L’Universal Negro Improvement Association of Canada (UNIA)
L'Universal Negro Improvement Association a été désignée événement historique national en 2018.
Importance historique : Organisation fraternelle et politique noire qui a été fondée en Jamaïque en 1914 et dirigée par Marcus Garvey.
Plaque commémorative : 2741, rue Notre-Dame Ouest, Montréal, QuébecFootnote 1
Fondée en 1914 par le Jamaïcain Marcus Garvey, cette association fait partie d’un mouvement mondial visant à unir les gens d’ascendance africaine et à leur donner des moyens d’améliorer leurs vies. Depuis son siège social à Harlem (New York), l’UNIA croît rapidement au Canada au début des années 1920, comptant près de 5 000 membres répartis dans 32 sections. La première ouvre à Montréal : le Liberty Hall devient un centre important d’activités éducatives, économiques, sociales et culturelles. La grande majorité des membres canadiens sont des immigrants antillais qui apportent une sensibilité panafricaine à la tête de l’organisme.
L'Universal Negro Improvement Association
L’Universal Negro Improvement Association (Association universelle pour la promotion des Noirs, ou UNIA), fondée en 1914 par le Jamaïcain Marcus Garvey, fait partie d’un mouvement mondial visant à unir les gens d’ascendance africaine et à leur donner des moyens d’améliorer leurs vies. Depuis son siège social à Harlem (New York), l’UNIA croît rapidement au Canada au début des années 1920, comptant près de 5 000 membres répartis dans 32 sections de Sydney (Nouvelle-Écosse) à Victoria (Colombie-Britannique). La première section canadienne ouvre à Montréal en juin 1919, suivi de près par une seconde à Toronto en décembre de la même année. Après la mort de Marcus Garvey en 1940, les activités de l’organisation et le nombre de membres ont commencé à décliner. La division de Toronto a fermé ses portes en 1982, mais d’autres, dont celles de Montréal et de Glace Bay, en Nouvelle-Écosse, continuent aujourd’hui d’offrir des services.
Pour les Afro-Canadiens, l’UNIA a établi un cadre organisationnel dans lequel ils pouvaient développer leurs talents et exercer des fonctions de premier plan à une époque où de telles occasions leur étaient refusées ailleurs. Les Liberty Halls, des salles louées ou appartenant à l’UNIA, constituaient des centres importants d’activités éducatives, économiques, sociales et culturelles à une époque où les Afro-Canadiens avaient peu accès à des espaces permettant des rassemblements communautaires. La grande majorité des membres canadiens sont des immigrants antillais qui apportent une sensibilité panafricaine à la tête de l’organisme.
Historiquement, les nombreux postes de cadres de l’UNIA étaient occupés par des hommes et des femmes qui présidaient des réunions hebdomadaires, des conférences régionales et des congrès internationaux en plus de recueillir des fonds, d’organiser des cours et de diriger des groupes sociaux et culturels subsidiaires comme les Black Cross Nurses, la School of African Philosophy et le Literary Club, entre autres. La majorité des activités de l’UNIA se déroulaient dans les Liberty Halls, salles dont l’achat représentait une réussite majeure pour les sections. À l’exception des églises, il s’agissait de l’un des rares endroits où les Afro-Canadiens pouvaient se rassembler en grand nombre.
Le succès de l’UNIA au Canada est étroitement associé aux Antillais, qui composaient la majorité de ses membres au Canada et qui étaient particulièrement dominants dans les grands centres urbains et en Nouvelle-Écosse. En plus de les mettre en relation avec des membres de l’UNIA partout dans le monde et une diaspora mondiale de migrants économiques originaires des Antilles, l’UNIA constituait pour les immigrants antillais un instrument leur permettant d’atténuer le racisme systémique qui réduisait leur capacité à trouver un logement et un emploi et qui limitait leurs activités sociales. Les dirigeants antillais de l’UNIA ont modelé l’engagement et le militantisme des membres de leur propre communauté et de l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes.
Dernière mise à jour de ce document d'information : 2022-08
Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.
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