Lieu historique national de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption

Une photo vintage d'une église cathédrale
Vue de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption à partir de la rue, prise entre 1938 et 1939.
© Domaine public / wikipedia commons

La Cathédrale Notre Dame de l’Assomption a été désignée lieu historique national en 2017.

Plaque commémorative : 226, rue St. George, Moncton, Nouveau-BrunswickFootnote 1

La Cathédrale Notre Dame de l’Assomption

Édifiée en 1939 et 1940 comme le Monument de la Reconnaissance, cette cathédrale est un symbole des réalisations et de la résilience des Acadiennes et des Acadiens. Elle raconte leur histoire dans ses éléments décoratifs, dont la sculpture de sa sainte patronne la Vierge de l’Assomption au pied du clocher, les chapiteaux sculptés par des Acadiens et des vitraux illustrant des épisodes religieux et laïcs. Son extérieur s’inspire des styles Art déco et néo-gothique, et son intérieur, du style roman. Véritable œuvre d’affirmation identitaire, cette cathédrale est érigée dans la foulée de la création de l’archidiocèse de Moncton en 1936.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Inscription de plaque en français

La Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption

Construite entre 1939 et 1940 en tant que Monument de la Reconnaissance, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption est un symbole des réalisations et de la résilience des Acadiennes et des Acadiens. Elle raconte leur histoire dans ses éléments décoratifs, dont la sculpture de sa sainte patronne la Vierge de l’Assomption au pied du clocher, les chapiteaux sculptés par des Acadiens et les vitraux illustrant des épisodes religieux et laïcs de l’histoire de l’Acadie. L’architecture extérieure de la cathédrale combine des éléments des styles Art déco et néo-gothique, tandis que l’intérieur reprend le style roman. Édifiée comme instrument d’affirmation identitaire et pour rendre hommage à la résilience des Acadiennes et des Acadiens, sa construction a rassemblé la communauté et la diaspora autour d’un projet visant à ériger le premier grand édifice qui les commémoraient comme un peuple distinct. La cathédrale est associée à la création de l’archidiocèse de Moncton en 1936.

Une plaque commémorative en bronze
Plaque commémorative en bronze bilingue de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) pour le lieu historique national de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, située à Moncton, Nouveau-Brunswick, 2023
© Parcs Canada / A. Audet

La cathédrale a été bâtie d’après les plans dessinés par l’architecte Louis Napoléon Audet (1881 1971). Nombre de ses éléments décoratifs rappellent le peuple acadien et leur histoire. À l’intérieur de la cathédrale, les chapiteaux (couronnes) des colonnes qui font face au maître-autel ont été sculptés par des artisans acadiens. Ils illustrent, entre autres, divers éléments de l’économie locale, dont des pêcheurs et des ouvriers, emplois traditionnels de la région, de même que des avions et des locomotives, symboles du rôle que jouait Moncton comme « centre des Maritimes ». Les vitraux, fabriqués par l’artiste et mosaïste français Auguste Labouret, présentent des images catholiques traditionnelles, comme la crucifixion, de même que des événements historiques importants pour la communauté, dont une série de vitraux illustrant la création du drapeau acadien. Les statues extérieures monumentales donnent un cachet particulier à la cathédrale. Celle de la Vierge de l’Assomption, de même que celles des quatre évangélistes, est sculptée à même la pierre des pilastres de la façade extérieure. Hautes de quatre mètres, elles sont l’œuvre de Sebastiano Aiello.

La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption est la concrétisation matérielle de décennies d’efforts des Acadiennes et des Acadiens pour obtenir la reconnaissance de leur présence, de leur importance démographique et de leurs droits légitimes en tant que citoyens à part entière. Sa construction obtient non seulement le soutien des Acadiennes et des Acadiens de l’archidiocèse, mais aussi de ceux du reste des Maritimes, du Québec, de la Louisiane et de la Nouvelle-Angleterre.

