Lieu historique national Louis-Joseph-Papineau

La maison Papineau a été désignée comme lieu historique national en novembre 1968.

Plaque commémorative : 440, rue Bonsecours, Montréal, Québec

Construite en 1785, cette maison de pierre, de forme rectangulaire avec toit à pignon, est caractéristique de l'architecture urbaine du Québec de l'époque. Louis-Joseph Papineau y habita occasionnellement de 1814 à 1871 . Durant les années 1830, Papineau apporta quelques changements à la maison. Il fit notamment recouvrir la façade d'un lambris de bois imitant la pierre de taille, selon le style néo-classique alors à la mode. Avocat et homme politique, Papineau (1786-1871) fut le chef du parti canadien et l'une des figures marquantes des évènements de 1837.

Façade de la Maison papineau
Façade frontale
© Parcs Canada, 1990
Façade avant de la maison Papineau
Façade frontale. Sa restauration lui a redonné son apparence des années 1830.
© Parcs Canada

Lieu historique national Louis-Joseph-Papineau

Cette maison en pierre, bâtie en 1785, est la demeure de Louis-Joseph Papineau (1786-1871) lors de la période la plus active et la plus importante de sa vie, alors qu’il est président de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada puis chef du Parti canadien, qui devient le Parti patriote. La maison présente un amalgame de plusieurs styles architecturaux, alliant les influences françaises et anglaises. Papineau fait l’acquisition de cette demeure du Régime français en 1814, l’agrandit en 1831-1832 et la dote d’une façade en bois imitant la pierre de taille, dans l’esprit néoclassique.

Joseph Papineau, le père de Louis-Joseph Papineau, achète d’abord la maison en 1809, puis Louis-Joseph l’acquière de son père cinq ans plus tard. Louis-Joseph modifie la résidence en la dotant d’une allonge en brique avec passage et porte cochère, puis en décentrant la porte d’entrée à la manière d’une maison londonienne. Un lambris de bois imitant la pierre de taille est posé sur la façade afin de masquer les matériaux divergents (pierre de fondation, pierre de parement, brique) et les fondations, qui avaient été en partie exposées par l’abaissement de la rue de Bonsecours après la démolition de la citadelle.

vue d'une porte de la maison Papineau
Vue en détail
Façade arrière de la maison Papineau
Façade arrière
Vue intérieur de la maison Papineau
Vue de l'intérieur 

En tant que chef du Parti patriote et défenseur des idéaux républicains au Bas-Canada, Papineau devient l’âme dirigeante du vaste mouvement de protestation populaire des années 1830. Alors que les tensions montent au cours des années précédant le soulèvement de 1837, la maison de la rue Bonsecours est le théâtre de plusieurs manifestations politiques. À de nombreuses reprises de 1834 à 1837, la maison est attaquée et endommagée. Les Patriotes accusent également les troupes britanniques de défiler devant la maison de manière politique le jour de la Saint Georges en 1835. De plus, la maison est le théâtre d’une organisation militaire armée par les Patriotes du 7 au 13 novembre 1837, le jour où Papineau fuit la maison pour la campagne. À la fin du mois de novembre, alors que la défaite des Patriotes est imminente, Papineau s’enfuit aux États-Unis, puis, en 1839, il s’embarque pour la France. 

Amnistié en 1844, il rentre au pays en 1845. À son retour d’exil, Papineau revient vivre à sa maison de Montréal jusqu’à l’achèvement en 1850 de « Monte-Bello », son manoir seigneurial. La maison est ensuite transmise de génération en génération chez les Papineau jusqu’en 1920.

Dernière mise à jour de ce document d'information : 2021-09-22

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