manière générale, et celle des Italiens du sud en particulier, les entreprises canadiennes laissaient aux padroni le soin de recruter des travailleurs saisonniers en provenance de l’Italie ou des États-Unis, puis de les rassembler et de les distribuer à divers emplacements au Canada. La plupart des travailleurs italiens étaient engagés par des entreprises de chemin de fer canadiennes, mais on les retrouvait aussi régulièrement partout où des travaux saisonniers nécessitaient une main-d’œuvre abondante, comme pour la construction de chemins de fer, de ponts, de canaux ou de digues, en plus d’œuvrer sur les lignes de tramways, de creuser les systèmes d’égout, de fabriquer de l’acier ou encore d’exploiter des mines de charbon, de minerais et d’argent. En raison, entre autres, des mauvaises conditions de travail et de la nature extrêmement exigeante du travail sur le plan physique, le « séjour » de ces Italiens immigrés a été marqué par bien des contraintes et des épreuves, mais ce fut une expérience qui, au bout du compte, a servi à leur donner une vie meilleure au Canada.

Durant cette période, environ 199 770 Italiens sont entrés au Canada, principalement en passant d’abord par les États-Unis. Environ 80% d’entre eux étaient des travailleurs immigrants saisonniers temporaires. D’autres se sont installés dans les villes, ont ouvert des pensions pour les nouveaux immigrants ou des travailleurs saisonniers, ont fondé des journaux et des organisations, jetant ainsi les bases des communautés italo-canadiennes et des « Petites Italies » maintenant établies partout au Canada.

La présente fiche d’information a été rédigée au moment de l’annonce ministérielle en 2017.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

Obtenir plus d'informations sur la façon de participer à ce processus

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