 

La façade d'un édifice de la cathédrale
Façade de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, 2023.
© Parcs Canada / A. Audet
La façade d'un édifice de la cathédrale
Façade de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, 2023.
© Parcs Canada / A. Audet

 

La cathédrale s’élève sur le site d’une ancienne crypte et d’une chapelle jamais terminée qui a servi de lieu de culte aux premiers paroissiens francophones de Moncton après la dissolution de la paroisse St. Bernard en 1914. Les Acadiennes et les Acadiens du Nouveau-Brunswick et des Maritimes la considèrent comme le joyau de leur patrimoine architectural. Son importance historique et patrimoniale découle en grande partie des valeurs associative et symbolique que lui confère la communauté acadienne.

La présente fiche d’information a été rédigée au moment de l’annonce ministérielle en 2023.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Cathédrale-Notre-Dame-de-l’Assomption se dresse au centre-ville de Moncton, entourée de résidences privées et de bâtiments à vocation commerciale. Le bâtiment est doté de plusieurs éléments décoratifs faisant référence au peuple acadien et à son histoire. La reconnaissance officielle vise l’emprise au sol de l’édifice au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption a été désignée lieu historique national du Canada en 2017. Elle est reconnue pour les raisons suivantes :

  • son architecture extérieure est un mélange achevé et éclectique de néogothique et d’Art déco, alors que l’intérieur emprunte au style roman. Conçue et édifiée durant les années 1939 et 1940, la cathédrale raconte l’histoire du peuple acadien dans des éléments décoratifs présents partout à l’intérieur comme à l’extérieur, y compris la sculpture extérieure de la Vierge Marie, sainte patronne des Acadiens, et dans des vitraux qui illustrent des épisodes importants de l’histoire religieuse et laïque du peuple acadien;
  • la construction de cette église, édifiée comme instrument d’affirmation identitaire et pour rendre hommage à la résilience des Acadiens, a rassemblé la communauté et la diaspora acadiennes autour d’un projet visant à ériger le premier grand édifice qui les glorifierait comme peuple distinct;
  • indissociable de la création de l’archidiocèse de Moncton en 1936, et érigée dans sa foulée, la cathédrale témoigne de la phase ultime de la Renaissance acadienne. Ce sanctuaire national demeure un symbole tangible des réalisations des Acadiens tout au long de leur histoire.

Érigée principalement en 1939-1940, cette cathédrale faite de grès d’olive est l’église mère de l’archidiocèse de Moncton. Considérée comme « le grand oeuvre » de son premier archevêque titulaire, Mgr Louis-Joseph-Arthur Melanson (1879-1941), elle s’élève sur l’ancien site de l’église-crypte qui servait de lieu de culte à la première paroisse francophone de Moncton, née elle-même du démembrement de la paroisse St. Bernard en 1914.

 

Un pilier d'église détaillé
Choeur de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, date inconnue.
© Image gracieuseté du Monument de la Reconnaissance au 21e siècle (MR21)
Un pilier d'église détaillé
Nef de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, date inconnue.
© Image gracieuseté du Monument de la Reconnaissance au 21e siècle (MR21)
Un pilier d'église détaillé
Pied de l’estrade de la choeur de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, date inconnue.
© Image gracieuseté du Monument de la Reconnaissance au 21e siècle (MR21)

 

La cathédrale de Notre-Dame-de-l’Assomption, à la fois église épiscopale et paroissiale, continue, encore aujourd’hui, à servir de lieu de culte religieux (catholique romain). L’intégrité de sa conception, de ses matériaux et de son exécution a été maintenue, malgré quelques travaux et modifications effectués dans les dernières décennies. L’église a conservé sa volumétrie et presque tous ses matériaux originels (pierres de grès d’olive de Shédiac, tuiles de Belgique, marbre d’Italie et onyx du Brésil) et les principaux éléments décoratifs des intérieurs (sculptures, verrières, fresques, etc.).

La valeur symbolique de la cathédrale découle du fait qu’elle est une manifestation tangible des réalisations des Acadiens tout au long de leur histoire et que sa construction fut un instrument d’affirmation identitaire rassembleur et témoignait de la Renaissance acadienne amorcée au siècle précédent.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, décembre 2015.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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